Report : GothicMelody
Photos : GothicMelody et autres photographes crédités sur les images

Après une pause, pour diverses raisons, me voici enfin de retour pour un live report.
Direction Hulst aux Pays-Bas, ville proche de la frontière belge, pour le Vestrock. Étant arrivée la veille, j’ai pu un peu explorer les environs. Ici, le cadre est plutôt bucolique, entre champs, forêts et canaux où la nature se mêle assez harmonieusement avec la vie citadine. C’est relativement paisible, sauf en cas de festival où même dans la commune voisine de Clinge à quatre kilomètres, on pouvait entendre la musique.

Samedi midi, heure d’ouverture du festival, direction l’accueil et leurs bureaux, situés à côté, pour récupérer mon précieux bracelet d’entrée. Ils avaient mis à dispositions deux salles pour la presse, avec de l’eau, des tables et chaises et luxe suprême : des toilettes ! Comme c’était un bâtiment, c’était vraiment du luxe comparé aux tentes, vagues abris ou pire, parfois rien n’est mis à disposition pour la presse. Apparemment, il n’y avait pas beaucoup de presses étrangères, car des personnes de l’équipe étaient surprises quand ils ont su d’où je venais. N’étant pas accréditée pour les photos, j’ai eu un peu le syndrome de l’imposteur au milieu des photographes, mais il me fallait bien un endroit pour mettre de l’ordre dans mes notes pour écrire mon article.
Il fallait bien quelques moments déroutants dans ce festival et, finalement, les seuls que j’ai eus étaient à cause de mon syndrome de l’imposteur et de ma nationalité étrangère.
À l’extérieur du site du festival, on retrouve donc le point d’accueil et le coin pour la presse, mais également le camping et la version plus luxueuse du camping, le « glamping ».

Une fois installée dans la salle de presse, c’est parti pour rejoindre l’entrée du fest, avec la fouille habituelle et finalement, après une fouille méthodique pour le premier passage, j’ai pu passer plus vite les autres fois, car la sécurité était vraiment bien réactive.
Avant de rentrer dans les avis de concerts, voici un peu de détails et d’impressions sur le festival en lui-même : le terrain du fest est entouré d’eau, il y a un espace boisé qui sert pour accueillir les artistes backstage où c’est plus calme et frais. Un vrai coin de nature en pleine ville pour que les artistes puissent se préparer du mieux possible avant de monter sur scène.
Le terrain est assez vaste pour accueillir l’installation de six scènes, ce qui permet une programmation riche et variée.
Il y a, sur toute la longueur d’un côté, des stands de nourriture et de boisson, ainsi que des zones pour les toilettes. Pour la nourriture et les boissons, les cartes avec les allergènes étaient facilement disponibles sur le site et en s’y prenant à l’avance, en cas de besoin, on pouvait avoir une dérogation pour prendre sa nourriture, ce qui est un plus. L’autre avantage est que le fest se situant en ville, on pouvait facilement rentrer et sortir si l’on voulait manger à l’extérieur, tant qu’on ne ramenait ni boisson, ni nourriture sur le fest.
Il y a un espace pour se restaurer avec des tables et bancs et un coin lounge pour les VIP et détenteurs de certains types de bracelets.
Il y a même un système de recyclage des gobelets, pour éviter que le sol ne soit trop rempli de gobelets écrasés.
On y trouve aussi un point pour se prendre en photo, et il y a des panneaux pour ne pas se perdre et qui peuvent servir de lieux de rendez-vous.
L’ambiance est familiale. La devise pourrait être presque comme sur les boites de jeux « de 7 à 77 ans, et plus ».
Il fait très chaud et les membres du point sécurité et santé font des rondes et encouragent à se protéger du soleil et à boire de l’eau. C’est un autre point positif de ce fest.
Pour cette journée, le festival affiche complet.

