Photos + Report : Alain The Red

Jour 1 : Vendredi 13 juin.

C’est la quatrième édition de ce petit festival Rock à L’Usine avec du caractère qui va ouvrir ces portes avec le premier jour : Headkeyz, Disconnected, 7 Weeks et The Inspector Cluzo.
Situé sur la route de Fos (13) un parvis avec les stands pour désaltérer, manger et aussi Sabre-Tooth, disquaire Marseillais et partenaire du festival, une scène montée en extérieur pour faire les intermèdes entre chaque groupes. Les stands de merch se trouvant dans l’avant salle principale ou se dérouleront les festivités pendant deux jours.

Ce soir, place à Headkeyz, le groupe de rock metal alternatif venu tout droit de Montpellier et né pendant le confinement en 2021. Mené par son charismatique frontman Adrien Girard, le quintet balance un rock alterna ancré dans le Nu Metal des années 2000, pimenté d’un soupçon de blues 70’s.

Quelle claque de les voir tous les cinq sur scène ! Leur présence captivante et leur énergie explosive électrisent instantanément L’Usine. Les riffs fuzzent, les morceaux claquent, et l’ambiance enflamme le public dès les premières notes. Ils ont déjà diffusé leur premier album, The Cage & The Crown – Chapter I (2022), une pépite à découvrir d’urgence. Et le meilleur est à venir : un deuxième chapitre est en préparation. À garder dans le viseur : cet ovni musical prometteur risque de tout déchirer !
Pause entre les deux groupes le temps de changer le matériel pour le prochain groupe, c’est à l’extérieur que ça se passe le batteur de Headkeyz ne fait pas de pause et enchaine avec d’autres musiciens pour mettre un côté festif à ce lieu.

Disconnected, originaire de Troyes et formé en 2016 avec deux albums à leur actif, ne fait pas dans la dentelle sur scène. Gros riffs et batterie soutenue qui ferait pâlir un albinos, la puissance scénique est indéniable avec un Ivan Pavlakovic déchaîné qui sait occuper la scène. Leur deuxième opus «We are Disconnected» frappe fort après un « White Colossus » sorti en 2018 qui déjà présageait le meilleur.

Ravi de les avoir revus, ça confirme ma première impression du groupe en live, excellent. Disconnected est un groupe à suivre si vous aimez le metal moderne, mélodique et puissant. Ils ont prouvé leur valeur en studio comme sur scène et continuent d’avancer avec constance et énergie.

Petite pause et c’est 7 Weeks qui prend les affaires en mains. Superbe découverte du trio qui à un répertoire éclectique et t’emmène dans leur univers. C’est propre et la cohésion du groupe se ressent, une parfaite alchimie qui m’a agréablement surpris. Fondé en 2006 on peut dire que le groupe à de la bouteille et malgré le passage de pas mal de guitariste au sein du groupe, l’alchimie opère toujours avec les bases fondamentales : basse (Julien Bernard),  batterie (Jérémy Cantin-Gaucher) et Gérald Gimenez à la guitare entre 2016 et 2017 et revenu depuis 2022.

Rien à redire un set propre, maitrisé, impeccable.

Re-pause et ce sont les Gascons qui prennent possession de la scène. Le duo me fait revenir sur les bases fondamentales d’un groupe (basse, batterie) avec The Inspector Cluzo c’est guitare batterie et curieusement la basse ne manque pas du fait des compositions et du batteur percussionniste qui est tout simplement génial, une belle osmose entre les deux larrons.

Avec une forte personnalité et un caractère forgé le groupe s’est imposé dans le milieu musical sans prendre les chemins de la facilité. Une prestation géniale pour ce final de soirée.

Une première soirée bien remplie et le plaisir d’avoir revu pas mal de connaissances croisés au fil des festivals.

Jour 2 : Samedi 14 juin.

Une chaleur torride et de retour à l’usine pour cette deuxième soirée qui sera un peu plus métallique que la veille.
C’est Stone Horns débutera avec un poil de retard, les aléas du directe. Bon après quand ça part, ça rigole plus le groupe envoi du lourd et en plus il y aura des surprises avec des guests venus prêter main forte au groupe.

Mister Antoine Roszak et Auré d’Akiavel viendront se joindre au groupe pour pousser quelques notes pour Antoine et quelques growls pour Auré. Un bon début de soirée qui s’annonce prometteur, des riffs et un public plus que bouillant, avec un set explosif.

C’est au tour des fumiers de Babylon Pression de venir retourner la salle. Comme à leur habitude on chauffe le public pour être réactif et on balance des riffs énervés sur leur texte digne de Molière.

Babylon Pression ne fait pas dans la dentelle mais du rentre dedans ou tu évacue toute ta pression et c’est bon. Si le public ne vient pas à toi, alors on descend dans le public pour finir de mettre le bordel dans la salle. Continuez comme ça les fumiers…

On enchaine avec Lion’s Law groupe de oi formé en 2012 à Paris qui est devenu une force dominante de la scène punk européenne. Les guitares sont puissantes et harmonieuses, la batterie carrément efficace, et avec des lignes de basse délirantes, ainsi que la voix de Wattie donne un cachet au groupe que je découvre ce soir.

Des skins qui font du punk accrocheur, j’avoue avoir été surpris et c’est le but dans les festivals de découvrir de nouveau groupes.

C’est au tour de Krav Boca, qui remplacera The Exploited initialement prévu, et la c’est un ovni qui débarque. Un mélange improbable et détonnant de punk, de rap et de performances circassienne, débarque.

Complètement barré, visuel à souhait, totalement fou, c’est le moins que l’on puisse dire. Formé en 2014 à Toulouse, le groupe et ses huit membres ont littéralement dynamité la scène. Un vent de folie a soufflé sur L’Usine. Comme on dit chez nous : des fadas, mais des bons !

On clôturera cette deuxième journée du festival ave Sidilarsen. Les toulousains littéralement retourné la salle, galvanisant un public déjà conquis.

Avec les nombreuses dates programmées à travers la France autour de leur dernier album « Que la lumière soit », leur show est parfaitement huilé : une énergie brute partagée par chaque membre sur scène. L’Usine en a pris plein les oreilles et les tripes !

On remerciera l’Usine pour l’accréditation ainsi que tout son staff et ces partenaires pour cette édition haute en couleur ainsi que les groupes sur ces deux jours. Un festival à taille humaine avec du caractère et du gros son sur un site excellent.