Muscadeath – Samedi 30 septembre 2023

Photos et Report : Mémé Migou

 

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Qu’il fait bon d’écrire un Report un jour de tempête pour se remémorer un temps pas si lointain où le soleil coulait à flots et les températures soufflaient un vent de « rhaaaaaa fait trop chauuuud » au milieu des festivaliers.

Jour 2 pour le Muscadeath. Le samedi 30 septembre 2023 a vu se succéder pas moins de 9 groupes. Une ouverture de portes en milieu d’après-midi, c’est donc à la terrasse d’un café que Mémé se pose en attendant, écrivant la première partie de son live report et discutant avec les voisins aux atours qui ne laissaient aucun doute sur leur destination future.

« Aujourd’hui, je suis là pour Carcass, Blockheads. Y a pas de groupes que je ne connais pas. Le fest a pris du relief. C’est un fest qui mérite d’être de plus en plus connu. Super ambiance, prix qui reste raisonnable…

Je suis déjà venu 4 ou 5 fois, quand c’était encore sur une journée. Sur 2 jours, c’est mieux. Je préfère les petits fests plus intimistes. Le Hellfest, c’est plus ça du tout. Même le Motocultor, il commence à prendre la grosse tête. Les petits fests, c’est plus intimiste. »- Franck

Atrocia

Atrocia (4)

Pour bien commencer une journée quoi de mieux qu’un bon set de Death Thrashisant ?! Atrocia débarque de Saint-Nazaire avec toute sa force de conviction. Le public n’est pas encore présent à 100% Tant pis pour lui, il rate des musiciens qui, eux, sont à 100% dans leur set.

Atrocia (18)

Au cours de mes discussions avec les uns et les autres, Franck me dira trouver un manque de relief au groupe, surtout dû au son qui pour lui n’était pas toujours à la hauteur pour les premiers sets. Personnellement, j’ai surkiffé ce premier show de la journée. Mon seul petit bémol n’a rien à voir avec le set en tant que tel : il fait déjà très chaud dans la salle. Je suis presque contente que tout le monde ne soit pas encore arrivé. Ça reste respirable.

 

Iron Flesh

 

Iron Flesh (11)

 

Mémé remonte quelques mois en arrière, pas loin d’une année d’ailleurs, avec Iron Flesh qu’elle avait pu voir sur la scène du Drakk Fest, à Rouen. A l’époque, la scène étant assez petite, sans réelle profondeur, l’apparat était des plus simples. Au Muscadeath, il faut bien avouer qu’ils ont bénéficié d’une scène digne de ce nom. Alors oui, je retrouve le superbe pied de micro qui m’avait tant marqué à Rouen, mais pas seulement. De fait, je redécouvre un Iron Flesh, avec le décorum autour, des pierres tombales illuminées de bleu, des croix renversées et autres sigil luciférien ou symbole thélémite. Ce qui est raccord avec les propos du groupe.

 

Iron Flesh (8)

 

Iron Flesh nous propose un Death Metal old school. C’est dire comme il vous rentre dedans ! Et pendant tout le set, quelque chose de putride nous envahit, nous tient en haleine, nous garde bouche bée. Pour cette formation qui n’a que 6 ans, une belle discographie de 2 EP et 3 LP, dont le dernier remonte à 2022.

« Iron Flesh, j’ai bien aimé, ça fait vraiment old school » – Laurent

 

Escuela Grind

 

Escuela (2)

 

Bon… On change de crèmerie et vous n’aurez pas pour autant le sourire de la crémière ! Parce que cette petite nana qui déboule sur scène va vous en mettre plein la gueule ! En même temps, avec un nom comme Escuela Grind, on ne peut s’attendre à de la pop funkisante ou dégoulinant de sucre. Bien qu’on ait eu droit à notre moment twerk par la chanteuse, c’est une boule d’énergie que le groupe envoie, un concentré de violence qui vient tout dévaster sur scène comme dans la salle. Et celle-ci saura lui répondre par les nombreux slams et pogos.

Dans le public, tout le monde reste pantois. On a là un groupe assez jeune (2016), qui balance du brutal Grind HxC avec beaucoup de « fraîcheur »… Le renouveau du genre est là, sous notre nez, dans nos oreilles.