Après ce tour du fest, place à la musique !
La programmation du jour est donc répartie sur les six scènes (toutes couvertes sauf la « Main Stage ») et compte au total quarante performances ! Ne pouvant me dédoubler, je ne peux malheureusement pas tout couvrir, même si j’ai essayé de voir le plus possible d’artistes/groupes. J’ai privilégié les artistes de la « Main Stage » et j’ai essayé de faire moitié-moitié pour les scènes « Novus » et « Nexus ». Pour la scène « Kapel », quand ce n’était pas trop rempli, j’ai essayé de voir quelques morceaux pour avoir une idée de ce qu’il s’y passait. Il n’y a que les scènes « The Sphere » et « Kiosk Stage » que je n’ai pas vraiment pu couvrir.
Pour être honnête, je connaissais les têtes d’affiche et certains groupes de nom, mais j’étais surtout venu pour le festival en lui-même et pour faire des découvertes musicales, ce qui est mon but en général en festival.

« The Sphere » est une scène avec un concept intéressant : il faut prendre un casque que l’on nous remet à l’entrée pour pouvoir écouter ce qu’il s’y passe. La journée, c’est réservé pour les conférences : on y retrouve des professeurs d’université, des écrivains, ou encore des entrepreneurs locaux. En fin de journée et soirée, c’est plus festif avec de la musique dont les genres vont de la techno-dance à une programmation « 100 % indé ».
J’ai bien des notions en néerlandais, mais assister à une conférence, ce n’était pas dans mes capacités. En tout cas, la scène a intéressé quelques curieux, car, par moment, il y avait une file devant pour y rentrer.
La « Kiok Stage » : comme le nom l’indique, c’est un kiosque, qui sert de scène, elle est située dans l’allée entre la « Kapel Stage » au début du festival et les autres scènes. C’est un point de passage et ici, dans la journée se sont des DJ proposant du son plutôt « dance » et le soir c’est « metal – rock » avec Motorkontje. Je ne suis pas très portée dance, donc je ne me suis pas trop arrêtée devant cette scène la journée, mais pour la fin de soirée, j’y suis restée un peu plus quand c’était possible.
Il y a déjà du monde qui se balade sur le fest, aux stands de boissons et nourritures, mais également posé dans l’herbe à profiter du très beau temps. Les curieux commencent à se concentrer petit à petit vers les scènes.

13 heures : c’est le début des festivités, avec High On Chai sur la « Main Stage » et au même moment GrainBait à la « Kapel Stage ».
High on Chai : une jeune artiste qui propose une musique pop-rock. Je ne connaissais pas et j’ai trouvé ça frais et bien sympathique. C’était une jolie découverte. Bonne énergie pour démarrer la journée de fest !
J’avoue que je n’ai pas assisté à tout le set, car j’étais très curieuse de voir Grainbait qui jouait en même temps.

GrainBait : c’est un trio de garçons proposant du rock avec une pointe de blues et de grunge. C’était intrigant sur le papier et sur scène, c’est concluant. La petite chapelle se remplit petit à petit pour voir le groupe et c’est très sympa à voir. Il y a une bonne énergie et les quelques minutes passées à les regarder en valaient la peine. Ils ont un petit truc un peu à la Green Day tout en incorporant des sons différents, c’est très intéressant. Une autre découverte à suivre.

Direction la « Novus Stage » pour voir Puntjudith. C’est un univers musical entre la pop, le hip-hop, la dance, c’est atypique et varié comme style. L’univers de cette artiste n’est pas forcément facile à décrire. Les textes sont en néerlandais, ce qui rend le concept musical encore plus intéressant.
Il n’y a pas encore beaucoup de monde, mais ça commence à arriver. En tout cas, l’artiste fait tout son possible pour que le public passe un bon moment en sa compagnie, et n’hésite pas à les faire participer et chanter. C’est globalement un set entrainant, mais je dois filer voir ce qu’il se passe à côté pendant qu’il est encore temps.

