Cernunnos Pagan Fest : jour1 (23/02/2019)

Le 2 mai 2019 posté par Bloodybarbie

Live report : Ström & Bloodybarbie

Vidéos : Bloodybarbie

cernunnos

Ström

Bonjour à tous ! J’arrive après la fête, je suis le lambin de service… Oui, vous avez sans doute sous les yeux le der des der, l’ultime Live Report du Cernunnos Pagan Fest 2019 ! Petite confession personnelle, c’est mon premier Live Report tout court et pour un début, j’ai sans doute eu les yeux plus gros que le ventre… Et pourtant, j’ai vraiment du bidon, par Toutatis !

Alors, que dire si ce n’est que j’avais envie de couvrir ce festival que j’ai seulement découvert l’an dernier, et qui m’avait fait grosse impression, notamment Darkenhöld, Belenos et Dornenreich qui étaient les noms qui m’avaient fait franchir le pas. Un très beau moment pour moi.

Cette année encore, et vous le verrez dans mes nombreuses mini-interviews, l’organisation a été au poil pour les festivaliers comme pour les groupes, et tout se passe dans une ambiance conviviale ! Les seuls bémols sont le manque de merchandising apportés par certains groupes, ou la restauration victime de son succès car succulente… tout comme certaines bières ! Des détails qui seront probablement revus l’année prochaine, et pour le merch bien sûr l’équipe motivée et accueillante n’y est pour rien ! Quoique, le T-shirt du fest s’est arraché et je n’ai pas eu la chance de mettre la main dessus, alors que les designs sont tout bonnement magnifiques. Il faut dire, j’ai probablement été lent à la détente…

Le lieu m’enchante à chaque fois, un petit coin de dépaysement mais auquel on accède en profitant des transports parisiens, quand on connaît on passe par la banque et on prévoit le coup, car tous les stands ne sont pas adaptés au paiement sans contact. Mais la Ferme du Buisson est sans conteste le compromis parfait pour mêler aspirations bucoliques et accessibilité ! Une fois appréciés le lieu, la foire médiévale et s’être rassasié de bière et fèves au lard, on s’approche doucement mais sûrement de l’action et on ouvre bien ses esgourdes délicates…

 

Bloodybarbie :

Après des mois d’attente insupportable de cette édition (surtout lorsque Finntroll a été annoncé car ça faisait un bail qu’on ne les a pas revus, mais aussi plein de groupes à découvrir), comme d’habitude le Cernunnos nous réserve plein de surprises et de belles découvertes au vu de certains noms de groupes dont on n’a jamais entendu parler, et pour ma part je ne veux pas me spoiler.

 

Gofannon :

Setlist :

Lo Vilatge / Seidr / Sempervirens / La Hilha / Lo boièr / Kvinnan Från Månen / Le Chêne Vert

Ström :

Le jeune groupe Gofannon, originaire des Midi-Pyrénées, avait pour lourde tâche d’ouvrir le Festival, et de confirmer si besoin est l’ouverture d’esprit de la programmation. Quelques bâtonnets d’encens, une batterie, des grattes sèches, des instruments traditionnels, des chansons en suédois, occitan et français. On sentait que la formation débute son histoire ensemble, mais cela ne posait aucun problème, l’ambiance poétique et l’aspect narratif de leur musique nous a transportés là où ils voulaient nous emmener.

 

Les Compagnons du Gras Jambon :

Setlist :

In Taberna / Bonden Og Kragen / Oysya Ty Oysya / Bonsoir maître de maison / Ólavur Riddararós / Räven Råttan Grisen / Mandakh Nar / Djoré Dos / Senhuigulum / Lorem Ipsum / Korobushka

Ström :

J’ai découvert Les Compagnons du Gras Jambon quand ils ont été annoncés sur Facebook par le festival… Et, après écoute, ils sont vite devenus une de mes motivations principales du week-end… Que dire de plus que ce qui a déjà été dit ? Ils sont drôles, ils sont poètes… Ils sont Punk, ils sont Metal… Ils nous font bouger, danser, même slammer et pogoter. Ils ont vraiment une expérience et une versatilité sur scène qui devrait faire rougir bon nombre de formations ! J’ai vraiment été conquis, et c’est un de mes moments préférés de ce fest, sans aucun doute. Un phénomène, et une expérience que l’on peut partager avec toute sa famille, ce qui fait d’eux les Rois de la Fête, assurément !

