Hellfest 2018 Jour 1

Le 26 juillet 2018 posté par Bloodybarbie

Live report : Willhelm von Graffenberg, Chris Metalfreak & Bloodybarbie

Galerie photos Metalfreak

Galerie photos Bloodybarbie

 

Intro-Edito

Je me vois contraint d’introduire cette série de Live Reports sous la forme d’un édito que je résumerais en ces mots, courts mais simples : « Souris, mec (ou « meuf », chuis pas sectaire, seulement misanthrope) ! Tu joues au Hellfest, putain ! » Durant cette 13ème édition du « meilleur festival français » selon les résultats de 2017 – et à n’en point douter, ceux de 2018 confirmeront – durant laquelle on a été, somme toute, bien gâtés, j’ai quand même cherché le sourire chez une grande majorité des groupes. Alors OK, le sourire quand on fait du BM, c’est pas « true », mais pour les autres groupes, la pokerface est a minima de circonstance et pour une grande partie présente, on se demandait s’ils ne faisaient pas ça par obligation contractuelle qui l’emmerdait… mais quelle que soit la raison, mec – ou meuf –… putain, tu joues au Hellfest ! Pense à tous ces groupes, de petite moyenne ou grande envergure qui n’ont pas cette possibilité ou cette chance, savoure-la chaque instant… Kiffe ta life ! Allez, fini le coup de gueule, mettons-nous des coups dans la gueule (dans un pit ou un wall qui seront d’ailleurs nombreux) ou dans le nez (« A la tienne, Étienne, à la tienne, mon gars ! ») et (re)savourons ces concerts… Enjoy and cheers !

[Willhelm von Graffenberg]

 

001 – Malemort

Un bon moment passé à trouver une place pour garer la voiture à proximité de l’entrée a fait que j’ai loupé le premier groupe que je comptais ne pas louper.

Malemort est passé sur la Mainstage 2 et je n’en ai pas vu un demi quart de seconde. Pas grave, si je ne doute pas qu’ils ont dû bien ouvrir le festival ne serait-ce que par rapport aux souvenirs que j’en avais au Glaz’Art de Paris, je sais aussi que, ne pouvant rien en dire, il n’y aura pas cette fois ci un (pseudo ?) présentateur radio qui dira que mon report « est de la merde ».

Comme quoi, le malheur des uns…

[Chris Metalfreak]

Setlist :

– Ball Trap
– Insoumission
– Madame
– Brule
– Foutue belle jeunesse (La carapace)
– Mille regards
– Carnaval cannibale
– Cabaret Voltaire

 

005 – Caïnan Dawn

Caïnan Dawn faisait également partie d’un des groupes d’ouverture que je ne comptais pas louper : étant de Grenoble, c’est toujours plaisant de voir des Chambériens prendre la scène au Hellfest.

Et l’évènement n’a pas eu l’air de perturber les quatre Savoyards, balançant leur Black Metal à grand renfort de riffs rapides et de chant haineux.

En quelques titres pour une trop courte demi-heure qu’on aurait préféré voir jouée de nuit pour une simple question d’ambiance inhérente au genre, le premier groupe à fouler la Temple pour l’édition 2018 a porté haut les couleurs du Black Metal hexagonal !

[Metalfreak]

 

007 – The Walking Dead Orchestra

Je pense que c’est la première batterie hybride que je vois sur scène pour un groupe de Metal extrême et ça rend très bien !

Pour 11h un premier jour de Hellfest, il y avait pas mal de monde à l’Altar, surtout que les gens étaient à fond et c’est grâce au frontman très charismatique qui a su exciter et animer le pit !

Un set et une prestation plutôt convaincantes même si le son était un peu brouillon.

[Bloodybarbie]

A la base, le Deathcore, ce n’est pas ma came. Loin de là.

Le fait qu’ils soient aussi grenoblois a été pour beaucoup dans mon choix de les voir : j’avoue ne pas les avoir vus sur scène depuis l’arrivée de l’ex-Rise of Doom Florian Gatta, même si le dernier album, Resurrect, sorti l’an dernier m’avait bien convaincu.

Et là, la claque ! Une énergie communicative, une rage explosive et un groupe visiblement heureux d’être présent : pour l’évènement, ils ont mis le paquet et ça s’est ressenti. Claque qui aurait pu se prolonger pendant la demi-heure du set mais un petit souci d’accréditation pour notre reporter a fait que j’ai dû passer la fin du set à l’entrée, loupant aussi Darkenhöld dans la foulée.

[Metalfreak]

Setlist :

– Resurrect the Scourge
– Holy Cleansing
– Dogmes anxiogenes
– Spread the Chaos and Terror
– Demoligarchie
– Vengeful Flavors
– Catharsis for the Fallen

 

008 – Sons of Otis

Un petit tour à la Valley qui avait l’air assez désertée contrairement à l’Altar, histoire de découvrir Sons of Otis.

Si Lemmy avait fumé plus de joints et bu plus de whisky, il aurait eu la voix du frontman de ce groupe. Guitares saturées, fuzz à fond, monotonie, son puissant, lenteur et lourdeur ; voilà comment décrire la musique de Sons of Otis en quelques mots clés… « Comme beaucoup de groupes de Sludge » vous allez me dire, mais justement leur musique n’apporte rien de nouveau au monde du Sludge. Le groove de batterie sur les toms et le jeu de cymbales est tout de même très sympa.

De toute façon, le public stoner n’est pas le plus exigeant des publics : tant que la musique le met en transe et lui fait bouger la tête de haut en bas, il est content !

[BB]

 

009 – Toseland

Un nom méconnu au bataillon mais pourtant l’histoire de ce groupe, ou plutôt de son fondateur, le frontman James Toseland, coureur à moto et champion du monde à deux reprises, a d’autres talents à présenter en plus de la moto et du piano : le chant ! Actif depuis 2015, James et ses comparses ont déjà deux albums en poche et voilà qu’ils se retrouvent déjà au Hellfest.

J’ai beaucoup aimé sa voix ainsi que sa prestation scénique qui ont très bien animé la scène et le public. Même si leur musique n’apporte pas grand-chose au monde du hard rock, le groupe retranscrit parfaitement l’esprit et la bonne humeur de celle-ci, de quoi nous faire headbanger et danser une petite demi-heure avec un très bon son.

