Sylak 2019 – Jour 3

Le 17 septembre 2019 posté par Metalfreak

Photos + Report : Metalfreak

SC 3 - 08 Sick Of It All 01


Comme au Hellfest, le syndrome Roger Murtaugh en ce dimanche matin.
« J’ai passé l’âge de ces plaisanteries »… (mais on y retourne toujours)…

Oui… mais non !
Passé le petit déjeuner, c’est une autre limonade.
Quand on sait le programme qui nous attend encore en ce troisième jour, ce n’est pas qu’on est ressuscité d’entre les morts, mais c’est qu’on garde une sacrée dose de motivation.

Ambiance 69

Mais crois-tu que le Sylak commencerait tranquillement, histoire de réveiller en douceur un public qui a pris déjà bien des couleurs grâce à ce soleil incessant ?
Tiens, je t’en foutrais !
D’entrée, il nous met les Prison Life sur scène et en avant les réjouissances.
Ils ont beau venir de Besançon, ils nous donnent l’impression de tomber de la scène hardcore New Yorkaise des années 90 qui fricoterait avec les thrashers actuels (qui a dit Power Trip ?) : ce n’est pas encore l’heure de l’apéro que ça envoie sévère.
Et en plus le public a suivi de suite !
Au moins, il y a de l’énergie de tous les côtés… même dans le pit photos.
Que demande le peuple finalement ?

SC 3 - 01 Prison Life 03

Quelque part, on aurait peut être plus apprécié une montée en puissance dans la brutalité que d’avoir Lodz en deuxième position, histoire de finir de sortir de leur torpeur les derniers endormis. Même si Prison Life avait déjà bien fait le boulot juste avant eux.
Mais ce n’est pas connaître le combo Lyonnais orienté post rock qui ne mettra pas longtemps avant d’envoûter un peu tout le monde.
Ceux qui ne connaissaient pas ont pu se rendre compte de la qualité de Lodz, que j’avais adoré au premier Lions Metal Festival et dont les membres sont pour la plupart déjà aguerris sur la scène extrême (Aesmah, par exemple) : autant dire qu’ils savent comment capter l’attention et tenir leur public.
Et surtout, ils ont su prouver qu’une demi heure, avec une telle qualité, c’est vraiment trop court.
J’en aurais bien repris pour une demi heure supplémentaire.

SC 3 - 02 Lodz 05

Mais d’un autre côté, j’étais impatient de voir la suite : en vieux thrasher invétéré, j’attendais le groupe suivant aussi excité qu’un acarien au salon de la moquette.
Déjà au Hellfest, Insanity Alert m’avait retourné. Si bon nombre ne connaissaient pas encore, je peux dire qu’au vu de la file d’attente au merch’ du groupe après leur set, la séance de rattrapage a été pour le moins concluante.
Toujours aussi fun, décalé et explosif, Insanity Alert a donné une leçon de thrash metal okld school à tout le monde et personne n’a le moindre doute sur le fait qu’on tient là de futurs très grands dans le genre.
Ça part de partout, et le public suit comme un seul homme.
Bref, la claque de ce début de dimanche !

SC 3 - 03 Insanity Alert 10

Et passer derrière les Autrichiens, ce n’est pas un cadeau : si on monte d’un cran dans la brutalité, il n’en est pas de même dans l’intensité et Severe Torture, malgré un death metal assez puissant et technique, fait office d’enfant sage en comparaison de ses prédécesseurs.
Malgré tout, ça dépote sévère et on met peu de temps avant d’avoir l’impression qu’un rouleau compresseur bourré de TNT nous passe dessus.
En growl, un bon set de death metal tout en puissance avec un guitariste qui pourrait nous dire « parce que je le vaux bien » !

SC 3 - 04 Severe Torture 02

Ça faisait longtemps, un groupe de hardcore, dis donc : Slapshot ! Et des vétérans s’il vous plait, plus de trente ans d’existence.
On fait dans le classique pour les décrire ? Ça tombe bien, ce sera raccord avec le groupe qui nous colle une mandale comme seuls les groupes du genre savent nous les mettre, ça riffe sévère, ça gueule méchant, ça fonce tout azimut, et le public répond à sa manière : en pogottant, slammant, hurlant et le tout, dans une bonne humeur interactive du début à la fin !
Il va falloir que je me rende à l’évidence : j’aime le hardcore… en live !

SC 3 - 05 Slapshot 10

Il est 17h, on a pris encore le soleil toute la journée sur le coin de la figure, on se réhydrate tout le temps, les organismes ont pris cher mais il y a Nostromo qui pointe le bout de leurs instruments.
Et pour ceux qui ont écouté leur dernier EP « Narrenschift », ils savaient que les Suisses allaient nous faire la guerre : pour des ressortissants d’un pays neutre, ça envoie de sacrés missiles !
Encore une fois, ça envoie du riff bien violent, de la rythmique épileptique et du chant brutal : les gaillards savent ce que violence musicale veut dire et nous en font profiter de façon très intensive !
Et encore une fois, le public en a pris plein les oreilles et il ne faisait pas bon rester dans la fosse avec un appareil photo !

