Photos : Metalfreak
Report Blitz Union et The Raven Age : Metalfreak
Report Lord Of The Lost : Jaymz

(Metalfreak) En 2022, notre ancienne reporter Lyslia Huxley a eu l’occasion, pendant le Motocultor, d’interviewer les Lord Of The Lost et il est vrai que la lecture de ce long entretien m’avait mis l’eau à la bouche concernant ce groupe que je ne connaissais encore que très peu. Dès lors, les voir en concert était un souhait et ce n’est pas l’album de reprises « Weapons of Mass Seduction » qui allait changer la donne, confirmant tout le bien que je pensais de leur musique, d’autant plus qu’ils ne se sont pas contentés de faire de vulgaire copier coller des originaux mais bien de les réadapter à leur son. Alors lorsque Pentagram Productions, coorganise avec Base Prod, Extratours Konzertbüro et le Périscope une date à L’Ilyade en périphérie de Grenoble (Seyssinet-Pariset pour être précis), le rendez-vous était pris. Et en plus, c’était l’occasion de voir également The Raven Age et de découvrir Blitz Union. L’est pas belle, la vie ?

Parce que, effectivement, concernant les Tchèques de Blitz Union, c’est une découverte, et une belle ! Et au vu des applaudissements nourris en fin de leur set, ils ont convaincu toute l’assemblée. J’avoue (honteusement), je ne connaissais pas ! Mais alors pas du tout. Et quand, lors de l’intro, une espèce de Daft Punk est venu se présenter sur scène, on a eu tous un regard au minimum interrogatif. C’est alors que le groupe monte sur scène et nous délivre un set à base de rock, parfois même de metal et surtout d’Electronic Dance Music (EDM), digne rejeton de ce style Electronic Body Music que je chéris depuis l’adolescence. Sorte de Rammstein qui aurait partouzé avec Front 242, Blitz Union nous a délivré un set solide qui s’est avéré a été aussi intense que dansant. C’est qu’ils arrivent superbement à combiner des rythmiques bien lourdes et des grosses guitares avec le côté dancefloor de l’EDM.  

Et dans le public, on ne s’y est pas trompé : ça dansait sévère. Point de pogo, juste de la danse, respectueuse du voisin à côté jamais bousculé. Bref, un régal tant sur le plan auditif que visuel… et surtout humain.

Après leur show, il se sont même permis le luxe de rester un long moment au merchandising, échangeant énormément avec les fans, nouveaux comme anciens, avec une bonne humeur non feinte. Merci pour ce moment, Messieurs !

Setlist :

Get Up
Money Crazy World
Revolution
Blitzcoin
Hotel India Victoria
Freak Anthem
Plastic
Deleted

Le temps de changer de matos et c’est The Raven Age qui a suivi. J’avoue, je n’avais que peu apprécié le dernier album en date, « Blood Omen« , ne goûtant que moyennement les genres un rien metalcore. Mais voilà, il arrive régulièrement que le ressenti en concert diffère totalement de ce qu’on peut éprouver chez soi en écoutant l’album studio. Parce qu’en live, ces Anglais déglinguent tout ! Quelle énergie, bordel ! Les titres passent tous comme une lettre à la poste et chaque musicien tient bien sa place et la scène et le rendu est purement excellent !

Du coup, le seul reproche que j’ai à faire concernant ce set est que le lighteux semblait pas trouver les autres couleurs que le rouge puisque c’est au dernier morceau qu’on a eu droit à un petit changement furtif d’ambiance. Mais une chose est sure, le set est parfaitement rôdé, les titres s’enchaînent les uns aux autres avec une fluidité et je me retrouve totalement convaincu par un groupe duquel je n’attendais pas grand chose. Même si le genre proposé différait beaucoup de ce que proposent les deux autres groupes, force a été de constater qu’ils ont convaincu tout leur petit monde, moi y compris ! Après tout, les chiens ne font pas chats, le fils du bassiste Steve Harris, George, jouant les six-cordistes dans ce groupe, il y avait de quoi être ravis !

On m’y reprendra, à avoir des à-priori, tiens !

