[Hellfest 2022] Part II – Jour 4

Le 26 août 2022 posté par Metalfreak

Photos : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak
Reports : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak / Morgan

Ambiances 21

Dimanche 26 juin :

(Metalfreak)
Pour ce dernier jour, la météo semble vouloir être plus clémente. Les organismes ont morflé ces trois derniers jours, aussi une grasse matinée s’imposait. Cassie est déjà partie assister à Nytt Land, pour ma part, je commencerai en beauté par Demilich, malgré une vraie envie de ne pas louper Carnation.
On a l’âge de ses articulations, après tout… On vieillit, et on a l’art de se trouver des excuses !

Nytt Land
(Cassie Di Carmilla) Dernier jour de festival, c’est avec le cœur lourd de devoir retourner à son quotidien que j’assiste à mon dernier concert. Direction la Russie à bord du Trans-e- (shamanique) sibérien pour rencontrer le duo Nytt Land.
Ces incantations de Neo-Folk nordique s’inspirent de la culture païenne scandinave et invitent l’imagination à voyager dans le temps, bien des civilisations avant la nôtre, grâce aux tenues de scène et au maquillage des membres de ce culte. L’allure de Natalya Pahalenko renvoit d’ailleurs à l’artwork de leur dernier et septième long-format (‘Ritual’, 2021, Napalm Records).
Nytt Land réveille les esprits anciens sur une musique tribale sacrée faisant résonner les échos du passé des percussions aux vibrations organiques du talharpa mais surtout à celles des chants diphoniques aigus et clairs de Natalya Pahalenko ainsi qu’au chant guttural grave de son partenaire Anatoly Pahalenko dans un sorte de grondement vocal permanent qui contribue à la pesanteur atmosphérique. Si leur musique transcende, ce n’est pas par sa technicité, quoique les performances vocales de la chanteuse restent admirables, mais par cette combinaisons d’instruments et de chant de gorge ancestraux hypnotiques.
Le public est envoûté par cette accalmie. Le set se termine. La dernière tempête de fureur peut avoir lieu sur le Festival de l’Enfer.

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Demilich
(Metalfreak) Et comme dit plus haut, je commence ma journée par les death metalleux Finlandais à haute teneur technique. Un seul album au compteur, “Nespithe” en 1993 mais qui conserve un sacré statut culte parmi les fans de metal extrême ! Avec des titres qui comportent plus de mots que la moyenne, les gaillards ont tout explosé. Intenses et techniques, on se rend compte en 2022 que ces titres composés il y a presque 30 ans n’ont pas pris une ride ! La définition même d’avant-gardiste… ou d’intemporel !

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(Metalfreak) Comme d’habitude, un tour par la Valley en sortant du pit photo pour se prendre quelques minutes de Year Of No Light, les français qui nous envoient un post metal teinté de black, de sludge et de touches psychédéliques.
Très intéressant et je compte bien les revoir, mais l’envie de retourner à l’Altar a été plus forte : Demilich, ça ne passe vraiment pas souvent par chez nous !

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Angelus Apatrida
(Metalfreak) S’ils ne deviennent pas un des quatre groupes de thrash metal capables de figurer dans le prochain big four une fois que les anciens auront arrêté, ce sera à ne rien y comprendre.
Déjà, ils ont joué sur la même scène que Metallica le soir même : si ça ce n’est pas un signe.
Quelle bourrasque, quelle intensité, et le tout dans une très bonne humeur.
La marque des grands !