« Nexus Stage », Tarzan & The Beachwaiters : un groupe de punk rock alternatif avec comme thème de prédilection le surf. C’est bien fait niveau musique et les garçons du groupe ont une belle prestance scénique. Il y a de bons riffs de guitare, une batterie bien présente avec une basse que l’on entendait également, ce qui est toujours un plus. Des garçons, c’est le chanteur qui est le plus énergique, mais il y a une bonne énergie globale de groupe. Ça met de l’ambiance et, finalement, de ce que j’en ai vu, j’ai adhéré, alors qu’au départ j’étais un peu sceptique, mais le groupe arrive à capter notre attention pour entrer dans leur monde musical.

Retour à la « Main Stage » avec les belges de Ramkot, un groupe de rock alternatif qui m’a fait rester devant la barrière pendant presque tout leur set, avant de faire un tour vers le public pour voir la scène d’un peu plus loin. J’avais déjà entendu ce groupe grâce à une suggestion Spotify et j’étais curieuse de les voir sur scène. Leur setlist est vraiment bien taillée pour les fests. Bien énergique pour capter l’attention du public, avec des morceaux qui bougent bien et d’autres un petit plus calme pour s’adapter à une grande majorité. Les garçons n’hésitent pas à interagir avec le public, qui commence à être bien présent devant la scène principale. Il y a de jeunes fans qui essaient d’attirer l’attention du groupe et c’était mignon à voir. À la fin de leur prestation, le public était beaucoup plus nombreux qu’au départ. Des curieux se sont finalement laissé convaincre et sont restés jusqu’à la fin.
Un très bon set, qui est passé relativement vite. Un groupe très agréable à voir et à écouter. Pour tous les amateurs de rock indépendant, n’hésitez pas à aller les voir et écouter leur musique.

Il commence à faire vraiment chaud avec le soleil qui est bien présent. Une petite pause fraicheur et crème solaire s’impose avant de continuer ce marathon musical, en allant voir ce qu’il se passe dans la « Kapel Stage ». De Oorzaak est en train de jouer. Il y a beaucoup de monde dans la petite salle, et il m’est difficile d’y circuler pour me rapprocher de la scène. Le peu que j’en ai vu et entendu, c’était très intéressant. Les paroles sont en néerlandais, et niveau musique, c’est pop, mais il y a des morceaux qui tendent vers le rock. Il y a des passages avec de bons solos de guitare et une batterie plus puissante, très agréable à entendre. Un autre groupe que je suivrais probablement après ce fest.

Direction la « Nexus Stage » pour voir les papys du rap anglais Pete & Bas en action. J’y suis restée jusqu’à la fin du set et j’ai manqué Nina Utashiro sur la « Novus Stage ». Je dois dire que je ne m’attendais pas à une telle ambiance et même si la tente n’est pas entièrement remplie, il y a du monde. Des fans sont là et ils mettent l’ambiance en dansant et en répondant aux sollicitations du groupe. Niveau musique, c’est du rap, mais avec des influences diverses, parfois plus techno, dance, voir un petit côté reggae sur certains morceaux. C’est surprenant comme style de musique. Ce n’est pas forcément ce que j’écoute en temps normal, mais l’énergie et l’ambiance m’ont fait rester jusqu’au bout.
L’âge n’a pas de limite et le groupe nous le démontre avec une énergie communicative. Le groupe invite même des fans à monter sur scène avec eux et à partager le micro. C’est une ambiance très fun et c’est plaisant à regarder et à écouter. C’est vraiment bon enfant et tout le monde s’amuse.
Une performance originale et fun !

C’est maintenant au tour des Néozélandais / Anglais de The Veils de prendre place sur la scène principale. C’est un style un peu plus calme et posé comme set. C’est du rock alternatif, mais c’est un univers différent. Tantôt plus rock, tantôt plus atmosphérique. C’est agréable à écouter. Le groupe de Finn Andrews propose un set de qualité. La setlist regroupe des titres de leur dernier album Asphodels, mais également leurs titres phares. Il y a des interactions avec le public et quelques fans n’hésitent pas à montrer leur intérêt pour le groupe. C’est toujours fun de voir les interactions entre un groupe et leurs fans. Le groupe ne passe pas régulièrement dans ce genre de festival donc c’était une bonne occasion pour les voir. J’ai fait une partie du set devant la scène et j’ai suivi certains du public en terminant posée dans l’herbe pour profiter de l’ambiance et avoir une vue générale de la scène. C’était un moment agréable et une belle prestation du groupe.