SC 3 - 06 Nostromo 13

Pour certains, Ihsahn était très attendu.
J’avoue que le choix de le programmer entre Nostromo et Sick Of It All me laisse un rien perplexe, car l’ambiance est retombée comme un soufflé !
Non que le groupe a été mauvais, carrément pas !
Que ce soit avec Emperor ou son projet solo, Ihsahn reste de la valeur sure, mais ce n’est pas le genre d’artiste à passer entre deux groupe ultra violents, ni en plein jour.
Passé ces détails, il est évident que le groupe nous a envoyé de la magie, son mélange de black metal et de progressif fait mouche et on passe un pur bon moment, juste à écouter de la bonne musique.
Et en soi, c’est bien là l’essentiel, même si chez certains, la notion d’ouverture d’esprit reste une énigme, préférant aller boire un verre en prétextant que « ça n’a rien à foutre là » (sic)…
On a l’intelligence qu’on peut.

SC 3 - 07 Ihsahn 09

Que dire ?
Certains se pètent les genoux en assistant à un concert de Sick Of It All en Suisse (private joke), d’autres les découvrent sur scène pour la première fois au Knotfest et en redemandent.
Sans doute le groupe qui aura crée le plus gros bordel dans la fosse pendant ces trois jours (on va exclure Gutalax dans ce domaine, hors catégorie), et je tenais à être, appareil photo en main, au milieu des fans.
Une chose est sure, ça secoue sévère, que ce soit sur scène ou au milieu des pogos, circle pit, et d’un déluge de slammers qui a mis à mal les bras de la sécurité.
C’est bien simple, ça déferlait de partout.
Et sur scène, ça sautait de tous les côtés, ça courait partout et ça foutait un bordel de fou.
Un set de Sick Of It All, ça se vit, c’est tout !

SC 3 - 08 Sick Of It All 09

Le folk et moi, ça fait deux !
Ça, c’est dit….
En concert comme en album, je n’y suis jamais arrivé et je me demande si je vais y arriver un jour.
Bien sur, un groupe comme Eluveitie, ça a de la gueule : ce n’est pas désagréable à écouter, encore moins désagréable à voir, mais je continue d’être de ceux qui tiennent à regarder (et écouter) du début à la fin parce qu’il y a toujours une ambiance que les autres genre dans le metal ne proposent pas.
Il y a cette petite folie douce, cette ambiance et cette multitude d’instruments traditionnels et le tout combiné donne un spectacle qu’on ne peut qu’apprécier.
En plus, la communion avec le public est telle qu’on ne peut que se laisser transporter.
Alors non, je n’aime toujours pas le genre, mais la conviction et la mise en place carrée sont telles que je me laisse convaincre… le temps d’un set.

SC 3 - 09 Eluveitie 08

Pour moi, c’était ma tête d’affiche : Testament, c’est à minima la huitième fois que je les vois, et c’est la huitième grosse baffe que je prends.
Testament, c’est un set rodé, un professionnalisme impeccable, et l’assurance de passer un pur moment de thrash metal avec un groupe de légende.
Parler du set de ce soir là reviendrait à faire un copier coller des live reports précédents du groupe, avec quelques nuances dans la setlist, et quelques superlatifs bien sentis.
Alors quand en plus, au milieu des « Brotherhood of the snake », « More than meets the eye » ou autre « The formation of damnation », on se prend un retour en arrière avec « Low », « into the pit », « Practice what you preach », « Over the wall » et un explosif « Disciples of the watch », on repart avec des putains de bons souvenirs.
Une merveille de concert !

Setlist :

Brotherhood of the Snake
The Pale King
More Than Meets the Eye
D.N.R. (Do Not Resuscitate)
Low
Into the Pit
Practice What You Preach
Electric Crown
Over the Wall
Disciples of the Watch
The Formation of Damnation

Et du coup, entre la fatigue et la sensation que Meshuggah, visuellement, ça allait être compliqué, j’ai préféré zapper.
Je sais, pas très malin.
Mais comment dire : déjà au Hellfest, les lights étaient tellement de face, tellement fortes, que c’en était désagréable et frustrant.
Et mettre de la lumière à fond les ballons, c’est bien mignon, mais si c’est pour ne pas voir le groupe parce qu’on a l’impression de regarder le soleil, je n’y vois (c’est le mot!) aucun intérêt. Autant écouter le CD… chez soi
Toute la journée, on a pu voir la barrière de lights (projos et strobos en forfait illimité) que Meshuggah allait proposer pendant son set, et c’était clair (encore le mot!) qu’on n’allait rien voir et que le photographe allait s’en retrouver frustré.
Au bout d’un titre, j’ai lâché l’affaire avec les yeux à la limite du saignement et surtout avec regret parce que le show était démentiel ! Du coup, pas de photos exploitables non plus… Tant pis !

Ambiance 105

Encore une fois, le Sylak s’est mis en quatre pour nous accueillir au mieux, avec désormais des affiches à rendre jaloux bien des festivals de même taille, et le fait qu’il soit sold out pour la deuxième année consécutive est amplement mérité.
Encore une fois, un grand merci… pour tout, et surtout un grand merci d’exister !
Rendez-vous l’année prochaine.

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