 

Escuela Grind (5)

 

« J’ai entendu que les 2 derniers titres, mais j’ai kiffé » – Hervé.

« Je n’ai entendu que le dernier morceau, mais ça le faisait bien. C’est assez carré. Je suis très surpris. Je viens pour voir Carcass à la base. » – Laurent.

« J’ai beaucoup aimé Escuela Grind, pour son côté Napalm en plus simplifié. Agressif qui louche vers le Death, le Grind et avec parcimonie vers les Slam. L’énergie est énorme. » – Alexandre

« La puissance… Bonne surprise » – Julien

« On ne connaissait vraiment pas. Une découverte. Dynamique. Ça t’entraîne dedans. C’est rythmé comme il faut. Belle presta musicale, en tout cas. Et ça fait plaisir de voir des nanas sur scène ». Bravo ! » – Mickaël et Ronan.

Eh ouais ! Inclusion à fond ! Quoiqu’il en soit, Escuela Grind aura mis tout le monde d’accord. C’est la révélation du fest !

 

Skelethal

 

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On revient en France et au Death dans ce qu’il a de plus noble avec le set de Skelethal. Le groupe des Hauts de France ne laisse pas de doute et ne fait aucun compromis. C’est certes moins virevoltant, moins twerk attitude (et c’est tant mieux!), mais c’est carré. C’est positionné comme un golem : avec Skelethal, vous avez les pieds bien enracinés dans le Death Metal, celui qui a plu à nos aînés dès ses débuts, celui qui plaît encore aux jeunes et moins jeunes quand on veut revenir aux sources. Et ce rouge partout, qui éclate et vous éclabousse les mirettes comme une gerbe de sang, leur sied à merveille. Très bon set !

 

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« Skelethal, du bon old school. On revient aux racines du Death » – Julien

 

Blockheads

 

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Mémé va vous faire une petite confidence : du Grind, elle n’y connaît pas grand chose, si ce n’est l’échange qu’elle a pu avoir, avec El JeanJean, lors de l’interview de Massive Charge. Et c’est ainsi qu’elle sait qu’elle a en face d’elle un monument du Grind français. Et pas que… Oh… elle n’ira pas jusqu’à dire les papys du Grind, non non non, mais la tour Eiffel du Grind, ce symbole qu’on reconnaît de suite, tant en France qu’à l’étranger.

 

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Et c’est avec des oreilles et des yeux de petite fille que Mémé se cale devant la scène, en se disant qu’elle a une foutue chance, celle de voir les pères du Grind . Alors oui, c’est différent du Grind proposé par Escuela Grind, on sent bien le côté assis, maîtrisé. Et pourtant, ça reste toujours comme les photos que l’on peut trouver sur leur Instagram, du « in your face » !

Donc oui, Mémé a savouré le set, s’en est pris plein la tronche et garde encore le goût du sang sur la langue, celui des uppercuts grind.

 

Kronos

 

Kronos (1)

 

Et on reste encore dans le brutal, mais on revient vers le côté Death de la chose. Ici, c’est le grand retour de Kronos, groupe qui sévissait déjà dans les 90s ! Là aussi, on se dit qu’on a une chance pas possible d’assister à ce tout premier concert.

Y a pas à dire, ils n’ont pas perdu la main, ni la voix. Bordel, ce que ça déménage, c’que c’est bon ! Visuellement, ils en imposent tout autant qu’on sent bien le plaisir à fouler la scène à nouveau. Je n’ai qu’une envie, les revoir et confirmer cette première impression.

 

Kronos (10)

 

« Kronos, cool. Très peu écouté, mais très sympa. Pour le fest, c’est hyper bien organisé. Rien à redire ! On mange bien, on boit bien, du très bon son et des super groupes» – Vico

« C’est des ficelles qu’on connaît depuis longtemps, mais Kronos, c’était très bien. Même si la caisse claire était trop en retrait, donc on n’entendais pas les rythmiques.On a un projet de Thrash Hardcore, on est des passionnés du son. Le son est plutôt bon en général. Mais parfois un détail peut suffire pour tout déséquilibrer. Pour l’instant tout est de qualité.Mais plus ça va, plus j’en ai marre des prises de position politique. J’aimerais que les groupes se taisent et jouent… » – Alexandre

« Grosse claque sur Kronos. Bon retour. » – Julien

 

Gorod

 

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Je les avais loupés au Motocultor… Enfin, pas réellement loupés, c’est juste que nous nous étions répartis le running order avec le copain Seblack. Et c’est lui qui avait eu l’heur de les voir en live. C’est vous dire comme j’attendais de pied ferme cette seconde chance ! Et je n’ai pas été déçue ! Gorod sont les maîtres du Death technique en France. Ça vous arrache la gueule, et tout à la fois des passages véloces, alambiqués, ultra travaillés viennent contrebalancer d’un chouïa de technicité voire de prog. Du coup, on en redemande encore et encore !

