Live report & vidéos : Bloodybarbie


Comme chaque année, la république des Stoned Gatherings nous offre trois beaux jours riches en Stoner/Doom/Sludge/Heavy Rock pour ses fidèles. Et pour cette troisième édition, une fois de plus, rien à dire sur l’affiche monstrueuse de ces trois jours : que du très bon ! Mille mercis ! Mention spéciale pour Toner Low qui est présent pendant les trois jours et a la chance de jouer chacun de ses trois albums.

Hélas je n’ai pu assister qu’au premier jour… Comme on dit, c’est mieux que rien !

 

Bathsheba :

Hélas, je suis arrivée en retard et je les ai donc ratés, mais je les avais déjà vus au Desertfest et j’avais bien aimé. Il s’agit d’un groupe belge de Stoner Doom bien lourd, allant du très lent aux blasts, mais la spécificité du groupe, c’est cette belle voix féminine alternant chant clair et growls énervés !

 

NNRA :

La configuration de la scène change, le batteur est au fond et excentré et les autres occupant le reste de la scène. Nul besoin de chanteur, simplement un maitre des claviers et des samples, 3 guitaristes (qui ne servent pas tous à grand choses, à vrai dire) et un bassiste qui a l’air de faire tout le plus gros du boulot. Certes, il est difficile de s’immerger facilement dans leur univers et leur musique : c’est long et très lent, ce n’est pas vraiment une suite de morceaux car le tout semble n’en former qu’un.

J’ai eu beaucoup de peine pour le batteur, car être batteur dans un groupe pareil, il n’y a vraiment pas de quoi s’en vanter, et il vaut mieux ne pas craindre l’ennui… Car taper une fois ou deux par morceau (j’exagère à peine), ça ne doit franchement pas être une partie de plaisir. A savoir que la batterie se compose d’une grosse caisse, une caisse claire et un pauvre tom, vous voyez ! Deux cas de figures pour les gens du public : soit on est curieux et on reste jusqu’à la fin, en espérant qu’il se passera un truc à un moment, qu’il y aura un peu d’action, soit on sort. Je suis bien évidement restée et de toute façon, j’ai fait pire dans ma vie ; le plus grand supplice était de supporter 1h de concert d’Earth au Desertfest, une fois qu’on a fait ça, je pense qu’on peut supporter tous les groupes ennuyants du monde. Mais avec NNRA, plus le temps passe, plus on se retrouve dans une certaine transe léthargique, l’effet d’hypnose à un point qu’à un moment, j’étais complètement déconnectée, je n’entendais plus rien et je commençais à me poser des questions philosophiques comme « pourquoi le monde est aussi con qu’il l’est ? », « pourquoi je suis encore sur cette planète ? », « pourquoi je suis ici ce soir et pas ailleurs ? », « pourquoi…? » Jusqu’à la fin du concert… Je m’occupais aussi à essayer de me concentrer et de comprendre les images psychédéliques défilantes, sans doute plus intéressantes que la musique.

 

Demonic Death Judge :

Alors là c’est la grosse claque et la découverte du jour. Du Sludge qui bouge et qui envoie du lourd. Ils nous viennent de Finlande pour donner deux claques et nous réveiller de notre état de léthargie, suite à la dose de somnifères injectée par NNRA. Pour ceux qui ne connaissaient pas, DDJ ravira les amateurs de groupes comme Dopethrone, Ramsess, Herder et Weedeater… Si leur discographie est pauvre (seulement deux full lenght et quelques EP) puisque le groupe n’existe que depuis 2009 (bon il ne faut pas dire qu’il vaut plus vite que leur son), c’est cependant le genre du groupe qui, lorsqu’ils sortent un album, vous donne la certitude que c’est du bon. Sur scène, il y a eu quelques défauts d’accordage de guitare qui pourrait sonner comme des fausses notes, mais qui ne sont pas passés inaudibles au début… ça a vite été corrigé ! Un chant rageux et bien gras (qu’on entend bien, ce qui est rare au Glazart du premier coup), un jeu de gratte assez entrainant et groovy avec de beaux soli à gogo. Certaines parties ressemblait à de l’impro, tellement on y percevait un patchwork de riffs décousu, mais pas mal du tout. C’est du Sludge propre, mon dieu, c’est le comble !

Setlist DDJ :
1. Kneel
2. Polar Beard
3. Skygods
4. Churchburner
5. Taxbear
6. Heavy Chase
7. Feast

 

Egypt :

Un an après leur dernière visite à Paris (http://www.soilchronicles.fr/reports/egypt-abrahma-tombstones-au-glazart-paris-le-02062015), nos chers anglais sont de retour, mais ils ne semblaient pas très contents. La cause : problèmes techniques lors des balances puisqu’ils ont mis un temps fou à se régler.

