Photos + Report : Alain The Red

Jour 2 : Dimanche 08 juin 2025 :
Après une nuit réparatrice suite au carnage sonore de la veille, retour au Trait d’Union pour une deuxième salve d’agressions auditives. Nouvelle journée, nouvelle série de baffes et de révélations. On remet les bouchons d’oreilles… ou pas.

Aonaran :
Les hostilités sont ouvertes par Aonaran, formé en 2017. Le jeune groupe lyonnais de death mélodique s’inspire des formations Scandinaves des années 90-200 telles qu’At The Gates, Darkane, Dimension Zero et Dark Tranquility. Leur musique se caractérise par une fusion de brutalité et de mélancolie, créant des paysages sonores immersifs. Surprise immédiate : la frontwoman en impose, à la fois charismatique et viscérale. Les riffs sont fluides, les mélodies acérées. Grosse claque pour un groupe aussi jeune. À surveiller de très près.
Setlist : Intro / Can’t help myself / The anchotite / Predator / Seneca Cliff / Red Queen delusion.

DeadlySins :
Le groupe propose un thrash métal impitoyable, avec des riffs tranchants une rythmique percutante et un chant agressif. Le mélange combiné du thrash allemand et l’énergie débridée de la Bay Aera. Deuxième round avec DeadlySins. Après l’annulation de leur date à Fréjus, c’était une séance de rattrapage… Et quelle claque ! Fusion thrash/punk, énergie brute, attitude de fous furieux. La salle se transforme en chaos pur. Leur dernier album est solide, mais en live, c’est carrément une émeute.
Setlist : Anticlockwise / Weathered veins / Ecclesias Dick / In Praise / Qhapaq Hucha / Zombie / Covid7.7.7.

Godark :
Ambiance plus obscure avec les Portugais de Godark. Mélange de noirceur et de mélodie, riffs tranchants, atmosphères plombées. Une belle découverte venue de la péninsule Ibérique. Le groupe distille sa violence avec finesse et cite des influences telles que Dark Tranquility et Insomnium, intégrant également des éléments progressifs et symphoniques dans leur musique.
Setlist : No future no mercy / Everything is gone / Looking for a new meaning / Miserable noise / Disorder’s edge / Leaving out.

Doomas :
Doomas est originaire de Novà Bana en Slovaquie, formé en 2006. Changement total d’univers : le groupe arrive masqué, et l’ambiance vire au cauchemar lovecraftien. Doom oppressant, lenteur hypnotique, la pesanteur te colle à la peau. Leur album R’Lyeh (2023) invoque les Grands Anciens… et la scène devient une messe noire. Doomas est reconnu pour ses performances scéniques intenses et a participé à de nombreux festivals en Europe, tels que le Brutal Assault en République Tchèque, le Gothoom Open Air en Slovaquie, le Katenbalch Open air en Autriche…la messe est dite.
Setlist : The Crown / Cult of Yog-Sothoth / Seven Sins / Hounds of Tindalos / Portal / Forlorn.

A Secret Revealed :
Originaire de Würzburg en Allemagne et formé en 2012, la musique d’A Secret Revealed fusionne des éléments de black metal, de hardcore et de doom créant une atmosphère sombre et oppressante. Post-metal / hardcore à fleur de peau, pas forcément mon registre, mais il faut reconnaître leur impact scénique. Intensité, sincérité, fureur. Belle claque inattendue.

Game Over :
Retour au bon vieux thrash inspiré des années 80 telles que Metallica, Megadeth, Slayer et Anthrax ! Game Over balance une déferlante d’énergie avec des riffs galopants, batterie supersonique et un frontman qui crache le feu. Les Italiens foutent un gros boxon. Le pit devient une tempête. L’un des temps forts de la journée.
Setlist : Lust For Blood / Veil of insanity / The cult / Grip of time / Call of the siren / Neck breaking dance / Path of gain / Weaving fate / Masters of control / Neon maniacs.

Merrimack :
On passe aux ténèbres avec Merrimack, institution du black hexagonal formé en 1994. Trois décennies d’extrémisme sonore et une approche intransigeante du genre alliant esthétique sombres et technique musicale raffinée. Leur dernier album Of Grace and Gravity (mars 2024) est une pure offrande noire. Sur scène, c’est un rituel. Mystique, malfaisant, hypnotique.
Setlist : The falsified son / Sulphurean synods / Seraphic conspiracy / Horns defeat thorns / Under the aimless spheres / Redeem restless souls / Sublunar despondency.

Coffin Feeder :
Attention, déflagration ! Les Belges de Coffin Feeder balancent un death/hardcore d’une violence inouïe. Pas de quartier, pas de répit. Ça tape fort, sec, précis. Une brutalité sans filtre avec un groove ravageur. Véritable rouleau compresseur.
Set-list : Plug it in / Dead or alive / Capture / The Destroyer / If it bleeds / Porkchop / Let off some steam / Bodybags / Love at first death / Plain zero / Get to the party / Stereo.

Gama Bomb :
Un peu de légèreté (relative) avec Gama Bomb. Thrash old school, inspiré de groupes tels que Nuclear assault, Kreator, Agent Steel, Sodom, Slayer et Megadeth. Du second degré, gros son et bonne humeur. Voix criarde typique, riffs qui défilent à la vitesse de la lumière. Interaction totale avec le public, des pogos festifs.
Setlist : Slam anthem / Egyptron / 666teen / Speed funeral / Give me leather / Ninjas / Avenge me / Sea savage / Necronomicon / Living dead / Z.B.N. / Hell trucker / Miami / Grace / We respect you.

Nile :
Pour finir, place à l’apocalypse pharaonique. Nile clôture le festival avec son death technique et ses atmosphères mystiques. Complexité, puissance, précision. George Kollias est monstrueux derrière les fûts et Karl Sanders en grande forme, la dernière gifle de la soirée et du weekend. Un final à la hauteur de cette édition colossale.
Setlist : Stelae of vultures / To strike with the secret fang / Sacrifice unto Sebek / Defiling the gate of Ishtar / Kafir / Vile nilotic rites / In the name of Amun / Sarcophagus / Lashed to the slave stick / Black seeds of vengeance.

Bilan : Deux jours de tempête sonore, d’émotions contrastées, de scènes habitées et d’authenticité. Le Lions Metal Festival 2025 confirme sa place à part dans le paysage extrême français. Des bénévoles passionnés, une prog’ léchée, une ambiance sans artifices. Bref : du METAL pur et dur, comme on l’aime.