Photos + Report : Alain the Red

Départ aux aurores avec mon copilote, direction Saint Flour dans le Cantal pour la cinquième édition en plein air du Furiosfest. Un petit festival qui monte, devenu une institution : du caractère, tout en conservant son côté convivial et familial.
Samedi 23 août :

Ouverture des portes à midi, et c’est Ask Your Mom, formé en 2021, qui lance cette édition. Le groupe est originaire du coin (Lozère) : Serge au chant et à l’harmonica, Sébastien à la basse, Phil à la batterie, et Seb Aym à la guitare (également président d’Ink’lusion Asso, organisateurs du festival de la Canourgue Nuclear Fest). Nos quatre larrons ont balancé un punk rock bien énervé, avec des textes… en Français, s’il vous plaît. Toujours difficile d’ouvrir un festival mais pari gagné pour eux.

Vient ensuite Sweet Needles, que je découvre aujourd’hui. Fort surpris par l’énergie du groupe sur scène : de gros riffs entre rock et métal, un juste mélange qui fait mouche. Leur chanteur, Oscar Bonnot, charismatique, met le public en ébullition et occupe parfaitement la scène. Belle entrée en matière pour les Parisiens.

Les Bordelais de Dätcha Mandala, actifs depuis 2009, nous ont offert un set aux fortes influences rock des années 70, parfois stoner, parfois heavy. Le trio a fait forte impression : j’ai découvert un groupe avec une grosse énergie. Belle cohésion entre Nicolas « Mandala Man » Sauvey (chant, basse), Jérémy « Réverend » Saigne (guitare, chœurs) et Jean Baptiste « Loup » Mallet (batterie, chœurs).
Puis Mercyless, les vétérans du death qu’on ne présente plus ont mis une bonne « torgnole » comme à leur habitude. Un set chirurgical, sans concession : la bande à Max Otero ne fait pas de compromis. Félicitations au Furiosfest pour ce mix de styles, c’est le premier groupe extrême que je couvre au festival.
Setlist : Rival of Nazerene / I am hell/ Christianist / Substance of purity / Extreme Unction / Without Christ / God is dreaming / Crown of blasphemy / Abject offering / Evil shall come…upon you / Pathetic divinity.
TARLD (The Amsterdam Red Light District), formé à Lyon en 2005, débarque avec une explosion d’énergie menée par le frontman Elio Sxone. Maxime Comby (guitare), Grégory Clert (basse) et Julien Chanel (batterie) ne sont pas en reste, ayant déjà joué au Furiosfest à la première édition (2021). Une grosse surprise : leur prestation m’a mis une bonne claque, Elio n’hesitant pas à se jeter dans le public pour le plus grand plaisir du public et le tracas de son road à faire suivre le câble du micro.
Setlist : Good intentions / Trapped / Nobody moves like you / Happy ending / Social sickness / Need / Insomnia / Black smoke / Threatened generation / The best is yet to come / No place like home.
Smash It Combo prend la relève : découverte également, et grosse mandale quant à leur show. On s’est fait refouler du crash barrières (sécurité oblige). La pyrotechnie est présente, et bien que ce ne soit pas mon style, leur prestation a vraiment mis le feu à Saint-Flour, au sens propre comme au figuré. Les deux chanteurs attisent le feu, le public répond présent. Le rapcore de SHC ne laisse pas indifférent.

Avant dernier groupe de la soirée : Black Rainbows. Wow… que dire ? Journée de surprises et de découvertes. Le trio Italien nous plonge dans une ambiance rock stoner psychédélique, avec des lumières qui soutiennent parfaitement l’atmosphère. J’ai vraiment été bluffé : encore une belle découverte dans le monde du stoner. Superbe prestation de Gabriele Fiori (chant, guitare, claviers), Edoardo Mancio Mancini (basse) et Filippo Ragazzoni (batterie). Totalement envoûtant.
Setlist : Evil snake / The prophet / Till the outerspace / Supernova+ Fire / Desert sun / Apocalypse / Superhero dopeproof / Txgrindstone / Isolation / Children of the fireland / Sacrifices / The hunter + finale.
Le point d’orgue de la soirée : Dark Tranquillity, qui clôture cette première journée, longue pour votre serviteur. Un set à la hauteur de toutes mes attentes : les Suédois nous ont concocté un mélange de leurs classiques et de morceaux de leur dernier opus Endtime Signals, sorti en août 2024. On ne peut qu’en ressortir heureux de cette journée haute en émotions.
Setlist : The Last Imagination / Nothing to No One / Hours Passed in Exile / Unforgivable /Forward Momentum / Terminus (Where Death Is Most Alive) / Atoma / Shivers and Voids / Cathode Ray Sunshine / Not Nothing /Phantom Days / Final Resistance / Therein / Lost to Apathy / Misery’s Crown.
Dimanche 24 août :
Après une bonne nuit de repos, nous voilà repartis pour cette deuxième journée.
C’est Blooming Discord, de Marseille, qui lance les hostilités avec un rock métal alternatif énergique pour réveiller le public. Ils écument les festivals et enchainent les tournée, un réel plaisir de les voir sur scène se donner à fond.
Setlist : Latch / You Won’t Be Alone / Satellized / Trapped Again / Saddest of Playgrounds / Idolies.
Ensuite, Charcoal, groupe récent formé en 2023, monte sur scène pour nous asséner un bon hard rock roots old school. Refrains accrocheurs, riffs puissants, gros groove, influences des années 70 80 : rock glam, Motörhead, Mötley Crüe, AC/DC… Set chaud et convivial. Les Franciliens sont simples et efficaces.
Setlist : Rocky Road to London / Hey Doc / Same Old Dance / Thin Lady Lizzy / Fat Bottomed Girl / Merry Fuckin’ Xmas / Summer Shine / One Night of RNR.

