Power From Hell + Lucifericon (Chambéry, le Brin de Zinc, 17 mars 2025) ...
Photos + report : Metalfreak
Ce soir, c’est brutal !
Avec le Brin de Zinc, on sait qu’on peut enrichir notre culture musicale à moindre frais tant Thomas, en bon patron des lieux, a des gouts musicaux suffisamment hétéroclites pour que chacun puisse y trouver son compte. Ce 17 mars 2025, c’est du côté de la noirceur et de l’old school qu’il faudra aller chercher et c’est que les groupes viennent de loin pour jouer dans cette désormais mythique salle de Savoie. Voyez plutôt : entre les Hollandais de Lucifericon qui ouvrent pour les Brésiliens de Power From Hell, l’empreinte carbone pour cette date se veut pour le moins conséquente !
Quand le groupe Hollandais déboule sur scène, on sent dès les premières secondes qu’on va se prendre une sacrée déflagration sonore entre les deux oreilles ! Mais pas en matière de brutalité et / ou d’intensité. Non, Lucifericon se la joue souvent rapide mais surtout avec un lot d’ambiance aussi putrides que morbides qui ferait presque passer Asphyx ou Autopsy pour de vulgaires enfants de chœur ! C’est que les passages plus atmosphériques ont ce côté flippant ou malsain qui prouvent un long travail pour obtenir un tel résultat. Après tout, quand on sait que le bassiste / chanteur Rob Reijnders a un temps fait partie de Deströyer 666 et que le reste du groupe a des membres issus de Malicious Dream, Pentacle ou Buried, ça donne une idée de la façon dont ils sont capables de gérer tant la brutalité que les atmosphères.
Pour ma part, je les découvrais ce soir-là ! Et ce que j’en ai vu m’a décidé de me pencher, sans regret ultérieur, plus en détails sur les trois EP et deux albums qu’ils ont sorti entre 2012 et 2024. Pour fans d’un death metal des plus crus et old school surtout !
On ne va pas se mentir, j’étais surtout venu pour enfin voir Power From Hell, un groupe que j’affectionne particulièrement tant la quasi totalité des albums qu’ils ont sortis ornent fièrement ma CDthèque, avec une tendresse (hem !) particulière pour « Shadows devouring light » (2022), « Blood ‘n’ spikes » (2017) et surtout « Devil’s whorehouse » (2015) et « Profound evil presence » (2019). C’est dire si c’est surtout en tant que fan que j’étais venu au Brin de Zinc.
Et musicalement, aucune déception : le quatuor de São Paulo a éclabousser la soirée de tout son talent et sa musique, d’un thrash à la noirceur absolue comme un véritable hommage au Bathory des quatre premiers albums qui a tenu toutes ses promesses en nous offrant des titres tirés de tous les albums avec en prime une reprise fidèle de « The return of darkness and evil » de la bande au regretté Quorthon.
Oui, j’étais content de les voir…
Enfin, quand je dis « voir » : encore fallait il pouvoir les voir !
Pour avoir eu de la lumière, on en a eue ! Trop, de face, et dans une brume constante. Faire du black metal sur un fond tellement bleu qu’on se serait cru dans une publicité pour Harpic, ça peut prêter à sourire. Et l’argument qui consiste à dire « ouais, tu vois, c’est du black metal… », bof bof. Rotting Christ à Grenoble, c’était bien éclairé tout en conservant une ambiance black metal. C’est bien beau de mettre des chandeliers pour créer une certaine ambiance mais ils faisaient pâle figure à côté de cette débauche de lights.
Le son, quant à lui, était énorme ! Et le show d’une vraie belle intensité. Pour les photos, j’ai lâché l’affaire au bout d’une demi-heure de set, et pouvoir me consacrer uniquement à l’aspect sonore a été pour le moins plaisant. Bref, pas de regrets : une belle découverte suivie d’une belle confirmation… il y a pire, comme bilan !
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