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Ill Niño
(Lyslia Huxley) El niño est malade et c’est bien une tempête tropicale qui s’abat sur la MainStage en ce début d’après-midi. Pas encore trop de monde mais les amateurs sont bien présents.
Bien que le line-up ait récemment encore changé, les américains du New Jersey d’origines latinos restent fidèles à leur style, un bon heavy nu metal mélodique, fortement influencé par les rythmes tribaux ou le flamenco.
C’est le batteur Dave Chavarri qui a créé le groupe avec l’envie de se perfectionner dans ce style, suite à sa tournée avec Soulfly au début des années 2000. Ils avaient déjà l’envie mutuelle de redonner de la puissance aux rythmes ancestraux en les reprenant chacun à leur façon. Ils sont depuis restés très liés et ont souvent tourné ensemble. Ill Niño c’est d’ailleurs avant tout une grande famille, l’esprit latino est bien présent, anciens et nouveaux membres, fans et amis se retrouvent régulièrement pour des collaborations. Ils tiennent à garder leur identité, leur liberté créative aussi, souvent auto-produits, leurs paroles abordent les sujets qui les touchent, issus d’expériences personnelles ou des enjeux de la société, pas forcément explicites, ils préfèrent que chacun se les approprie individuellement.
Leur premier Album Revolution Revolución sort dès 2001, le prochain Illmortals avec la nouvelle formation est prévu à l’automne, quelques singles ont été dévoilés et leur prestation sur scène ne fait que confirmer l’engouement de leurs fans pour ce nouveau départ.
On retrouve donc maintenant Marcos Leal au chant, il s’est approprié les titres et a même su donner une autre dimensions aux plus anciens, il sait aussi bien faire passer les émotions avec son timbre clair que transmettre la violence manifeste lorsqu’il s’énerve et assure une prestance naturelle sur scène.
Marc Rizzo est toujours à la guitare, accompagné par Sal Dominguez, bien énergique il ne tient pas en place, il s’amuse avec sa guitare et en fait ce qu’il veut tout ça avec un gros sac sur le dos…! Daniel Couto les accompagne aux percussions et chœurs, et Lazaro Piña à la basse ne change pas, son jeu est toujours aussi percutant et son enthousiasme communicatif.
De mélodies en bon riffs bien lourds, leur set est puissant, performance réussie, hâte d’écouter l’album !

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Midnight
(Metalfreak) Des déglingos, ni plus, ni moins !
Midnight nous a collé son black / speed metal aux forts relents Motörheadiens et Venomesques à vitesse grand V.
Avec un guitaristes qui risque fort de faire paniquer tous les contrôles antidoping tellement il a parcouru de kilomètres avec son instrument tout en multipliant les poses !
Ca jouait vite, ça éructait fort… Il n’y avait pas besoin de plus pour passer 40 minutes (s)explosives à souhait !!!
« Fous ta cagoule », comme disait l’autre…

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(Lyslia HuxleyMidnight ou le one-man band d’Athenar depuis ses débuts à Cleveland en 2003 c’est du black rock’n’roll speed heavy trash metal bien violent… tout ça à lui tout seul, ça le définit bien !
Leur présence sur scène est spectaculaire, tous encagoulés, heureusement qu’on est le 2ème week-end parce qu’ils auraient eu du mal à tenir sous plus de 40°… ou dommage, on aurait pu les réanimer et on les aurait aperçus !
Athenar a choisi la basse, Commandor Vanik et Secret Steel ses fidèles complices sont respectivement à la guitare et à la batterie sur scène, tous synchros et avec le même état d’esprit.
La setlist est variée, seul un titre du dernier album Let There Be Witchery tout juste sorti sera joué, ils ont aussi tout intérêt à nous faire découvrir leur univers dans sa globalité, très sélectifs pour leurs apparitions, ils gardent un côté confidentiel plus qu’underground.
Beaucoup de monde sous la temple, quelques connaisseurs et des curieux forcément et le set commence direct, ambiance rock’n’roll extrême tendance punk avec « Black Roll’n’Roll », leur ambition est de faire sortir les démons en nous, c’est validé ! « Poison Trash », « Evil Like a Knife », le circle pit prend de l’ampleur et la fosse s’est attribué les chœurs, efficace. « Fucking Speed And Darkness », « Szex Witchery », « Satanic Royalty », tels les plus brutaux des bourreaux leur emprise totale, « Unholy and Rotten » finit maléfiquement bien ce set.
Une belle découverte pour moi et bien que ce soit à l’origine plus un projet solo, leur goût à tous pour la scène est flagrant, ça fait plaisir !