 

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Le petit bémol est une salle utra remplie – est-ce vraiment un bémol ?! – dans une ambiance hot. Alors les uns sur les autres – les uns au-dessus des autres aussi – on dégouline de chaleur. Et la tentation de sortir se rafraîchir et prendre une bonne goulée d’air autant que de Muscadet se fait alléchante. Mais… Vade Retro ! Y a Gorod ! On reste et on savoure jusqu’au bout !

« C’était pas mal, c’était bien, c’était bon. Pour l’instant je n’ai pas de préférence. Concernant le fest, bel accueil, réalisation bien faite. Je connais certains groupes de l’affiche, mais pas tous. Et tout le monde est de bonne humeur. » – Baptiste

 

Blood Red Throne

 

Blood Red Throne (4)

 

On a déjà eu l’occasion de se dire combien on avait eu de la chance de vivre des moments d’anthologie … On continue ? Des légendes, on en parle ? Blood Red Throne.. Là, ça cause, hein ?! Et même si le line-up n’est plus celui de sa création (au millénaire précédent, avec Tchort, Bolso et Dod), il reste encore du beau monde.

 

Blood Red Throne (1)

 

Les norvégiens, avec leur discographie longue comme les poils de barbe de Mémé, sont venus, ont vu et nous ont convaincus ! Un Death Metal bien ciselé, acéré, et asséné de main de maître. Un pur régal !

 

Carcass

 

Carcass (8)

Toutes les personnes rencontrées en ce samedi 30 septembre m’ont répondu la même chose à la question : Vous êtes venu.e.s pour qui ? Carcass !

Et Carcass, j’en entendais parler depuis le matin : Y a Carcass au Super U ! Les mecs de Carcass sont en ville, ils se promènent… Eh oui… Quand on est tête d’affiche, on est dans le viseur de tout le monde. Et chacun ira de sa petite interprétation sur le sourire ou non de l’un ou l’autre.

Mais là, plus besoin d’interpréter quoi que ce soit, ils sont là… juste devant, à deux pas de tous les passionnés. Et vas-y que ça déroule ! Tiens, mange-toi ça ! Depuis 1986, les anglais viennent déverser leurs innombrables titres d’une œuvre colossale.

 

Carcass (10)

 

Bill Steer, pattes d’eph’ et petit caraco marron rayonne sur scène. Quant à Jeff Wlaker, j’avoue l’avoir trouvé un tantinet statique. Mais peu importe… nous n’étions pas là pour un défilé, mais pour une leçon de bravoure. Et on l’a eue. Point barre ! Un set carré et pro à souhait.

« Grosse affiche ! Carcass, toujours à la hauteur malgré les années… La déception : pas de merch pour les deux derniers (Blood Red Throne et Carcass). Grosse ambiance, ça fait la 2ème année que je viens, pas de regret. » – Julien

« Pour moi, c’est la première fois que je viens, très content. Un fest pas trop grand, juste comme il faut. Faudrait pas que ça soit plus gros. » – Julien bis

 

Public (12)

Quelle affiche, n’est-ce pas ?!

Pour la première de Mémé au Muscadeath, elle en sort complètement ragaillardie, ébaudie de tant de groupes de légende. Et tout ça dans une ambiance des plus chaleureuses à tous points de vue. Ils faisait excessivement beau, en ce dernière week-end de septembre. Le Muscadet était goûtu, les orgas ultra sympathiques, les gens souriants et contents d’être là (bon, le lightshow n’était pas des plus évident pour shooter, mais le public et le show avant tout!)

Le Muscadeath, un fest qui mérite son succès !

A l’année prochaine ?

 

P.S. : il y a des photos du public dans la galerie…

 

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