[BB]

Setlist :

– Puppet on a Chain
– -Living in the Moment
– Life is beautiful
– Crash Landing
– Hearts and Bones

 

012 – TesseracT

Un de mes « concerts à ne pas rater au Hellfest », ces anglais très doués dans le Djent/Prog et d’un très, très bon niveau technique… Et surtout parce qu’ils sortent un nouvel album, Sonder (sorti ce jour-là), duquel ils nous ont interprété quelques extraits comme l’excellent « You make me smile ». On retrouve toujours Amos Williams, le bassiste, qui attire toute l’attention sur lui en jouant pieds nus, toujours en transe à faire des figures avec sa basse !

Ce qui était assez remarquable, c’est le moment où le frontman pose la question s’il y a des chanteurs, des guitaristes, des bassistes puis des batteurs… On s’aperçoit que plus de la moitié du public est musicien !!!

Un concert très planant et onirique, c’est bien la magie du Djent de TesseracT !

[BB]

Setlist :

– Luminary
– Of Mind – Nocturne
– Concealing Fate, Part 2: Deception
– Concealing Fate, Part 3: The Impossible
– Smile
– King
– Concealing Fate, Part 1: Acceptance

 

013 – Misanthrope

Les problèmes administratifs réglés, Willhelm von Graffenberg, qui parle de leur set dans son report, et moi-même ne pouvions décemment louper Misanthrope et nous n’avons, semble-t-il, loupé qu’un seul titre.

[Metalfreak]

Comme que y a des gens qu’ils bossent, bah ils peuvent pas arriver à temps pour l’ouverture du festival… Mais comme que ils sont fans de certains groupes, ils ne peuvent décemment pas les rater quand l’opportunité se présente… Et pas possible pour moi de rater Misanthrope ! Bon… les évènements ont fait que j’en ai raté le début du set… mais j’étais bien là, présent, pour la suite afin de débuter ce Hellfest 2018 de bon poil.

Misanthrope… Ça fait longtemps que je ne les avais pas vus en live… Depuis Misanthrope immortel si ma mémoire est bonne. Misanthrope, qui vient de sortir un album, Alpha X Omega, qui semble condenser le fil de leur carrière dans ses compositions, dont certaines seront jouées en live. J’avoue avoir été un peu déçu par rapport à mon souvenir car j’ai trouvé la dynamique du groupe un peu molle, même si chacun des membres donnait ce qu’il fallait pour bien entamer ce festival… ou alors est-ce moi qui vieillis, écoute trop de trucs et deviens trop exigeant ? Je trouve cependant quelques défaut liés aux choix du groupe, entre autres pour le live : si les derniers albums éludent les parties autres que le power combo, les cordes et autres claviers ont un rôle suffisamment important dans leurs œuvres pour ne pas s’en dispenser en live et, quitte à n’employer que des musiciens de session (pour remplacer Jean-Baptiste Boitel et Bénédicte Albanach par exemple, membres officiels pour la période Libertine Humiliations/Misanthrope immortel), je trouve que seul un guitariste pour la partie harmonique, en sus de bandes, ça fait trop peu, avec tout mon respect pour leurs arrangements scéniques comblés par le binôme Anthony Scemama et Jean-Jacques Mauréac qui, bien que bassiste, vaut deux guitaristes à lui seul. Petit truc à faire gaffe, une irrégularité au niveau du pied gauche de Gaël Ferret à la batterie qui crée une légère irrégularité dans son jeu de double pédale.

Il n’empêche malgré tout que j’ai de nouveau apprécié de les voir en (trop court) concert et apprécie toujours autant leur musique.

[WvG]

Setlist :

– La fabrique du fataliste
– Le roman noir
– Les lamentations du Diable
– Misanthrope Necromancer
– Noyade abyssale
– 1666 Théâtre bizarre
– Bâtisseur de cathédrales

 

015 – Chris Slade Timeline

Quand un ancien batteur d’AC/DC se produit sur scène avec la ferme intention de faire des reprises d’AC/DC, il ne fait pas semblant.

Entre « Dirty deeds done Dirt cheap », « The Razor’s Edge », le très attendu « Back in black » et un « Thunderstruck » des familles, le groupe du batteur chauve nous a également gratifiés d’un excellent « Parisienne Walkways » bourré de feeling du regretté Gary Moore et un « Confortably numb » de Pink Floyd, confirmant tout le bien que j’ai pu en penser lors du festival du Sylak de 2017.

C’est sous les riffs entêtants de « Thunderstruck » que je prenais congé de la Mainstage 1 pour aller écouter un petit peu de Schammasch, groupe de Black Metal avant-gardiste helvétique qui m’avait scotché au Korrigan (Luynes) en première partie de Rotting Christ, Mystifier et Inquisition il y a deux ans de ça.

[Metalfreak]

Comme son nom l’indique, The Chris Slade Timeline est le groupe de Chris Slade, officiant en temps que batteur dans feu-AC/DC. Rien d’étrange donc à ce qu’il joue… du AC/DC avec ses potes. En arrivant de loin de la Mainstage où le groupe se produisait, j’ai d’abord cru que c’était une bande son le temps de combler le passage transition d’un concert à un autre… En fait, pas du tout, ils étaient bien en train de jouer. Et par conséquent, ça sonnait comme du AC/DC parce que, pour ainsi dire, c’en était.

Rien de vraiment neuf : entendre AC/DC, c’est fédérateur, ça fait chanter le public, donc c’est le bienvenu en début d’après-midi pour unifier le public et le chauffer. C’est pas du AC/DC mais ça le copie très bien – et pour cause – donc concert sympa mais réchauffé, autant qu’un groupe de covers.

[WvG]

Setlist :

– Dirty Deeds done Dirt cheap
– The Razor’s Edge
– Parisienne Walkways
– Back in black
– Comfortably numb
– Thunderstruck
– Riff Raff
– Highway to Hell

 

016 – Schammasch

Je n’aurai vu qu’un seul morceau joué par les Bâlois mais n’aurai pas regretté le déplacement, ne serait-ce que par la beauté du déguisement du chanteur.