Vltimas
(Metalfreak) Vous reprendrez bien un peu de David Vincent ?
Je voulais m’écouter un moment Vltimas certes mais surtout celui qui nous a, un jour, sorti un “Altars of madness” qui tourne toujours régulièrement sur ma platine.

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Le temps de s’écouter trois titres (“Something Wicked Marches In”, “Praevalidus” et “Total Destroy !”) histoire de se reprendre un petit coup de kif comme en 2019 et direction la Valley pour un pur plaisir auditif avec la prestation d’Ufomammut dont le combi doomsludge et psychédélique fait toujours mouche.
Rythme pachydermique, lourdeur oppressante… que ça fait du bien !
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Cult Of Fire
(Lyslia Huxley) Lorsque le rideau s’ouvre, c’est une ambiance toute autre sous cette même temple pour Cult of Fire. Forte odeur d’encens, fumée, chandeliers, décor très kitsch, tentures de Krishna, Vishnu ou inspirées par les anciens textes en sanscrit… Les origines des tchèques de Cult Of Fire se situent plus précisément dans les années 2010 entre Bollywood et la Transylvanie.
La cérémonie commence par un rituel bien préparé, musique religieuse avant une descente en riffs rapides vers les catacombes…le maître Vladimír Pavelka, Infernal Vlad, est au chant, entièrement voilé avec une couronne parée de crânes et portant d’imposantes cornes de buffles, chapelet de crânes à la main. Sa voix est imposante, bien dark.
Ses acolytes Coroner et Devilish, l’entourent. Eux aussi masqués et assis en tailleur, qui resteront ainsi sans bouger, chacun sur leur trône, dominés par d’imposants cobras. La scène est époustouflante. Et nous voilà plongés dans cet univers surréaliste sous les incantations de Vlad.
Leur epic black metal est lourd, ésotérique, la guitare parfois mélodique ressemblerait presque à un sitar avec des parties qui pourraient paraître joyeuses jusqu’à ce que la voix reprenne le dessus.
La mise en scène est par contre aussi recherchée que le jeu de scène inexistant, exceptés les rituels pratiqués par Vlad. Seul le batteur paraît bien vivant. Quelques adeptes sont bien là mais les curieux viennent et repartent ensuite…
Leur originalité visuelle est intéressante, la musique travaillée, un style à découvrir pour ceux qui aiment.

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Memoriam
(Metalfreak) Je l’ai assez dit et répété : pour moi, Karl Willets est LA voix du death metal au milieu des John Tardy ou Martin Van Drunnen
On a longtemps pleuré l’arrêt de Bolt Thrower… Qu’à cela ne tienne, Memoriam perpetue le bon vieux death metal aux ambiances guerrières de son groupe précédent !
Et chaque titre se veut être une arme de destruction massive… et le pire, c’est qu’il vocifère ses lyrics avec un sourire qui ne le quitte pratiquement jamais !

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(Lyslia Huxley)
Memoriam s’est formé à Birmingham en 2016 à l’initiative de Karl Willets suite à l’arrêt de sa formation précédente, Bolt Thrower. Il souhaitait rejoué avec Andy Whale qui y avait également joué comme batteur. Les accompagnent dans ce projet Scott Fairfax à la guitare et Frank Healy à la basse.
C’est un combo réussi, leur 4ème album (déjà !) To The End est sorti en 2021, le style détonne peu, c’est du pur death metal, old school comme certains le nomme. Et Karl nous dira que le prochain est déjà prévu et doit sortir au mois de Novembre !
Tels des guerriers des temps modernes, leur hargne est intacte, la bataille continue. C’est leur univers fétiche dans le prolongement de Bolt Thrower ou Benediction et ça leur colle à la peau pour le plus grand plaisir des fans. Le son est pesant, menaçant, s’ensuivent des riffs ravageurs, ils sont là pour dévaster l’Altar !
« Undefeated », « Onwards into Battle », c’est clair. La voix de Karl est prenante. Comme éreinté par des années de guerre, il dirige ses troupes, clame sa colère, accélérant le rythme. « War Rages On », « Résistance », « The War is Won », grand déferlement de riffs plus agressifs et solos puissants… « To The End », « As Bridge Burns » et final incendiaire avec « Flatline », dans la continuité toujours, avec une technicité et un jeu de scène bien en accord.