Cependant, ils ne jouent pas dans la même configuration que l’autre fois, puisque le batteur était sur la même ligne que ses camarades et de profil au public, alors que cette fois il a préféré rester au fond de la scène dans son coin.

Ensuite, à peine 5 morceaux joués (on n’a même pas eu le temps d’être à fond), l’orga annonce au groupe que leur partie doit se terminer et qu’il leur reste un seul morceau, ce qui les a mis encore plus en colère, jusqu’à insulter l’orga et voir leur bassiste énervé. Croyez-moi, ce n’est pas joli à voir, surtout que le public derrière huait l’orga! J’espère juste que cette mauvaise expérience ne les dissuadera pas de revenir. Il faut dire que l’état d’esprit du groupe ce jour-là a eu des conséquences sur la prestation qu’on a ressenties, d’autant plus qu’on n’entendait pas bien le chanteur, même après tout ce temps passé sur le réglage. Egypt, toujours aussi bons, même si je préfère les concerts plus long et surtout sans problèmes techniques !

 

Mantar :

Un changement de batterie pour une configuration dédiée à chaque groupe, le duo stoner sludge allemand a choisi de mettre son batteur sur le côté de la scène et tout devant. Il déballe sa magnifique batterie noire qui brille tellement elle est bien entretenue, et ils se ramènent avec plusieurs amplis en plus ou leur propre ampli, mais surtout avec leur propre ingé son (une femme d’ailleurs), ce qui change complètement la donne. Hanno est un sacré guitariste avec son impressionnante palette d’effet (la plus grande que j’aurais vue à ce jour) ; on comprend comment Mantar arrive à produire un aussi bon son avec seulement une guitare et une batterie, car Hanno s’auto-suffit avec sa gigantesque palette magique. Si, sur album, leur musique parait assez classique et pas spécialement « spéciale », sur scène, c’est tout autre chose : on est surtout captivés par les figures gymnastiques que fait ce spécimen avec sa guitare lorsqu’il ne doit pas se trouver près de son micro pour chanter ! En tout cas, une belle surprise que Mantar sur scène, ça a bien boosté la soirée ! Je les reverrai avec grand plaisir ! Une bonne setlist piochant surtout dans leur nouvel et super album sorti quelques semaines plus tôt, « Ode to the Flame » chez Nuclear Blast.

En tout cas leur jauge d’énergie est égale à toute celle du public additionnée. Hâte de les revoir !

Setlist Mantar :
-Praise The Plague
-Spit
-Cult Wittness
-Astral Kannibal
-Cross The Cross
-Era Borealis
-The Huntsmen
-Sundowning
-White Nights

 

Toner Low :

Il se fait tard, très tard, et ça faisait déjà 6h que j’étais debout, je commençais à fatiguer, et quoi de mieux que Toner Low pour nous assommer définitivement, même si la soirée n’était pas terminée et il y avait encore un groupe… Les néérlandais joueront en ce jour 1 des Doomed Gatherings leur tout premier album éponyme sorti en 2005.

En tout cas, ce n’était pas une bonne idée de faire terminer la soirée au-delà de minuit, à cause des transports en communs. Pour ma part, je n’ai assisté qu’à 15 minutes de prestation de Toner Low : bien qu’il n’était que 23h, j’ai préféré rentrer car je n’étais pas dans l’humeur, ni l’état d’esprit pour écouter une heure de Toner Low qui s’annonçait très molle, redondante, hypnotique, assommante et ennuyeuse, je vous avoue. L’idée originale de Toner Low est de faire deux projections différentes : une sur le fond de scène et une autre sur… la peau de la grosse caisse qui est la plus lumineuse que j’aie vue et qui a certainement attiré l’attention de tout le monde, puisqu’elle est assez hypnotique et relaxante. On dirait la miscibilité de l’huile et de l’eau avec plein de couleurs et qui tourne… J’ignore quelle est la philosophie derrière ce concept mais je n’ai jamais vu un groupe faire ce genre d’animation. En tout leur chanteur est un chômeur à temps partielle pour ne pas dire à temps complet.

Setlist Toner Low:
1. Evil Machinery On The Rise
2. Devilbots Designed To Assimilate
3. Through Endless Fields Of Waving Grass We Battle
4. Praying For Murphy’s Law To Arise
5. Into The Sunn Of Nymrod
6. We Will Conquer

Je remercie Nuclear Blast pour l’accréditation, Stoned Gatherings pour avoir permis cette superbe date (comme d’habitude) ainsi que tous les groupes pour nous avoir fait vivre une belle soirée !

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