Difficile de se prononcer musicalement mais au vu des mines réjouies dans le public, ils ont du avoiner sévère…

Bref, aussi bon qu’à Luynes, en clair !

[Metalfreak]

 

017 – Hard Ons

Bon, la Warzone et le Punk/Hardcore, ce n’est pas ce que je préfère le plus sur l’affiche du Hellfest mais je m’étais promise d’aller y faire un tour vu que, l’année dernière, je l’avais complètement snobée. Il faut aller lui rendre visite avant midi sinon, au-delà, il est difficile d’y accéder tellement elle est victime de son succès… Ça me rappelle la Valley l’année dernière…

Hard Ons fournit du Punk n’ roll agréable et bon enfant avec soli à gogo et du groove qui a fait danser le public (enfin, le très peu de gens présents). Leur set contenait des morceaux plus thrash et lourds que d’autres mais dont le chant est rock, ainsi qu’un titre instrumental. Soudain, le chanteur prend son téléphone et se filme en nous disant : « I want to say to my mum that I am doing something usefull in my life ». Puis à un moment, les zicos retirent leur t-shirt pour montrer leurs beaux tatouages (sauf le chanteur, tout vierge).

[BB]

Setlist :

– Peel me like an Egg
– Made to love you
– Don’t wanna see you cry
– …

 

018 – Sons of Apollo

Dès le début du concert, ça part en couille avec des premiers morceaux cacophoniques au chant. C’est bien le premier concert en Europe qui marque le début d’une tournée européenne…

J’ai découvert que Mike Portnoy avait aussi ses mots à dire au micro (bon, il ne se serait pas permis de chanter dans Dream Theater). [NdWvG : si, si, il le faisait… mais en backing vocals 😉 ]

On remarque que si le groupe est déjà un peu connu c’est grâce à la star Portnoy en écoutant les fans crier son nom (Soto, on s’en fout). Les deux guitaristes ont un super matos de branleurs de manches mais elles étaient timides et en retrait.

En tout cas j’étais contente de les voir jouer sans faute « My divine Addiction », mon titre préféré de l’album. Et même si le public ne connaissait pas bien l’album, Soto, talentueux frontman, a réussi à faire chanter le public sur « I am coming home ».

[BB]

Quel meilleur moment que ce (long) weekend ensoleillé pour parler d’Apollon qui venait cramer les visages et dos des festivaliers, dardant de ses rayons les peaux cramoisies de suite ? Et donc il est temps de parler de ses autoproclamés fils, Sons of Apollo, qui se présentaient sur la Mainstage 2.

En fait, je vais faire court : ça faisait parti de ces groupes dont j’attendais et craignais beaucoup sur scène. Déjà parce que le groupe est un succédané à Dream Theater, avec deux ex-Dream Theater (Portnoy et Sherinian), et ceux qui ont déjà vu ledit groupe tête de gondole du Prog savent comme un de leurs concerts peut s’avérer chiant (cf. ma mauvaise expérience au Sonisphere 2011) tant il ne se passe pas grand-chose sur scène ni dans le public. Bon bah… pas de gros changement, il ne se passe pas grand-chose à part de la démesure inutile : une guitare double-manche, une basse double-manche, une batterie double-grosse-caisse, une voix double cordes-vocales… oh wait…

Le fait est que je me suis vite fait ennuyé et suis passé à autre chose (genre chercher de l’ombre), ne savourant que difficilement le cocktail « moment chiant et inactif + brulure au 3ème degré ». Ah si, j’ai quand même souri à un moment quand, en milieu de set – avant que je parte, en somme -, le chanteur Jeff Scott Soto annonce : « Ceci est un extrait de notre premier album ! » alors que le groupe a sorti… UN album.

[WvG]

Setlist :

– God of the Sun
– Signs of the Time
– Divine Addiction
– Labyrinth
– Lost in Oblivion
– Alive
– Coming Home

 

018 – Benighted

Il y a des genres de musiques desquelles je me suis longtemps contrefoutu. Le Brutal Death, à l’instar du Hardcore (voir plus loin), n’avait jamais été ma came… jusqu’à ce qu’un jour, je vois Benighted en concert à Grenoble.

Si on considère qu’il n’y a que les imbéciles pour ne jamais changer d’avis, je dois avoir un quotient intellectuel très largement au-dessus de la moyenne. Parce que Benighted, c’est déjà de la folie furieuse en album… Mais en concert, quelle déflagration !

Pour paraphraser une remarque entendue dans le public « Y a un hélicoptère qui a décollé ? Ah non, c’est Benighted qui joue ! », les Stéphanois ont passé quarante minutes à nous bastonner violemment, vicieusement, sadiquement…

Côté public ? La sécurité a dû faire face à des vagues ininterrompues de slammers pendant que des pogos et autres circle pits se sont enchaînés.

Quel contraste de voir un Julien Truchan toujours souriant et déconneur en réel et aussi dévastateur sur scène… Et quand en prime tu as Arno de Black Bomb A qui vient pousser sa gueulante sur « Cum with Disgust », et qu’en final on te sert une délicieuse reprise de Sepultura (« Biotech is Godzilla »), tu as de quoi en avoir les fesses qui font bravo.

Et on ne s’en lasse pas ! Première vraie grosse baffe de la journée !

[Metalfreak]

A titre personnel, je tiens quelques morceaux mais peu de temps face à Benighted. Ça ne m’empêchait pas pour autant d’y passer même brièvement, ne serait-ce que le temps de sourire aux mimiques de Julien Truchan (et ses comparses). C’est fou comme on peut voir les deux aspects, scénique et « normal », qui en font un grand interprète sachant se glisser dans la peau d’un personnage.

[WvG]

Setlist :

– Hush little Baby (Intro)
– Reptilian
– Let the Blood spill between my broken Teeth
– Collapse
– Versipellis
– Slut
– Necrobreed
– Cum with Disgust (feat. Arno de Black Bomb A)
– Asylum Cave
– Experience your Flesh
– Biotech is Godzilla (reprise Sepultura)

 

021 – Rose Tattoo

Au rayon des légendes à ne pas louper, Rose Tattoo faisait partie des priorités de mon running order personnel. Au rayon du line up, on a le plaisir de reconnaître Mark Evans (ex-AC/DC) à la basse et Bob Spencer (ex-The Angels) à la guitare.