Thou
(Metalfreak) On ne va pas se mentir, j’y suis allé par pure curiosité, et uniquement parce que je passais devant. Le temps de prendre deux-trois clichés et retourner m’en reprendre plein les oreilles sur Memoriam, fan ultime de Karl Willets oblige. Pas assez longtemps pour me faire une vraie idée mais le peu entendu m’a bien plu.
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Archgoat
(Metalfreak) Clairement, il y en a, evil la guerre ! [NdMigou : pour ceux qui n’ont pas fait le Metalfreak en première langue, « evil » est ici synonyme de « ils veulent »….] [NdMetalfreak : Mais nos lecteurs l’auront compris, Mémé, ils l’auront compris]
Ben ils l’ont eue…
Quand les trois Finlandais d’Archgoat ont commencé leur set, ils ont prouvé qu’en matière de putridité et de violence, ils n’avaient de leçon à recevoir de personne !
Les fans de Guns ‘n’ Roses ont fui, les adorateurs d’outrance musicale sont restés ! Tant mieux !
Et en plus ils vont repasser sur Grenoble, le rendez-vous est pris !

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Lionheart
(Lyslia Huxley) L’ambiance de la Warzone me manquait déjà, et après Terror c’est reparti à fond avec Lionheart, les chouchous de Ben Barbaud, de retour sur scène au Hellfest et avec le soleil ! C’est bondé.
Les californiens de Oakland sont là pour une prestation musclée, c’est du sérieux, adeptes d’un HxC bien agressif à tendance punk metalcore depuis 2004, ils reviennent encore plus forts après une brève séparation. On retrouve l’entraînant Rob Watson au chant, Walle Etzel et Nik Warner à la guitare, Richard Mathews , The Gorilla, à la basse et le très très speed Jay Scott à la batterie.
Le dernier album Valley of Death est sorti en 2019, un style toujours aussi affirmé, bien violent.
Le set est varié,  » come on jump! jump !  » says Rob. Ils sont déchaînés et pour tenir ce rythme effréné, ils l’avouent, faut faire des pauses alors ils sont bavards, les intermèdes seront les bienvenus et en plus ils nous racontent leur vie, on les sent heureux d’être là, ces années de restrictions ont laissé des traces.
« So Welcome To The West Coast ! » avec Cali Stomp, la fosse enchaîne pogo général sur circle pits, « Vultures », « Love Don’t Live Here », si si !, « Burn » pour une des premières fois en live, « Keep Talkin' », « ast Breast » cover de Hatebreed, « Born Feet First » nous incitant à aider nos proches touchés par la dépression et à agir contre le suicide, « Trial By Fire » avec un monumental wall of death, ils nous font revivre les Beastie Boys avec « You Gotta Fight For Your Right » (to Party!), « LHHC » pour un circle pit de toute la fosse et (encore!) un terrible wall of death en final. On y resterait bien sur la West Coast!

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Destruction
(Metalfreak) Des patrons, ni plus, ni moins !
Avec un line up qui a complètement changé depuis 2018 avec l’arrivée du batteur Randy Black (DuskmachineLevel 10, ex-Deception, ex-Annihilator, ex-Primal Fear, ex-Rebellion) et des guitaristes Damir Eskić (Gomorra) et Martin Furia (BarkFuriaMetal Against Coronavirus, ex-MartyrMarginal, ex-JesusMartyr, ex-Manso Jeremías, ex-The Killing) à la place du complice de toujours Michael “Mike” SifringerDestruction a prouvé que, à quatre, ils restaient une des formations maîtresses du thrash metal.
Une boucherie complètement folle qui aura débouché sur un désastre total tant l’intensité et la furie déployées ont été implacables.
Une valeur sûre, comme toujours !