Petit passage par la « Kapel Stage » pour voir, ou plutôt écouter, deux, trois morceaux de Dutch Criminal Record, un groupe anglais qui propose un son rock alternatif avec de la pop et des influences des années 60. Ce groupe nous transporte musicalement dans une ambiance de plage et de surf. C’est un son un peu atypique avec diverses influences, mais ça fonctionne bien. Comme souvent pour cette scène, quand il y a du monde, il devient difficile d’y rentrer et d’avoir une vue de la scène. Le groupe a mis de l’ambiance et ça avait l’air fun, en tout cas j’ai apprécié ce que j’ai pu entendre, même si c’était rapide.

Il est temps de passer par la « Novus Stage » et de voir ce qu’il s’y passe. La tente est pas mal remplie pour la performance de Hiqpy. C’est le groupe qui monte et qu’il faut voir d’après les médias néerlandais et j’avais donc hâte de découvrir ce groupe. C’est rock, j’aime beaucoup la voix de la chanteuse – guitariste et l’univers musical proposé. Il y a de l’ambiance autant dans le public que sur scène. On sent que c’est un groupe fait pour la scène, c’est musicalement très bien fait, le groupe a l’air totalement dans son élément. Le seul problème, c’est que le son est un peu trop fort et ça gâche un peu l’écoute. De ce fait, je n’ai pas eu envie d’y rester longtemps, alors que le groupe était vraiment très intéressant, et c’est vraiment dommage.

Je file donc à la « Nexus Stage », alors qu’à la base, je n’avais pas prévu d’y passer. Wodan Boys est en pleine prestation, il reste encore une vingtaine de minutes environ de set. La tente est également pas mal remplie, mais elle est plus grande et c’est plus facile pour circuler jusqu’à la scène. Que dire sur ce groupe ? C’est du rock, c’est fun. L’ambiance est sympathique, il y a du public qui monte sur scène, et le groupe s’amuse en même temps qu’il délivre une bonne performance. Il y a une bonne énergie et, dans l’ensemble, j’ai trouvé cela intéressant musicalement, même si je n’ai pas forcément entièrement adhéré à l’univers musical du groupe, leur prestation était plus que correcte et la connexion avec le public était là, donc c’est le principal et je ne regrette pas d’avoir changé mes plans pour découvrir ce groupe.

C’est maintenant l’heure pour The Indien de prendre place sur la « Main Stage ». Il y a déjà beaucoup plus de monde devant la scène. Le fest s’est vraiment bien rempli. Le style du groupe est axé pop-rock alternatif mêlant des influences anciennes qui se prête bien à la voix de la chanteuse Rianne. C’est sympa, il y a une bonne énergie qui se dégage du groupe et c’est globalement entrainant comme set. Le public semble apprécier et il continue de se masser devant la scène durant le set. Le groupe nous fait une bonne prestation, avec une setlist intéressante. J’ai bien aimé, mais pas entièrement accroché pour être honnête, et j’en ai profité pendant qu’il n’y avait pas la queue aux stands de nourritures pour me ravitailler et me poser un peu tout en écoutant et suivant ce qu’il se passait sur scène. The indien est un groupe intéressant sur scène et pour les amateurs de pop alternatif avec une touche de rock, c’est un groupe que je conseille, car il propose du son qualitatif et une bonne ambiance sur scène.

Getdown Services est en train de jouer dans la chapelle, je file donc voir la fin du set. Les anglais font salle comble, c’est bien rempli ! Le son est un peu fort, c’est vraiment dommage. Niveau musique, c’est du rock alternatif, avec diverses touches de punk, new wave, electro, dance dedans. C’est particulier comme style. On adhère ou pas, mais ça ne laisse pas indifférent. En tout cas, l’ambiance a l’air très bonne, et le groupe semble y être pour beaucoup. Encore une fois, je n’ai pas réussi à me glisser assez près de la scène pour avoir une vue globale de ce qu’il s’y passait, donc mon ressenti s’est fait à l’oreille et visuellement en regardant le public et quelques endroits de la scène.

