Riot V + Crystal Viper + Spirit War + Revenge (Seyssinet-Pariset, l’Ilyade ...
Photos + Report : Steve*74
Pour une fois, je fais la route vers Grenoble, ce qui ne m’arrive pas si souvent. Pour moi les concerts intéressants n’étant pas aussi nombreux que je le voudrais, alors ce 29 avril 2025, impossible de rater la soirée, surtout avec quatre groupes à l’affiche. Riot V fait escale ce soir dans la capitale des Alpes.
Mon camarade de concert habituel, Seb747 m’accompagne. Après une route sans encombre, nous arrivons sur la fameuse rocade de Grenoble. Habituellement très chargée pour ne pas dire bouchée, aujourd’hui la circulation est fluide. Les Dieux sont avec nous, c’est un signe du destin !! Un des avantages majeurs de cette salle c’est qu’il y a un parking géant et se garer est un jeu d’enfant contrairement à beaucoup d’endroits où c’est une galère sans nom de trouver une place libre !! Cela nous permet d’arriver juste avant l’ouverture des portes.
19h30 pétantes, les musiciens de Revenge arrivent sur le plancher de l’Ilyade. C’est un groupe que j’ai déjà eu l’occasion de voir plusieurs fois dans le passé. La dernière était en première partie de Scorpions au festival de Pérouges dans l’Ain en 2018 déjà !! Cela ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable !! Depuis beaucoup d’eau a coulé et encore plus événements sont survenus pour la formation lyonnaise.
Après une dissolution, ils se reforment en 2023 sous le patronyme de Revenge Origins avec au chant Phil Chauchon, c’est ici le principal changement de line-up !! je suis curieux de les redécouvrir ce soir.
Avec « Knock me out », le set débute en fanfare. Tout de suite je remarque que le bassiste, très en retrait, est Markus Fortunato qui en principe doit jouer avec le groupe suivant. Ce n’est pas la seule anomalie, rapidement on nous explique qu’avec l’accord du management ils ont décidé de se séparer de deux des membres du groupe. Un peu en catastrophe Valentin Royer à la batterie et Markus sont venus compléter la formation.
Nicolas Lebrat, le deuxième guitariste, joue avec les deux groupes. C’est un concert de Revenge War ou Spirit Revenge auquel j’assiste; dans tous les cas un mélange détonant entre Revenge et Spirit War. Thierry Apaix, guitariste depuis plus de vingt ans, reste le pilier du groupe.
.Revenge nous délivre un bon hard rock des familles avec quelques pointes plus heavy. Ils sont contents d’être là et ce la se voit. Les deux guitaristes virevoltent et ne tiennent pas en place, ils font le show alors que Markus reste toujours immobile oui presque derrière son pied de micro. Le set passe vite et c’est le bien nommé « I just want to rock » qui clôture une belle prestation.
Le changement de plateau entre les deux groupes se fait rapidement car ce sont les mêmes musiciens qui reviennent sur scène. Juste le temps de se reposer un peu et c’est reparti pour le set de Spirit War. J’ai déjà vu et entendu Markus dans beaucoup de formations mais là c’est une première pour moi avec ce groupe. Je suis impatient de les découvrir en live. Eh bien autant le dire tout de suite je ne vais pas être déçu !!
Le trio, car eux aussi ont perdu un guitariste depuis la formation du groupe en 2022, pratique un hard rock ultra mélodique avec brio. Le chant de Markus qui dans le passé ne m’avait pas toujours convaincu adhère bien avec la musique et il est rehaussé par Nicolas pour le gonfler et le rendre plus puissant. On a envie de chanter les chœurs avec eux .
Avec trois EP puis un CD sorti en 2023, le répertoire s’est étoffé mais c’est avec des morceaux inédits pour moi que débute le show, « Just for one night » suivi de « So cold ». la basse ronflante à six cordes fait merveille, soutenue par Valentin à la batterie. Nicolas toujours virevoltant et pas fatigué s’en donne à cœur joie pendant ses soli. Souvent rejoint par Markus pour jouer côte à côte tout sourire aux lèvres. Markus n’est plus statique, il retrouve son entrain et sa gestuelle habituelle.
Les titres défilent encore plus vite que pour Revenge et, comme pour ces derniers, le show est forcément assez court, seulement sept titres. « Fight to survive » clôture un show rondement mené et qui donne envie de les revoir. Une belle découverte.
Nouvel entracte qui permet de dire bonjour aux connaissances du jour et parler avec certains du festival Frontiers qui vient juste de se terminer.
Place maintenant aux Polonais de Crystal Viper. Fondée en 2003 par Marta Gabriel, la formation s’est fait connaître avec son heavy metal sans concession. Ils connaissent la salle pour y être déjà venus en 2018 en première partie de Bullet et Ross the Boss.