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Ignite
(Lyslia Huxley) Vœu exaucé, on reste en Californie, cette fois du côté de Orange County avec Ignite.
Le line-up a quelque peu changé depuis les débuts du groupe en 1993, seul Brett Rasmussen à la basse est toujours là. Il est maintenant accompagné de Craig Anderson à la batterie, Kevin Kilkenny et Nik Hill à la guitare et depuis 2021 de Eli Santana au chant.
On se dit pas facile pour Eli de remplacer l’emblématique Zoli Téglás mais il a visiblement réussi à convaincre les fans dès le 1er single sorti « Anti-Complicity Anthem », l’album Ignite est sorti au printemps. Ignite était déjà son groupe de hardcore préféré et en tant que fan assidu du groupe il s’était lié d’amitié avec Craig, on comprend mieux ses affinités à reprendre la suite.
Ils ont tous apporté leurs diverses influences et il y a un côté metal, plus mélodique et dark qui en ressort tout en gardant les bases du hardcore californien, ils se sont tous investis à fond et cette nouvelle formation a manifestement de l’avenir.
Eli est très expressif, il a bien prévu son ciré mais l’a vite tombé, à sauter partou,t et il s’amuse sur scène. Ils sont tous aussi énergiques et c’est une suite bien équilibré. On retiendra « Bleeding », « Anti-Complicity Anthem », ou « Embrace ». Reste à ce qu’ils trouvent leurs marques, on connaît leurs forts engagements pour de nombreuses causes mais mêler U2 à la guerre en Ukraine n’a pas été du plus convaincant.
Ca reste du joyeux hardcore par contre dans ce contexte le côté un peu trop mélodique aura aussi vite faire retomber l’ambiance.

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Napalm Death

(Metalfreak) Sens-tu poindre une certaine tension qui devient de plus en plus palpable… ?
Sens-tu la déflagration arriver ?
Sais-tu que les dommages collatéraux ont été innombrables ?
50 minutes de poutrerie ultime…
Napalm Death a achevé les survivants de Benighted sans la moindre pitié, tel un rouleau compresseur inarrêtable…

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Sabaton
(Lyslia Huxley) J’ai eu le plaisir d’assister à la conférence de presse de Sabaton, ça fait partie des obligations familiales :)
Ils sont tous présents, Joakim Brodén, chanteur, Pär Sundström, bassiste, Hannes Van Dahl, batteur, Chris Rörland et Tommy Johansson, guitaristes.
Il y a des adeptes, d’autres moins fans, mais on ne peut qu’admirer leur goût commun pour l’histoire militaire et la précision avec laquelle ils la retranscrivent. En témoigne le dernier clip « Christmas Truce » qui a obtenu le prix du meilleur Music Video lors du Heart Of Europe International Film Festival.
Ils ont rigolé quand on leur a demandé s’ils pensaient devenir des habitués du festival à l’image du légendaire Lemmy, voire le remplacer, un petit clin d’œil à leur double participation en 2019 puisqu’ils ont remplacé au dernier moment les fameux Manowar. Ils sont en tout cas ravis de revenir, le Hellfest est un de leur festivals préférés, ils apprécient tout particulièrement l’ambiance, le public très chaleureux, la disponibilité des bénévoles et le fait que ce soit une association qui réinvestit les profits.
Cette précédente prestation les a d’ailleurs marquée, 1ère fois que Joakim a perdu la voix et ils ont quand même réussi à assurer le show, c’est vrai qu’on ressent une réelle complicité entre eux.
Pas d’infos sur un nouvel album, le dernier vient tout juste de sortir et ils préfèrent que ce projet soit plus abouti pour commencer à en parler.
A une question qui les interroge sur les thèmes dont ils traiteront, à savoir s’ils aborderont l’emprise de la pandémie sur le monde et son impact sur la santé mentale, comme parfois comparée à une guerre, ils répondent que leur thème de prédilection restera l’histoire et la guerre, plus particulièrement les 1ères et 2des guerres mondiales. Cela leur paraît compliqué et incertain de parler de thèmes plus personnels, ils trouvent surtout que c’est plus à chacun de garder ses émotions propres.
Concernant leur passion partagée pour cette époque, leur souci du détail est manifeste, parallèlement à l’écriture des textes c’est tout un travail de recherche qui les motive et c’est ce qui leur plaît. Leurs tournées rythment aussi les visites de musées et ils s’attachent à aller toujours plus loin en voulant connaître avec précision ce qui s’y est passé ou s’en est suivi.
Pour finir, beaucoup les ont connu suite à leur collaboration avec WOT mettant en avant la chanson « Primo Victoria » et leur dédicaçant des chars, et ils ont donc beaucoup de jeunes fans. A la question si une nouvelle collaboration et un ou plusieurs chars sont prévus, ils précisent qu’ils ont adoré faire cette collaboration, sont tous accros aux jeux vidéos. Voilà, pas de réponse négative cela restera confidentiel, à suivre…
Ce soir un set entier de Def Leppard au programme, bonus track de Poison, ils sont rigolos, plein d’humour, charmants !