Je retourne vers la « Novus Stage » pour voir ce que propose The Royston Club. Les gallois ont une salle bien pleine pour les écouter. C’est agréable, le son est mieux mixé que sur certains groupes précédents et l’on entend bien les différents instruments ainsi que la voix. C’est du rock, rien de vraiment novateur dans le style, c’est gentillet, mais ça fonctionne bien. C’est une prestation agréable à regarder et à écouter. Ça ne bouge pas trop, mais le groupe essaie de mettre de l’ambiance et le public réagit plutôt bien à ces sollicitations. Je ne reste pas, car il faut que j’aille voir ce qu’il se passe à côté.

Girli est en train de performer sur la « Nexus Stage ». L’anglaise met l’ambiance et, même si vu l’heure, certains sont en train de se restaurer, des curieux se pressent pour venir l’écouter. Girli c’est un style un peu à part. Le look est celui d’une skateuse et, musicalement, c’est entre la pop, le punk, des influences de rap, le tout sur des textes allant de la santé mentale au féminisme. C’est une artiste que j’avais eu l’occasion d’entendre dans une playlist, et je n’avais pas accroché plus que cela. En revanche, sur scène, là j’ai accroché à son énergie et à sa prestance scénique. Elle plante le décor pour présenter ses chansons et inclut le public dans son discours, ce qui est vraiment bien fait. Elle occupe bien la scène et bouge pas mal quand les titres sont plus énergiques. Sur scène, je trouve que sa voix retransmet plus d’émotion et c’est agréable à entendre. Elle a vraiment un don pour la scène et ses titres passent vraiment bien en live. Le public présent danse, participe et c’est vraiment très sympa à regarder. Un très bon moment et je ne regrette pas d’être allée la voir, car l’artiste a fait une très belle prestation.

Le soleil commence enfin à se faire plus discret, la soirée démarre et le groupe Kensington prend place sur la « Main Stage ». Cela faisait un moment que je n’avais pas revu ce groupe et j’étais curieuse de voir leur nouveau chanteur (qui est aussi guitariste), Jason Dowd.
Cette fois, la foule est beaucoup plus compacte devant la scène, et même autour, ça devient compliqué pour circuler facilement.
Je n’avais pas encore évoqué ce point négatif à propos de la scène principale, car jusqu’à présent, il était facile de circuler autour, mais les enceintes hautes qui gâchent la vue sur la scène, c’est vraiment dommage. Quand on est devant ces gros trucs noirs, ce n’est pas une expérience agréable.
Maintenant que ce détail est dit, passons à la prestation de Kensington. J’ai bien aimé leur installation scénique qui permet de voir tous les membres et la pyro qui donnait encore plus de théâtralité aux morceaux. Ça bouge sur scène, les membres ne restent pas statiques à leur place, sauf quand ce n’est pas possible de bouger bien sûr, mais le nouveau chanteur semble vraiment bien intégré dans le groupe et c’est très plaisant à voir. Bon, ce n’est jamais facile d’entendre les anciens morceaux avec un autre chanteur, mais finalement, Jason s’en sort magnifiquement. Il a également une bonne prestance scénique, ce qui est encore mieux.

Le groupe joue ses titres phares, ainsi que son nouveau single « Little By Little », et les deux autres singles sortis plus tôt « I Could Be Wrong » et « A Moment ». C’est une setlist globalement intéressante et plutôt énergique, ce qui permet au public de mettre encore plus d’ambiance. Les fans sont là et ça se voit, s’entend et le groupe en profite pour interagir davantage avec cette foule assez compacte massée devant la scène. Le public saute, chante, danse et c’est très fun à voir et c’est très communicatif. Kensington nous délivre une performance de qualité, avec un son qui est relativement bon, même sur les côtés ou près des enceintes, donc c’est vraiment agréable. Un très bon moment passé en leur compagnie. Ils ont vraiment mis le feu à la scène et dans le public. Un groupe qui a bien rebondi malgré le changement de chanteur et qui donne envie de voir ce qu’il va nous concocter pour la suite.
Pendant que Kensington jouait, les anglais de The Nightmares étaient sur la scène de la « Kapel Stage » et je n’ai pas pu aller les voir.