Angry Anderson, qu’on a tous adoré avec son rôle inquiétant dans Mad Max 3 (oui, aux côtés de Mel Gibson et… Tina Turner), a certes pris de l’âge mais a conservé intactes sa voix et son énergie. Visiblement épris de liberté (tel que le crie dans Braveheart un certain… Mel Gibson, décidément) si l’on en juge par le nombre de fois que l’Anderson en colère a pu le prononcer, le chanteur a enchaîné avec une certaine bonhommie quelques titres bien sentis comme « One of the Boys », « Nice Boys » ou autre « Rock n’ roll Outlaw ».

[Metalfreak]

Setlist :

– One of the Boys
– Juice on the Loose
– Tramp
– Rock n’ roll Outlaw
– Bad Boy for Love
– Nice Boys

 

022 – Nordjevel

Pendant que mon collègue Metalfreak va se décrasser les oreilles avec le bon vieux rock des Rose Tattoo, pour ma part j’ai choisi de me crasser les oreilles avec du bon Black Metal du jeune groupe norvégien Nordjevel, fondé en 2015, avec un album et un EP à leur actif. Voilà qu’ils trouvent d’ores et déjà place au Hellfest (ils ont de la chance). Mais s’ils sont là c’est qu’ils sont bons et leur Metal noir est transcendant, propre – leur musique, pas eux – et convainquant, dans le même style que les vieux albums d’Immortal, Marduk ou 1349 mais avec un petit côté mélodique à la Melechesh.

Bonne découverte !

[BB]

Rose Tattoo nous a concoctés un pur régal de show que je n’ai hélas pas non plus regardé en entier, n’ayant clairement pas l’intention de ne pas avoir au moins un titre et quelques photos des blackeux Norvégiens de Nordjevel à la Temple !

Difficile de s’en faire une véritable idée pour les mêmes raisons que Schammasch, mais le peu entendu était une belle petite bourrasque d’un Black Metal cru et glacial.

Vu la canicule à nous faire acheter une maison en viager, ça contrastait pas mal…

[Metalfreak]

Setlist :

– ?
– Djevelen i Nord
– Norges sorte himmel
– Raining Blood (Slayer)

 

024 – 025 – Converge et Voight Kampff

En deux albums (More human than human en 2012, Substance rêve cette année), les Bretons se sont forgés une solide réputation dans le Thrash Metal technique et progressif à croiser entre Coroner, Vektor, voire Death.

Ce Hellfest était l’occasion de voir ce que le groupe proposait sur scène et il faut le reconnaitre : ça déboite ! Visiblement heureux d’être là, avec une banane de tous les instants, chaque musicien récitait ses gammes avec une intensité et une précision diaboliques. Pendant quarante minutes, on a pris cher, et c’est sous les ovations d’un public conquis que les morceaux s’enchaînaient.

Un grand moment pour tout thrasher ayant un peu de folie entre les oreilles.

[Metalfreak]

Concernant Converge et Voight Kampff (groupe breton portant le nom du test éponyme cité dans Blade Runner et qui remplaçait Origin prévu à… l’origine sur l’Altar), j’ai oscillé entre les deux scènes, découvrant chacun des deux groupes. Et si j’ai oscillé, c’est que je n’y ai pas vraiment trouvé mon compte, dans l’un comme l’autre. Pour être honnête, mes prises de notes tiennent en ces quatre mots : « sympa mais sans plus ». Donc pas de quoi se demander si les androïdes rêvent de moutons électriques…

[WvG]

Setlist Voight Kampff :

– Substance rêve
– Robotic Warfare
– Genetic Genesis
– Form Destroyer
– Fire of Orc
– Cityscape Horizon

 

 

027 – Joan Jett and the Blackhearts

Bon, à part le célèbre titre universel « I love Rock n’ roll », je ne connaissais rien de Joan Jett et, pour assouvir ma curiosité, je me suis laissée tenter et suis allée la voir sur scène. Avant même que ce fameux morceau n’ait été joué (vers la moitié du set), n’étant déjà pas très convaincue par le set et encore moins par la vieille dame (qui fait peur, d’ailleurs) et ses acolytes, j’ai préféré aller me reposer/me réfugier/me nourrir.

[BB]

Non, Joan Jett n’est pas la chanteuse QUE de « I love Rock n’ roll »… Elle est aussi celle de « Cherry Bomb » ! XD Le public l’entonnera sans même qu’elle ne le lui demande… D’ailleurs, elle ne demandera pas grand-chose au public tant elle semble absorbée par… par… je ne sais pas, les reliquats de coke dans les narines qui lui donnent des tics à la paupière droite… ou est-ce la vieillesse qui agit ?

Soixante ans et toujours sur scène à user de sa voix rauque, faut quand même le faire, voire tenir le coup, mais forcément, on a moins d’énergie et peut-être moins d’envie d’en donner ou d’en découdre avec un public aussi massif. Je me demandais ce qu’il resterait dans le milieu une fois que les « grands anciens » auraient disparu… Des légendes surement… Mais peut-être également faut-il mourir pour devenir une légende ? Ou s’arrêter à temps… On en reparlera plus tard pour Judas Priest 😉

Bref, cette distance m’a fait abandonner la Mainstage à la moitié du set (en gros à « Bad Reputation » tant tomber dans la nostalgie du « Allez, on chante tous en chœur « I loooove Rock n’ roll ! » » me donnait envie de fuir cette mélancolie aussi peu galopante qu’Artax dans L’histoire sans fin, s’enfonçant dans les marais…

[WvG]

Setlist :

– Victim of Circumstance
– Cherry Bomb
– Do you wanna touch me (Oh yeah)
– Bad Reputation
– You drive me wild
– Light of Day
– The french Song
– Love is Pain
– Fetish
– Fresh Start
– I love Rock n’ roll
– Crimson & Clover
– I hate myself for loving you

 

028 – Saor

J’avoue, certains côtés folk dans le Black Metal peuvent parfois ne pas me passionner, voire même me rebuter. Je tenais malgré tout à voir ce que pouvait donner Saor sur scène, ça n’aurait pas été la première fois que je changerais d’avis sur un style qui ne me parle pas.