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(Morgan) Un concert SPECTACULAIRE ! Les stars suédoises ont assuré le coup comme jamais ! Après leurs deux prestations en 2019 au KnotFest et au Hellfest en substitution de Manowar, le groupe se destine peut-être à être le nouveau Mötherhead du festival ! En tout cas, ce qu’on peut dire, c’est que leur entrée était spectaculaire, une vraie simulation de champs de batailles sur scène pour la chanson « Ghost Division » qui a marqué le début de ce concert mémorable avec ce tank monté sur scène pour supporter la batterie crachant des feux d’artifices par son canon ! Ils ont enchaîné sur une chanson de leur dernier album The War to End All Wars, « Stormtroopers » puis ils ont continué le concert par leurs chansons mythiques comme « The Red Baron », « Bismarck », « Great War, » « The Attack of The Dead Men », « Night Witches », « Primo Victoria » et pleins d’autres. Le public était dingue ! Mais le moment le plus fou ce fut pendant les chansons « Christmas Truce » où tout le monde chantait en chœur en se tenant ensemble ou en s’enlaçant sur cette belle chanson et « Swedish Pagans », pendant laquelle les OH OOH OH fusaient à toute vitesse sans jamais s’arrêter.
Les membres de Sabaton ont aussi tenu à prendre la parole par rapport à la dernière édition du Hellfest sur le ton de la rigolade.
C’était un des concerts les plus extraordinaires de ce Hellfest 2022 et ce de très loin, tout y était : bonne musique, superbes effets sonores et visuels et une ambiance incroyable !

Mercyful Fate
(Metalfreak)
Depuis qu’ils ont sorti un jour “Melissa” et surtout “Don’t Break the Oath”, je rêvais de les voir. Bien sûr, j’ai déjà assisté à un show de King Diamond, avec des titres de King Diamond, mais l’envie de prendre dans les yeux et les oreilles des “The Oath”, “Come To the Sabbath”, “Satan’s Fall”, “Evil”, “A Dangerous Meeting” ou “Black Funeral” était très forte. Et quand en plus ils jouent un savoureux “A Corpse Without Soul” du premier EP de 1982, ont ne peut qu’être comblé. J’aurais bien signé des deux mains pour des titres supplémentaires comme “Devil Eyes”, “Curse of the Pharaohs”, “Night of the Unborn” ou surtout “Nightmare” mais le show a été purement majestueux du début à la fin !
Satisfait !