Setlist :

Changing of the Guard
Parasite
Essence of Time
Forgive & Forget
Seventh Heaven
Angel in Disgrace
Serpents Tongue
Fleur de Lis

(Jaymz) Lord of the Lost. Il y a un an, je ne les connaissais quasiment pas, mis à part une contribution sympathique sur un album de reprises de Powerwolf, dont ils ont assuré la première partie, lors de leur dernière tournée. Et c’est grâce à une vidéo d’Attila Dorn, chanteur grandiloquent des puissants loups, que je découvris leur album de reprises, « Weapons of Mass Seduction » sorti le 30 décembre 2023. Et là, petit coup de foudre pour ces 22 titres dont une bonne moitié est tout bonnement excellente (« Give it to me » de MJ, « Turbo lover » du Priest, « Bad Romance » de Lady Gaga entre autres) et séduit par la voix particulièrement de Chris Harms, leader charismatique de combo de Metal Gothique. Ayant jeté une oreille sur leur véritablement discographie, riche d’une dizaine d’albums en 15 ans, je me suis dit que cela valait bien le coup de prendre une place dans cette excellente petite salle (500 personnes) qu’est l’Ilyade à deux pas de Grenoble.

De retour d’un déplacement pro, je n’arrivais qu’à la fin de The Raven Age, groupe de Heavy Metal du fils du légendaire Steve Harris. J’ai trouvé cela très bien sur les 3 morceaux que j’ai entendus… une bière et une 1/2h plus tard, réglés comme une usine Siemens, Les 5 musiciens de LOTL arrivent solennellement sur scène après une belle intro et Chris Harms, veste à paillette et crinière jaune fluo déboulera qq minutes plus tard pour « Til death do us part » extrait de leur premier album.

Dès le début du concert, je suis envouté par la musique Electro / Metal / Pop du sextet allemand et notamment par son captivant chanteur, qui nous partagera son étonnement d’avoir un public aussi réceptif en un mercredi soir pour leur première à Grenoble. Ses qq mots de français, sa capacité à nous faire chanter facilement les refrains et son véritable plaisir d’être sur scène et de partager sa musique, rendent le personnage tout aussi sympathique que charismatique, grâce également à son timbre de voix qu’il sait parfaitement moduler.

Le groupe enchaine les tubes, piochant chronologiquement dans leur discographie comme nous l’annoncera Chris Harms lors de sa deuxième intervention, la première se verra dédiée à leur batteur remplaçant – qui détonne avec sa coupe Jackson 5 à côté de ses 5 compères aux coupes de cheveux originales et tatoués de partout – car le titulaire est tombé malade la veille de la tournée.

Musicalement, je retiendrais le savoureux « Seven days of Anavrin », le brutal « We’re all created Evil » (mention spéciale aux growls de Pi Stoffers (guitares) et de Class Grenayde (basse), l’entrainant électro « Raining stars »,  l’hypnotique « Lorelei »,  le sensationnel « For They Know Not What They Do » avec ses chœurs dignes d’une chorale classique qui m’ont foutu les poils et bien entendu l’attendu « Blood & Glitter » pour conclure, avec son « Scream for me Liverpool ! » faisant référence au passage du groupe à l’Eurovision en décembre dernier.

Pas de rappel, comme nous expliquera Chris Harms car le groupe préfère enchainer – déjà plus d’une heure et demie au compteur. Ainsi après un « Lighthouse » intimiste avec le seul Chris à la guitare semi acoustique, le groupe nous gratifiera de trois reprises irrésistibles issues du fameux WOMS de décembre dernier : un « Shock to the System » de Billy Idol survitaminé, le sympathique « Unstoppable » de Sia et la fabuleuse revisite de « Bad Romance » qui verra Pi Stoffers jouer dans la fosse et reprendre avec le public les « la, la la-la-la » de Lady Gaga. Quel kiff avant l’inévitable « One last song » pour conclure en beauté et simplicité un show majestueux de presque deux heures !

Un des meilleurs concerts d’un groupe que je n’avais jamais vu sur scène et que je connaissais finalement peu avant. Une belle surprise et une envie d’y retourner dès possible. Vielen Danke Lord of the Lost und bis nächste Mal !

Setlist :

Till Death Us Do Part
Last Words
Sex on Legs
Seven Days of Anavrin
Heart for Sale
Die Tomorrow
Go to Hell
Six Feet Underground
We’re All Created Evil
In Silence
Raining Stars
Loreley
Forevermore
Be Still and Know
Euphoria
Lighthouse
For They Know Not What They Do
The Future of a Past Life
Blood & Glitter
Shock to the System (reprise Billy Idol)
Unstoppable (reprise Sia)
Bad Romance (reprise Lady Gaga)
One Last Song