 

Bloodybarbie :

Ah, Les Compagnons du Gras Jambon, ça donne toujours faim rien qu’à entendre ou prononcer leur nom ! C’est la première fois que je les vois sur une grande scène et c’est toujours un plaisir. Une prestation des plus parfaites que j’ai vue de leur part : la musique, le talent, l’humour, la spontanéité… Ils sont très à l’aise sur scène, proches et à l’écoute du public ! On a tous été conquis !

 

 

Vanaheim :

Setlist :

From The Dark Lands / Daughter Of The Dawn / Domovoi / Bound Between Times / The Dwarven Chant

Ström :

Les sympathiques Bataves de Vanaheim ont eu, je pense, quelques soucis de son au niveau du chant, et dans l’ensemble je dois avouer très honteusement ne pas avoir accroché à leurs compos, m’attendant à une musique plus Black Metal sans doute et n’ayant pas trouvé ce que j’aime dans le Pagan Metal en général. Leur prestation a néanmoins su en convaincre d’autres, et les avoir interviewé me pousse à garder un œil sur eux, leur enthousiasme et leur passion étant plus que palpables.

 

Bloodybarbie :

Avant ce jour, je ne connaissais pas du tout ce jeune groupe néerlandais, fondé en 2015 avec un album en poche, et c’était pour moi une des meilleures découvertes du Cernunnos, du Pagan death mélodique comme je les aime, pêchu, très mélodique avec des orchestrations pré-enregistrées, avec des musiciens tellement enthousiastes d’être là et de nous faire découvrir leur compositions très accrocheuses. On n’oubliera pas les sabots orange fluo que le chanteur portés, mais il a tenu 2 morceaux !

Ils se sont donnés à 200 % et le public a été bien réceptif ! Excellente prestation.

 

 

Cemican :

Setlist :

Intro / Guerreros de Cemican / Anahuak / Tzontecotl / La que baja de las estrellas / Xipe Totec / Ritual / Azteca Soy / Yaotecatl / Mixteco

Ström :

Un autre coup de cœur personnel ! Les Mexicains dégagent une puissance originale sur scène, sont captivants et leur show ne fait pas les choses à moitié, la musique est un mélange de différents éléments heavy et extrêmes, l’aspect ritualiste n’est pas seulement un déguisement ou une attraction mais devient inhérent au groupe. Une performance excellente, et sans précédent dans le genre il me semble !

Bloodybarbie :

Difficile de ne pas être charmée par l’originalité du quintette mexicain Cemica, c’est tellement hors du commun pour du pagan metal surtout de la part de mexicains (on n’en voit pas beaucoup dans le metal) qui viennent honorer la culture aztèque et la représenter sous forme musicale avec ces nombreux instruments tribals entre percussions, flûtes… dégageant un côté mystique qui nuance ce Black Metal avec des influences sud-américaines ou amérindiennes.

Mais surtout esthétique avec ces costumes, maquillages et diverses mises en scène avec l’intervention d’une mascotte extérieure relatant des histoires (à la fois le bourreau/monstre avec ses multiples coiffes à plumes aztèques, je me suis même demandé comment ils ont fait pour tous les transporter : quelqu’un du backstage m’a dit qu’ils les ont faites à la main sur place à leur arrivée, avec un tas de plumes qu’ils ont apportées, chapeau les gars !).

Certains ont pensé que leur musique était un peu tirée par les cheveux et que ça partait dans tous les sens, mais personnellement je pense qu’ils proposent un black metal aux couleurs aztèques et aux consonances tribales, une curiosité tant pour les oreilles que les yeux.