Si je ne suis pas reparti dans un état second de par une éventuelle baffe que m’aurait collé le groupe, sa musique est suffisamment convaincante et m’a bien plu dans le sens où le côté folk restait aussi présent que discret, notamment grâce à l’apport d’un violoniste ostensiblement heureux d’être là.

Pas de quoi me retourner les spermiductes, mais pas non plus de quoi me fait partir avant la fin…

[Metalfreak]

Setlist :

– Children of the Mist
– Carved in Stone
– Aura
– Tears of a Nation

 

030 – Meshuggah

Encore un concert qui m’a déçu… Pas musicalement, parce que Meshuggah est parfait… mais justement, la perfection, c’est chiant, d’autant si ça ne s’accompagne pas d’une valeur ajoutée sur scène. Et là, j’aurais juste pu me mettre les albums avec un son moins propre et j’obtenais la même chose… Un peu comme Dream Theater en live, même effet pour moi. Or, quand je vais à un concert, c’est pas pour écouter l’identique de l’album… Conclusion : inintéressant…

[WvG]

Setlist :

– Born in Dissonance
– Do not look down
– The Hurt that finds you first
– Rational Gaze
– Pravus
– Violent Sleep of Reason
– Bleed
– Demiurge

 

031 – Demolition Hammer

Eux, je les attendais comme le Messi une veille de match avec l’Albicéleste.

Formation pour le moins culte reformée en 2016 (soit trente ans après sa fondation) avec un nouveau batteur et après plus de vingt ans d’absence, le groupe new-yorkais avait su à l’époque retourner toute une génération de thrashers grâce à deux albums de folie, et un troisième plus dispensable avant de splitter en 1995.

Sur les huit titres proposés, le groupe a d’ailleurs envoyé quatre bombes de Tortured Existence (1990) avec « Neanderthal » « Crippling Velocity », « Infectious Hospital Waste » et « .44 Caliber Brain Surgery » (ce dernier que je ne verrai pas en entier, l’envie de shooter rapidement Crowbar à la Valley toute proche étant très forte) alternant avec quatre autres d’Epidemic of Violence (1992) avec « Skull fracturing Nightmare », « Omnivore », « Aborticide » et « Human Dissection ».

Et à la différence de Messi, eux n’ont pas loupé leur rendez-vous, nous gratifiant d’un set parfait capable de faire verser son lot de larmichettes à tout thrasher nostalgique.

Que c’est trop court, cinquante minutes !!!

[Metalfreak]

Setlist :

– Skull fracturing Nightmare
– Neanderthal
– Omnivore
– Crippling Velocity
– Aborticide
– Infectious Hospital Waste
– Human dissection
– .44 Caliber Brain Surgery

 

032 – Crowbar

Je ne compte plus le nombre de fois où je les ai vus : que ce soit en salle ou en festival, le quatuor de la Nouvelle Orléans, pionnier du Sludge Metal, continue de dévaster les pits avec une musique aussi plombée que puissante.

Certes, en un seul morceau, on a du mal à se faire une réelle idée, mais les headbangs du public et les slams tout azimut ont donné une idée de la furie du set de la bande à Kirk Windstein.

KO debout sur un seul titre… Qui dit mieux ?

[Metalfreak]

Depuis le temps que je veux les voir et que, par malchance, j’ai toujours eu un imprévu… cette fois, c’est la bonne !

Et quel concert ! Un son excellent et du bon Sludge à la Crowbar pour nous évader, transpercé par le fuzz et la puissance de leur son ! J’étais tellement en transe que je ne peux rien écrire de plus à leur sujet.

[BB]

 

033 – Europe

C’est lors de ce genre d’évènements qu’on se rend compte qu’on ne connait que très peu Europe, sorti de l’indétrônable hymne qu’est « The final Countdown » (et qui ne pouvait pas ne pas être interprété en fin de set, bien sur)… Une sorte d’hymne « européen » (badum tsss).

Et c’est pas faute d’avoir réécouté mes classiques avant de partir pour le Hellfest mais autant ça me faisait kiffer autrefois (surement que le coté glamouze y était pour beaucoup car m’amusait beaucoup), autant j’ai apprécié l’énergie déployée par le groupe en appréciant moins la musique, gentiment heavy et un peu mièvre par rapport à ce que j’écoute davantage depuis. J’ai trouvé ce concert amusant ; attention, je n’ai pas dit « ridicule » ou quoi que ce soit de péjoratif car ce serait indu, mais plutôt amusant de voir des gens découvrir que ce groupe suédois n’a pas composé que « The final Countdown » et donne toujours autant d’énergie sur scène depuis ces années de haut de la vague.

[WvG]

Setlist :

– Walk the Earth
– The Siege
– Rock the Night
– Scream of Anger
– Last Look at Eden
– Firebox
– Sign of the Times
– War of Kings
– Hole in my Pocket
– Superstitious
– Cherokee
– The final Countdown

 

034 – Mysticum

Eux, un jour, on a dû leur dire de prendre de la hauteur et ils ont pris le conseil à la lettre.

Grâce à deux albums quasi parfaits à vingt ans d’intervalle (In the Streams of Inferno en 1996 et Planet Satan en 2014), Mysticum jouit d’un statut culte et chacune de leur apparition fait le bonheur des fans de Black Metal industriel.

Perchés sur des piédestaux de bien trois mètres de hauteur, le trio nous a balancé, sans batteur, un set aussi puissant que féroce, aussi charismatique que misanthrope.

Une autre belle claque !

[Metalfreak]

Je n’ai assisté que très peu de temps au concert de Mysticum, y faisant un saut pendant le set d’Europe qui jouait sur la Mainstage 1. Ceci étant, j’en garde un souvenir plaisant, celui d’une ambiance à l’instar du nom, mystique, et d’un son lourd tout en restant appréciable, ainsi qu’une disposition scénique « farfelue » (sous-entendu « fort peu commune »), les trois cordistes se trouvant surélevés par de gigantesques podiums (pas de batterie, le BM indus peut s’en dispenser : une bonne boite à rythmes et le tour est joué).