Pour eux aussi un changement de personnel est intervenu récemment. Suite à une blessure au bras du guitariste Andy Wave, le groupe contraint et forcé a annuler certaines dates. Pour les shows avec Riot V, le groupe joue avec Marta à la guitare rythmique (au lieu de la basse), Błażej Grygiel ancien bassiste du groupe reprend du service pour ces dates. Mais impossible pour eux de continuer la tournée au Japon et dans les autres pays européens. Nous avons vraiment de la chance de pouvoir les écouter et les voir aujourd’hui.
Après une courte intro les premières notes de « The cult » tiré de l’album éponyme résonnent dans l’Ilyade. Tout de suite le niveau monte d’un cran dans l’agressivité et la puissance de feu de nos nouveaux amis. Ils ne sont pas venus pour faire de la figuration et avec tous leurs ennuis ils ont même une certaine rage, ils veulent laisser de côté les soucis et s’éclater sur scène. La musique est vitaminée, pleine de testostérone.
« Stronghold under siege », « The silver key »… les morceaux s’enchaînent, pas le temps de respirer, la musique toujours aussi puissante flirte parfois avec le speed. Devant la scène le son est trop fort et résonne un peu trop au goût de mes oreilles déjà malmenées avec de nombreux concerts… Le chargé des lumières lui ne connaît qu’une seule ambiance pendant pratiquement tout le set. Un bleu légèrement violacé ce qui ne facilite pas mes prises de vue pour les photos, mais je m’adapte .
Nos amis Polonais ne font pas dans la dentelle, les morceaux ne sont pas d’une grande originalité mais sont hyper efficaces, ça bastonne sévère sur certains passages. Marta s’en sort très bien avec la guitare et le changement de personnel ne se fait pas sentir. Elle module un peu moins sa voix qu’en studio mais en live c’est plutôt normal, les petites nuances ou subtilités du chant ont tendance à être atténuer sur scène.
Pour finir, « The last axeman », extrait du premier album paru en 2007, oui le temps passe vite !! Un show carré, efficace et puissant, voici trois mots pour résumer la prestation du soir.
Pour le dernier changement de plateau le rideau de l’avant scène est pour la première fois de la soirée tiré. On en profite pour aller s’hydrater car il fait chaud et rester debout longtemps donne soif !
A l’heure annoncée, voici enfin les vedettes du soir, j’ai nommé Riot V. Comme Crystal Viper, les Riot V ont eux aussi déjà foulé la scène de L’Ilyade. Toujours en 2018 mais avec Primal Fear en comme tête d’affiche. Ce soir ce sont eux qui occupent cette place. La salle s’est entre temps bien remplie mais est tout de même loin d’être pleine. Pourtant c’est la seule date en France !! Dommage pour les absents, les organisateurs et tout ceux qui aiment cette musique.
Pour ne rien vous cacher, j’ai toujours bien aimé Riot et j’ai une affection particulière pour les premiers albums avec Guy Speranza au chant. Depuis, tous les membres originaux ont disparu ou quitté le groupe. Le guitariste membre fondateur du groupe en 1975, Mark Reale, longtemps seul rescapé est lui aussi décédé en 2012, laissant ses compagnons de jeu orphelins. Le groupe, en modifiant légèrement son patronyme avec l’accord du père de Mark Reale, a décidé de continuer et ce soir ils fêtent avec nous les 50 ans de la formation !!
Le groupe est composé de Todd Michael Hall au chant, de Donnie Van Stavern à la basse, de Frank Gilchriest à la batterie, de Mike Flyntz à la guitare et du petit nouveau Jonathan Reinheimer à la guitare lui aussi. Sur le redoutable « Hail to the warriors » débute un set qui s’annonce torride. Entre du pur heavy et hard rock traditionnel, le groupe revisite ses standards, ceux qui ont forgé au fil des années ses succès.
Alors oui, Todd n’a pas la voix haut perchée de Speranza, ni celle de Rhett Forrester, mais il possède un organe vocal aussi impressionnant que ses illustres prédécesseurs mais dans un style différent.
Fort d’une expérience avec Jack Starr’s Burning Starr, il colle parfaitement aux nouveaux morceaux et sa voix monte facilement dans les aigus quand il le faut sur les anciens titres. Une brillante prestation de sa part.
Les autres musiciens ne sont pas en reste, Mike effectue la plupart des soli et la rythmique est en béton armé. Les classiques défilent, « Fire down under », « Restless breed » mais c’est bien évidemment « Swords and tequila » qui enflamme le public. Il suffit de voir le nombre de téléphones se lever pour filmer pour s’en rendre compte … suivi d’un « Thundersteel » lui aussi imparable.
C’est bientôt la fin des festivités et j‘ai passé un excellent moment avec une formation au sommet de son art. Peut-être pas au niveau du live de 1980 qui est tout bonnement incroyable mais supérieur à bien d’autres concerts auxquels j’ai assisté récemment . Personnellement j’aurais bien rajouté « Narita » ou « Rock city » au répertoire du soir, une autre fois peut-être les gars.
Fait assez rare pour le souligner Todd et Jonathan viendront signer et faire des photos avec les spectateurs encore présents dans la salle quelques minutes après la fin du concert.
Merci à RPO et Metallian Productions pour cette soirée.
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