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Comeback Kid
(Lyslia Huxley) C’est de nouveau bondé à la Warzone pour accueillir Comeback Kid, CBK le groupe de hardcore punk canadien. Ils sont ravis d’être là, le Hellfest est pour eux le meilleur festival et nous on les remercie d’avoir accepté cette invitation de dernière minute !
D’une formation presque confidentielle à leurs débuts en 2002, c’était alors un projet initié parallèlement, on peut dire qu’ils ont bien évolué et leur renommée est maintenant internationale.
Ils viennent fêter la sortie de leur nouvel album Heavy Steps tout juste sorti chez Nuclear Blast.
On retrouve Andrew Neufeld au chant, Stuart Ross et Jeremy Hiebert à la guitare, Matt Keil à la basse et Jesse Labovitz à la batterie.
Pas de réel temps mort, c’est une setlist bien complète, 17 titres en 1 heure. Ils sont énervés, techniquement impressionnants, super son, maîtrise totale du style. Des riffs bien lourds, un rythme hyper rapide, double pédale à la batterie, un son de basse terrible, ils ont tout poussé à l’extrême.
Andrew va vite se retrouver dans la fosse et les circle pits ne se font pas attendre. Son seul regret sera de n’avoir toujours pas vu Metallica en concert mais la Warzone lui va bien et ça se voit.
La suite ce sont des pogos généralisés incessants, entrecoupés de circle pits géants, à vouloir en repousser les limites de la Warzone. La folie CBK est ravageuse, intense, tous aussi surexcités sur scène, leur énergie est communicative.
On retiendra parmi d’autres « Heavy Steps », « Do Yourself A Favor », « Crossed », « G.M. Vincent And I », « Absolute », « Surrender Control », « Somewhere Somehow », « Wasted Arrows », « Face The Fire », pour finir par « Wake The Dead », leur chanson fétiche qui les représente si bien. Aucun doute c’est réussi !

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Metallica
(Metalfreak) Pas de droit de prendre de photos ? Mainstage totalement inaccessible depuis 19h ? Pas grave : on fait comme un grosse partie des personnes comme nous, on va se le mater sur écran géant au carré VIP. Avec l’ambiance du public en bruit de fond, c’était comme si on y était…
On est juste allés assister à la fin du show lorsque le rappel a commencé.
Alors Metallica, ça reste des bêtes de scènes, auxquelles on pardonne tout, les approximations, les pains, les erreurs…
Difficile de trouver des défauts malgré tout, tant le plaisir de les voir est grand.
En plus, j’avoue honteusement que ce fut la première fois que je les vois.
Le Hellfest finissait en beauté, avec ensuite un feu d’artifices à rendre beaucoup de monde jaloux !

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Triptykon
(Lyslia Huxley) J’ai voulu voir Metallica, impossible de se frayer un passage parmi la foule et j’arrivais même pas à les apercevoir sur les écrans, pour le son pareil c’était moyen alors direction la Temple pour découvrir Triptykon le groupe de metal extrême suisse!
Gros changement d’ambiance, à peine arrivés sur scène, les suisses nous plongent dans leur univers sombre et austère.
Faible lumière bleue et beaucoup de fumée, on les devine.
Le groupe a été crée en 2008 par Thomas Gabriel Fischer (Aka Tom Warrior) suite à la séparation de Celtic Frost dont il était pourtant aussi à l’origine. Il avait envie de repartir sur d’autres projets. Le style est toujours axé thrash gothique plutôt avant-gardiste, il est maintenant accompagné de V. Satura à la guitare, Vanja Slajh à la basse et Norman Lonhard à la batterie.
Avec Thomas Gabriel, Satanic Slaughter et son éternel maquillage noir autour des yeux, on ne peut s’empêcher de se dire que c’est comme une version musicale du monde de Giger qui nous est transmise, captivante et dérangeante à la fois.
Un public très restreint d’initiés se retrouve sous la Temple, on se croirait bien loin du Hellfest, un peu comme dans un concert privé de la scène underground à Zurich.
Le set, tout aussi intimiste, reprend plusieurs morceaux de Celtic Frost comme « Circle Of The Tyrants » ou « Mesmerized », ils ont voulu faire plaisir à leur fans et puis ça leur correspond bien aussi. On en ressort difficilement, émotionnellement parlant, sinon ça va… la sortie n’est pas encore saturée…
Une belle découverte.

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