Puis Bloodorn, formé en 2020 : mélange de musiciens venus de pays différents, alchimie qui fonctionne très bien. Dans un style power metal extrême, les riffs fuzzent de partout. Projet mené par Nils Courbaron à la guitare (Sirenia, T.A.N.K., Dropdead Chaos), Mike Livas au chant (Silent Winter, Prydain), Francesco Saverio Ferraro à la basse et Michael Brush à la batterie (Sirenia, Magic Kingdom). C’est rapide, mélodieux, une grosse surprise et une belle claque.
Setlist : Intro / Fear the Coming Wave / Rise Up Again / Under the Secret Sign / Let the Fury Rise / Forging the Future / Bloodorn.

Changement de style avec les Espagnols de Killus, formé il y a 25 ans. Leur son et leur visuel nous surprennent : metal industriel percutant, avec des touches électroniques, parfois gothiques ou metalcore, influencé par Nine Inch Nails, Marilyn Manson, Ministry, White Zombie. Leur dernier album Grotesk, sorti en 2023, est sûrement leur plus mature en production, et leur présence sur scène très théâtrale. Mon coup de cœur de cette journée.
Setlist : Skeleton of society / Man-mad / Hell / Ascending antichrist / Imperator / Free / Grotesk / Stranger things / White lines / Paralysed / Hypocrisy / Ultrazombies / Feel the monster / Gimme gimme gimme.
Puis Destinity prend possession de la scène. Le groupe s’impose comme le fer de lance du death métal mélodique en France. Une énergie intense se dégage à chaque passage en concert, menée par leur chanteur Mick Caesare. Leur dernier album Ascension confirme leur statut sur la scène metal. Un régal pour le public, totalement conquis, qui slame à tout va. Un set carré et intense.
Setlist : Intro / Aiming a fist in enmity / Reflections / Ascent of scorn / Only way / Silver shades / Final fiction / In sorrow / Black sun rising / The hatred.
On change encore de registre avec Slomosa, le groupe Norvégien qui s’est imposé dans le milieu du stoner, ou « tundra rock » malgré la jeunesse de leur carrière. Le line up actuel envoie du gros son, une énergie intense. N’étant pas amateur de stoner, je dois reconnaître qu’il y avait quelque chose de puissant ce soir : je vais réviser ma position sur le style. Encore une bonne claque.
Place à No One Is Innocent, venu mettre le feu à Saint Flour. Groupe toujours fidèle à ses convictions, textes engagés et rage véhémente sur scène. Kémar au chant, véritable pile électrique. Je ne regrette pas de les avoir vus au moins une fois sur cette tournée d’adieu. Quand on voit l’énergie déployée, on comprend que la fatigue peut peser. Encore une claque pour ce groupe haut en couleurs.
Dernière touche du festival avec Rise Of The Northstar, décor Japonisant et tempête dans le public dès leur entrée. Gros son et présence indéniable de Vithia.
Setlist : Nekketsu / Welcame / Crank It Up / One Love / Showdown / Neo Paris / Bosozoku / The Legacy of Shi / DMSS / Rise / Again and Again.

On peut affirmer que le Furiosfest gagne en notoriété tant par la qualité de son accueil que par la richesse de ses programmations. Un grand merci à tout le staff pour leur gentillesse, ainsi qu’aux festivaliers venus des quatre coins de la France, et à tous les groupes ayant participé.











































































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