[WvG]

 

035 – Uncommonmen from Mars

Je voulais une petite dose de Punk et je devais faire un choix… Je me suis dite que ça valait le coup d’aller voir ce groupe au nom très long, qui se prétend hors du commun et venant de Mars… Avec un chant aussi strident et aigu, je suis restée le temps d’accomplir mon devoir de photographe.

[BB]

 

036 – Steven Wilson

Il était temps que je vois cette nouvelle star du Prog’ œuvrer sur scène, depuis le temps que j’entends même des non métalleux en parler comme étant l’IDOLE du siècle alors que personnellement, sur album, c’est super technique, bien foutu mais ça ne me donnait pas pour autant envie d’écouter ses compositions matin et soir. (J’en connais qui l’ont fait.)

Alors verdict , j’admets qu’il fait bien la star et qu’il le mérite car on voit clairement que c’est lui le chef (bin oui, c’est son projet perso), que les caméra sont surtout branchées sur lui, qu’il montre qu’un musicien qui porte des lunettes n’est pas forcément coincé (y a qu’à voir Ihsahn) et qu’il adore lécher son médiator qui ne quitte jamais sa bouche, un vrai tic de gratteux (parce qu’il n’y a vraiment pas besoin d’avoir un médiator quand on joue du clavier). Il est multi-instrumentiste et on l’a bien vu sur scène tantôt à la basse, guitare, clavier et au chant…

C’était clairement pour moi une démonstration d’un petit génie du prog !

[BB]

Le concert de Steven Wilson faisait également parti de ceux que j’attendais, avec de l’appréhension et de la crainte. En effet, son dernier passage à Taratata pour promouvoir son dernier album m’avait laissé coi. Ledit album sonnait comme de la pop quand on sait que Wilson est un esprit torturé amateur de Prog (c’est pas pour rien qu’il leade Porcupine Tree dont il jouera deux morceaux).

Bon, finalement, pas la déception que je craignais : un savoureux enchainement de morceaux dans lesquels Wilson brille de mille feux, montrant à tous qu’il est multi-instrumentiste… et bien perché tant sa présence scénique m’a agacé, me faisant penser à l’elfe et ses poses improbables chantonnant « Prom’nons-nous dans l’effroi » dans Ronan le Barbare, film d’animation danois d’un mauvais gout certain à voir et/ou revoir. Le « Moby avec des cheveux » se prenant pour Dieu, tout génial musicalement soit-il, m’a visuellement irrité.

Mais le niveau technique et musical, y compris de ses accompagnateurs était tel que je pourrais presque faire abstraction, avec un batteur solide et polyrythmique en manque d’amour (je cite ses propos en version traduite : « L’amour à deux, c’est bien ; l’amour à trois, c’est mieux, surtout si je fais parti des trois »), un claviériste inexistant tant le « chef d’orchestre » occupe toute la place… mais d’ailleurs, y avait un claviériste ? Ah oui, c’est juste que l’ingé son a dû oublier également… et un bassiste qui s’amuse en tapping sur un stick Chapman.

S’il y avait eu moins de soleil et moins de monde, je pense que je me serais posé dans l’herbe pour profiter de l’instant, avec une dose de soin homéopathique à inhaler sous forme de bouffée… Bon, la question s’est vite réglée : y avait du soleil, du monde et la drogue, c’est mal, m’voyez (ajouter un « Steven Wilson disapproval Seal » à cette dernière phrase, tant il semblait avoir pris de l’avance sur l’homéopathie sous formes diverses).

[WvG]

Setlist :

– Home Invasion
– Regret #9
– Pariah
– The Creator has a Mastertape (Porcupine Tree)
– People who eat Darkness
– Ancestral
– Vermillioncore
– Sleep Together (Porcupine Tree)

 

037 – Carnivore A.D.

On pouvait se poser la question de ce que pouvait bien donner Carnivore sans Peter Steele parti trop tôt en 2010. Revenu sous forme de trio avec Baron Misuraca, chanteur des groupes de Gothic Metal Vasaria et Sabinas Rex, le guitariste originel Marc Piovanetti et Joe Branciforte (batterie), et devenu Carnivore A.D. pour l’occasion, on avait de quoi avoir quelques inquiétudes…

Des inquiétudes qui se sont avérés fondées tant il était difficile de rentrer dans le set des New-yorkais. Si Baron Misuraca – qui bat à lui tout seul le record des plus longs cheveux du festival version 2018 – arrive à proposer un timbre de voix proche de Peter Steele dans son époque Carnivore, l’ensemble paraissait un rien poussif au point que, alors fan des albums Carnivore (1985) et Retaliation (1987), je me suis retrouvé à ne pas avoir envie de regarder plus longtemps…

Par moments, on avait plus l’impression d’avoir droit à un set moyen de Venom du milieu des années 80 que d’un Carnivore qui balançait de gros côtés hardcore dans son Thrash Metal. Je retiendrai malgré tout les titres « Predator », « God is dead » ou « Carnivore » qui ont réussi à me faire secouer les cervicales, la crinière et les appareils photo !

[Metalfreak]

 

038 – Church of Misery

Le trio nippon était aussi l’excuse de ne pas rester plus longtemps sous l’Altar : Church of Misery.

Leur mélange de Stoner et de Doom Metal est purement apocalyptique et confirme tout le bien que j’ai pu en penser lors de leur venue au Sylak en 2014. Mieux que ça, ils semblent avoir gagné en puissance.