Sur la « Nexus Stage » les belges de Naft arrivent pour mettre encore plus d’ambiance avec leur son techno – dance – house – pop. Pour être honnête, ce n’est pas vraiment mon genre de musique, mais un groupe composé de batteurs et de cornistes, c’est original et intrigant. Pour les amateurs de ce style de musique, c’est un groupe à voir, car ils se débrouillent bien et c’est fun à regarder.

Pendant ce temps, sous la tente de la « Novus Stage », c’est le groupe Kaboutertje Putlucht qui se produit. C’est un groupe de rave wave punk, mais aussi catégorisé comme hip-hop – rock qui chante en néerlandais. C’est un trio surprenant et il y a du monde dans cette tente, ce qui rend l’accès vers la scène un peu compliqué, je reste donc vers l’entrée pour quelques morceaux. C’est original, c’est fun, c’est rythmé, un peu déjanté, mais je n’arrive pas vraiment à adhérer à leur musique et je ne reste pas jusqu’à la fin.
Je vais profiter d’une petite pause et d’un dernier ravitaillement en boisson, avant d’essayer de me faufiler vers un coin de la scène principale avant de ne plus pouvoir le faire, car la foule devient vraiment très compacte et il n’y a plus beaucoup d’espace de libre vers la scène, ni même au milieu du terrain.

C’est au tour de Within Temptation d’entrer en scène sur la « Main Stage ». La première chose qui frappe en regardant la scène est le décor. Ayant déjà croisé quelquefois le groupe lors de concerts et festivals, je sais qu’ils ont régulièrement tout un décor ou au moins des éléments scéniques pour apporter du visuel en plus des écrans lors de leurs prestations. Ici, c’est plus sobre qu’il y a quelques années, et personnellement j’aime beaucoup. Il y a de chaque côté de la scène une arche avec des sculptures qui se termine par trois colonnes, et avec le grand écran au milieu, je trouve ça très joli.
Au clavier ce soir c’est Vikram Shankar (Pain Of Salvation, Silent Skies, Lux Terminus, Redemption) qui prend la place de Martijn Spierenburg qui a quitté le groupe en décembre dernier à la fin de la tournée « Bleed Out ».
L’obscurité commence à s’installer et l’on peut apprécier pleinement les jeux de lumière sur la scène. Visuellement, c’est toujours aussi beau. Au niveau du son, c’est correct, voire bon, selon l’endroit où l’on est placé.

C’est toujours agréable de voir et revoir ce groupe, car en général la prestation est excellente. Il y a toujours de l’énergie sur scène et de bonnes interactions avec le public. Certes, ce ne sera pas forcément parfait, car difficile d’atteindre la perfection en étant humain, mais surtout parce que le groupe mise sur l’authenticité et le partage, plaisir d’être sur scène. Sharon, la chanteuse, est par moment une pile électrique. Elle saute, passe d’un bout à l’autre de la scène, et cela peut se ressentir dans sa voix. Elle y met également ses émotions, ce qui donne de la sincérité et de l’authenticité. Donc oui, parfois, il y a de petites erreurs, etc., mais ce n’est rien en comparaison de l’émotion ressentie quand elle nous sort des notes puissantes et magnifiques à nous laisser sans voix, tellement c’est beau. Dans ces moments-là, c’est juste magique et indescriptible. C’est ce qui rend les concerts encore plus intéressants et c’est ce qui donne envie de revoir le groupe.