Encore une fois, il suffisait de voir les attitudes dans le public pour se rendre compte de la furie proposée par le groupe. Church of Misery est capable de nous balancer la bande son de notre propre apocalypse. Et le pire, c’est qu’ils le font ! Grand moment…

[Metalfreak]

 

039 – Hollywood Vampires

J’avais complètement zappé qui était les « Hollywood Vampires »… D’après le nom, je me disais qu’il devait s’agir d’un groupe un peu arcane mais suffisamment connu pour qu’on leur accorde une mainstage ET un temps de set d’une heure et demie… Bon, c’est quand j’ai vu Alice Cooper ainsi qu’un Johnny Depp relooké et rocker gothique (entre deux tournages pour les Animaux fantastiques, pas trop dépareillé de son rôle de Gellert Grindlewald) que je me suis souvenu…

Que dire de ce « Alice Cooper and friends » ? Bah… en fait, je crois que je viens de donner la réponse : c’est un « Alice Cooper and friends » qui fait des reprises d’Alice Cooper entre autres (bon, vu qu’il y a un membre d’Aerosmith dans le groupe de potes qui fait des covers payantes, fallait bien qu’il y ait aussi du Aerosmith dans la setlist). Est-ce que ça méritait 1h30 ? Assurément non ! D’autant quand on peut largement supposer que Depp est la « caution belle gueule » du groupe tant sa presta vocale sur du Bowie n’était pas transcendante mais surtout que la présence de trois guitaristes sur scène (et aussi le fait que sa main droite ne grattait pas les cordes en rythme) m’a fait supposer qu’il jouait en playback… Mais dites donc – instant Gala – il serait pas en train de nous faire sa petite crise de la cinquantaine, monsieur « Sauvage » ? Hmmm ? On n’est plus avec sa Vaness’, on ré-enchaine les conquêtes et on veut faire du rock avec les copains ?!

Bon, ça tombait bien : mon bide commençait à crier famine et un des stands proposait un sandwich-raclette. Ceci dit, quand on sait que Ozzy et Vincent Fournier… enfin « Alice Cooper », ont approximativement le même âge, on se dit que ce dernier est vachement bien mieux conservé tant vocalement que physiquement que le premier, ce qui a tout de même rendu partiellement appréciable ce moment de concert.

[WvG]

Setlist :

– I want my Now
– Raise the Dead
– I got a Line on you (Spirit)
– 7 and 7 is… (Love)
– My dead drunk Friends
– Five to one/Break on through (to the other Side) (The Doors)
– The Jack (AC/DC)
– Ace of Spades (Motörhead)
– Baba O’Riley (The Who)
– As bad as I am
– The Boogieman Surprise
– I’m Eighteen (Alice Cooper)
– Combination (Aerosmith)
– People who died (The Jim Carroll Band)
– Sweet Emotion (Aerosmith)
– Bushwackers
– Heroes (David Bowie)
– Train kept a-rollin’ (Tiny Bradshaw)

Rappel :

– School’s Out/Another Brick in the Wall (mashup Alice Cooper/Pink Floyd)

 

040 – Sólstafir

Lors de leur venue en 2014, ils avaient été un de mes plus gros coups de cœur de ce qui avait été mon premier Hellfest : si je n’ai pas eu les mêmes sensations, surement dû à un effet de surprise estompé avec le temps, le set des Islandais a été une nouvelle fois aussi prenant que passionnant, ne me faisant à aucun moment regretter de louper les exploits d’un certain Johnny Depp sur la Mainstage avec les Hollywood Vampires (j’en verrai quelques images sur l’écran géant proposé au carré VIP et, si j’avais apprécié de le voir chanter « Heroes » de David Bowie, le reste m’a laissé pour le moins froid).

Bref, Sólstafir reste un groupe à écouter, à regarder, et à se délecter sans la moindre modération, nous proposant un set hypnotique duquel il est très difficile de s’extirper.

En plus, c’est lors du monumental « Fjara » que je me retrouve à les shooter : que demander de plus ?

[Metalfreak]

Setlist :

– Náttfari
– Silfur-Refur
– Ótta
– Köld
– Fjara
– Bláfjall
– Goddess of the Ages

 

043 – Suffocation

De la bestialité, de la brutalité, deux chauves, un dreadeux, un blondinet aux cheveux long, un brun chevelu, du gros son, des riffs de Brutal Death, un pit mouvementé, des breakdowns, de l’accélération, de la décélération, des riffs mélodiques, d’autres plus banales, des blasts… mais Suffocation reste une valeur sûre qui ravit tout death métalleux pas trop exigeant qui souhaite se casser un bras ou des dents dans le pit (ou casser des gens), parce que tous les concerts de Suffocation sont plutôt brutaux. Et étonnamment, celui-ci était plutôt calme contrairement à d’autres auxquels j’ai pu assister.

[BB]

Setlist :

– Thrones of Blood
– Funeral Inception
– Clarity through Deprivation
– Pierced from Within
– Effigy of the Forgotten
– Return to the Abyss
– Entrails of you
– Jesus wept
– Liege of Inveracity
– Catatonia
– Infecting the Crypts

 

044 – Eyehategod

Une petite séance d’évasion et d’hypnose avec de grands maîtres du Sludge, Eyehategod (depuis 1988 déjà…)

Le son était grandiose mais un peu trop de basse pour le coup et ça sentait trop le joint autour de moi. Le set était si bon que j’étais scotchée au concert du début à la fin.

Notre cher frontman Mike Williams s’exprime fièrement à travers ses textes : il parle de masturbation quand il avait 8 ans, ensuite de révolution et autre… Bref, on s’en fout vu qu’on comprend rien…

[BB]

 

047 – Judas Priest

Je m’impatientais de les revoir, suite à la sortie de leur nouvel qui déchire : Firepower. Je suis loin de la scène vu le monde qui avait squatté devant les mainstages depuis l’aprem’ sous le cagnard.

On découvre une scène bling bling aux couleurs dorées ou jaunes du désert et un Robert Halford toujours aussi coquin, à faire des défilés pour partager.

Il y avait du vent et donc le son n’était pas top lorsqu’on est trop loin de la sono et, en plus, c’était le pire son de grosse caisse que j’aie entendu pour un groupe qui se respecte, et c’est une bonne excuse pour fuir. Je suis restée le temps de quatre, cinq morceaux et même si le set a été très alléchant avec quelques uns de leurs meilleurs tubes et d’autres du nouvel album (mais pas le meilleur, « Children of the Sun »), le son horrible de la grosse caisse l’emporte ! C’est vraiment dommage.

[BB]

Merde ! Voila le terme qui définit le mieux mon appréciation de la représentation de Judas Priest, un de mes « groupes phares » depuis tout gamin et que je n’avais encore jamais vu sur scène.