Les guitaristes ne sont pas en reste, ils échangent de place régulièrement et sont loin d’être statique. Même le bassiste, un peu plus en retrait, n’est pas si statique que cela. Mike, le batteur s’amuse également derrière sa batterie. Vikram a l’air totalement bien intégré avec le groupe et finalement, pour une première fois à l’entendre en live, il est vraiment très talentueux. J’aimais bien ce qu’il faisait en studio, mais là, ça confirme mes premières impressions.
La setlist est basée sur le dernier album, mais l’on retrouve également les titres incontournables comme « Faster », « What Have You Done » ou encore « Mother Earth ». Au vu de la réaction du public, la setlist est vraiment bien appropriée pour les fests et permet de fédérer une majorité du public. Une bonne partie des premiers rangs sont pris par des fans, mais un peu plus loin, je peux observer que des curieux qui étaient sur les côtés se sont rapprochés au fur et à mesure du set.

C’est ça la magie des festivals : découvrir de nouveaux artistes et groupes, et de passer un bon moment.
Within Temptation a délivré un très bon set qui est passé très vite.
Pendant ce temps-là, dans la chapelle, le groupe de rock Marathon jouait, et même en essayant de me dépêcher, je ne suis pas arrivée à temps pour la fin de leur set, car c’est devenu encore plus compliqué de circuler entre les scènes maintenant que la nuit est tombée.
Une partie des spectateurs commencent à partir, mais la soirée n’est pas finie pour les festivaliers qui en veulent encore.

Sur la « Nexus Stage », les amateurs de dance, avec une touche de punk et d’électro peuvent se faire plaisir avec le DJ italien du projet The Bloody Beetroots. Ce n’est toujours pas mon truc comme musique, mais la tente se remplit et ça danse, et s’amuse sur la musique.

Hang Youth est en train de jouer sur la « Novus Stage » et je vais donc voir ce qu’il s’y passe. Il y a beaucoup de monde et je dois jouer un peu des coudes pour me frayer une place au milieu de la salle. Il y a de l’ambiance autant sur scène que dans le public. Niveau musique c’est un mélange de pop-punk – rock alternatif avec des textes en néerlandais. Le groupe est connu pour ses textes engagés et pour certaines de leurs prestations lors de manifestations diverses. C’est globalement intéressant à voir et à entendre comme prestation. Mon manque de vocabulaire en néerlandais me faisant défaut pour la compréhension des textes, j’ai un peu de mal à adhérer à l’ensemble de la prestation, mais le public présent semble conquis.
Pour terminer la soirée dans la « Kapel Stage », c’est le groupe Doodseskader qui va faire son entrée. Les belges font du metal – hip-hop – metalcore. C’est un style un peu original. Il y a encore pas mal de monde dans la salle, et devant, je n’ai pas envie de me battre pour rentrer et je décide de retourner vers la scène principale.
En chemin, je peux observer une petite foule se former autour du kiosque pour Motorkontje qui est en train de mixer du son metal-rock. C’est intéressant à écouter et c’est sympa de regarder le public qui profite de l’ambiance musicale.

Le dernier groupe sur la « Main Stage » est Rudimental. Le trio de DJ anglais, connu entre autres, pour son titre « Lay It All on Me » avec Ed Sheeran, est prêt pour continuer à ambiancer les festivaliers. Il y a encore de monde devant la scène. J’observe quelques morceaux de loin, mais la fatigue commençant à se faire sentir et n’étant pas une grande fan de ce style de musique, je décide d’aller récupérer mes affaires dans la salle de presse avant que ça ne ferme et de quitter le festival, car j’avais un peu de kilomètres à faire pour rentrer.

Pour conclure, c’était un festival très intéressant. L’organisation a fait un bon travail, car tout était balisé et facile d’accès. Ne parlant pas encore assez bien le néerlandais, j’ai eu quelques soucis avec des personnes qui ne voulaient pas passer en anglais, mais, dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé. L’ambiance y est familiale et après cette expérience, si les artistes et groupes des prochaines éditions vous attirent, je vous conseille d’y aller, car c’est un festival qui mérite qu’on parle de lui.
Un grand merci à l’organisation du Vestrock pour l’accréditation et tout particulièrement à Ronald Renirie.
Photos provenant de l’équipe de photographes du Vestrock, ainsi que de moi-même.




































































































































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