Déjà parce que je m’attendais à un show… alors pas de dragster qui crame les deux premiers rangs, pas d’Halford qui sort d’un poing en acier, juste des écrans et des animations… Bon, admettons… Déjà, je commençais à mal le sentir en assistant à la conférence de presse, plutôt tendue, avec un remplaçant de Glenn Tipton qui se faisait bien saigner la rondelle PARCE QU’il n’est PAS Glenn Tipton – bonjour l’ambiance – et un Scott Travis qui semblait ultra blasé – mais est-ce vraiment inhabituel ? Mais quand K. K. Downing n’est lui-même plus dans le groupe (perso je l’ai découvert comme je vous le dis/écris), remplacé également par un jeunot, et que le set mise sa première moitié sur des morceaux mous (à l’exception de « Firepower » issu du dernier album, mais c’est « pas vraiment » du bon Judas Priest, juste un revival fan service pour éviter de perdre davantage sa fanbase)…

Personnellement, j’ai fui, amer, en voyant le logo de Turbo s’afficher sur les écrans, en entendant l’intro toute moisie popisante de caisse claire sur « Turbo Lover ». On m’a raconté par la suite que « j’aurais pas dû », qu’ils « ont joué « Painkiller » quand même ! » (avec un Halford qui tend le micro au public, certainement par facilité…) Mais merde quoi ! Il faut savoir s’arrêter quand on ne peut plus tenir et ne pas laisser ses fans sur une image dégradée de légendes mourantes et/ou agonisantes.

J’avais des étoiles dans les yeux avant d’arriver, je suis reparti avec des larmes mais pas de joie… Pour la peine, je suis allé noyer mon chagrin dans la boisson… enfin, le café pour enchainer sur Therion, en espérant me voir épargnée une nouvelle déception.

[WvG]

Setlist :

– Firepower
– Grinder
– Sinner
– The Ripper
– Lightning Strike
– Bloodstone
– Saints in Hell
– Turbo Lover
– Tyrant
– Night comes down
– Freewheel burning
– Rising from Ruins
– You’ve got another Thing comin’
– Hell bent for Leather
– Painkiller

Rappel :

– Metal Gods
– Breaking the Law
– Living after midnight

 

048 – Napalm Death

Franchement, après Sólstafir, j’en avais plein les pattes. Tant pis pour Satyricon et Suffocation, que je me suis contenté d’écouter de loin d’une oreille attentive (mais pas trop) mais il était hors de question que je loupe ne serait-ce qu’une seconde des fous furieux de Napalm Death.

Les lumières s’éteignent, et l’intro de « Multinational Corporations » débute. Dès lors, les frissons commencent. Mince, les anglais débutent leur set par des titres du premier album, Scum. Il était évident qu’ « Instinct of survival » allait suivre. Purée, quel retour en arrière de 40 ans…

Plus d’une vingtaine de titres seront joués dont les monumentaux « Scum », « Suffer the Children », « Life? » ou le plus court et incontournable « You suffer » au milieu de quelques tueries ultimes comme « Control », « Dead », « Inside the Torn apart », « Standardization » ou « Practice what you preach », le tout agrémenté de deux reprises « Victimes of a Bomb Raid » (Anti Cimex) et l’indéboulonnable « Nazi Punks fuck off » (des Dead Kennedys).

Barney est toujours aussi habité quand il est sur scène au point que réussir à le prendre en photo relève de l’exploit tant il court partout avec ses habituels soubresauts. Bref, une heure de massacre pur et simple : c’est après une gifle monumentale pareille qu’on se dit que c’est inutile de se faire Therion, Rise against ou même A perfect Circle tant la sensation de plénitude est énorme après le show des anglais…

[Metalfreak]

Setlist :

– Multinational Corporations
– Instinct of Survival
– On the Brink of Extinction
– Oh so pseudo
– Smash a single Digit
– The Wolf I feed
– Practice what you preach
– Standardization
– Scum
– Life ?
– Control
– You suffer
– Dead
– Victims of a Bomb Raid (reprise Anti Cimex)
– Suffer the Children
– Breed to breathe
– Self Betrayal
– Call that an Option?
– How the Years condemn
– Nazi Punks fuck off (reprise Dead Kennedys)
– Cesspits
– Inside the Torn apart

 

049 – Corrosion of Conformity

Rares sont les fois où je reste aussi tard pour un concert ou un festival. Cette année, deux grandes motivations pour rester en bonne forme jusqu’à 1h du matin : Corrosion of Conformity le vendredi et Dimmu Borgir le samedi (2h du mat’, même).

C.O.C est une grande figure du Heavy Rock bien, bien lourd, et qui envoie du lourd, qui ne passe pas en France aussi souvent que d’autres groupes de leur genre. J’ai enfin eu la joie et l’honneur de les voir pour la première fois.

Ma joie fut grande et le concert à la hauteur de mes attentes, tant au niveau lourdeur/son que rockattitude des musiciens, leur bonne humeur étant contagieuse même à 1h du matin. Même si je n’avais pas tant aimé leur nouvel album sorti cette année, j’ai mieux apprécié la version live de certains des morceaux joués ce soir-là.

[BB]

 

051 – Therion

Therion, c’est quand même le groupe d’opéra metal. Un tel groupe nécessite une balance ultra propre principalement au niveau des voix…

Et bien, ça, pour le coup, ça été réussi ! Chaque intervenant vocal était équilibré dans la balance. Le groupe a pris le parti de ne pas focaliser sur leur dernier album, Beloved Antichrist (ce qui est compréhensible vu qu’ils n’avaient pas trois heures pour jouer un opéra en direct avec trente intervenants) mais a fait le focus sur Lemuria et Sirius B, albums efficaces et dynamiques qui ont permis à chacun de se lâcher… et comme chacun a des qualités musicales plus qu’intéressantes, ça en en a fait un moment réussi, avec un trio vocal Thomas Vikström/Lori Lewis/Sandra Laureano au top de sa forme.

[WvG]

Setlist :

– Theme of Antichrist
– The Blood of Kingu
– Din
– Ginnungagap
– An Arrow from the Sun
– Wine of Aluqah
– Lemuria
– Der Mitternachtslöwe
– Son of the Staves of Time
– The Rise of Sodom and Gomorrah
– To Mega Therion

 

 

P.S. : Soilchronicles n’est pas propriétaire des vidéos attachées à cet article, elles ont été simplement collectées de Youtube pour illustrer notre article.

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