 

 

Nytt Land :

Setlist :

Intro / The Last War / Darraðarljóð / Ragnarok / Nordur / Deyr Fe / Fenris Kinder / Dwarves song / Voluspa

Bloodybarbie :

De prime abord, avant même les premières notes, ce couple venu représenter la Sibérie semble très curieux, le mec au visage mystérieux bandé, peaux de bêtes et tambour… ça sent la bizarrerie pagan. Le set commence, un morceau c’est intéressant, deux c’est curieux, trois j’en ai assez entendu, quatre : ce n’est vraiment pas mon truc ! Des coups de tambours, une musique trop redondante, pas de mélodies, c’est au goûts des gens qui aiment bien ce style de folk très ritualiste et trance que beaucoup ici présents avaient apprécié.

En tout cas j’ai apprécié le look du couple, très ténébreux et mystérieux.

 

 

Aorlhac :

Setlist :

Alderica / Plérion / Sant Flor / La révolte des tuchins / Le charroi de Nîmes / L’ora es venguda / Les enfants des limbes / Mandrin l’enfant perdu / Le bûcher des cathares

Ström :

Second groupe que j’attendais au tournant, les camarades sudistes de Darkenhöld m’avaient comblé de joie avec leur dernière offrande de metal noir, et les voir sur scène m’enthousiasme particulièrement. Que dire, sinon que c’était à la hauteur ? Ce groupe est un régal sur scène, épique et violent, sombre et intense, belle performance de chacun, les riffs sont toujours aussi jouissifs, le chant est un autre point fort et le boulot du batteur est splendide. Si vous avez l’occasion de les voir, foncez !

Bloodybarbie :

Honte à moi, j’ai raté une sortie des acteurs de l’ombre car je ne savais même pas que Aorlhac faisait partie de la famille LADOL. Aorlhac (écriture basque qu’on prononce Aurillac car le groupe vient de cette ville) a réussi à me charmer et à captiver mon attention et ce pendant tout le set, si apaisant et houleux à la fois, telle une méditation au metal noir ! J’ai surtout apprécié les lignes de guitares et le solo.

Une belle découverte pour ma part.

 

 

Baldrs Draumar :

Setlist :

Tsjoch op / Ravens / Thuners fjoer / Skyldfrou / Magna Frisia / Hymirs tsjettel / As de loften brekke / Njord faart mei us mei / Fan keardel en skiep / Fan fryslans ferline / Eastre Hva faen

L’instant pause culinaire, nous avons donc raté ce concert, qui a pourtant été très apprécié, un show acoustique d’excellente facture de la part de ces habitués du fest.

 

Żywiołak :

Setlist :

Epopeja wandalska / Marzanna / Sol invictus / Morski król / Rowokół / Bóstwa / Czarodzielnica / Femina / Świdryga i Midryga

Pagus :

Les Żywiołak me sont particulièrement sympathiques, et leur musique était très originale, entre rock, punk, metal et folk. Un groupe plutôt atypique mais très intéressant, une performance énergique et qui m’a séduit.

Bloodybarbie :

Żywiołak représente la Pologne avec des textes en Polonais. Sur leur page Facebook, ils s’attribuent le style Bio Metal avec une maison de disque : Karrot Komando ! Original n’est-ce pas ? Vous vous doutez de l’esprit du groupe ! Non non, ça ne parle pas de véganisme ou autre mais de paganisme ! Les Polonais intègrent de la musique traditionnelle de leur pays en leur donnant un ton plus moderne et pêchu. Deux violonistes, une chanteuse au look très punk, un bassiste et surtout une demoiselle à la batterie qui a une énergie et un charisme incroyables, difficile de ne pas la remarquer.

Le groupe a une bonne énergie et synergie, j’ai beaucoup apprécié même si je n’ai pas aimé le chant !

 

Horn :

Setlist :

Ä(h)renschnitter /Wache schreibt… / Alles in einem Schnitt / Turm am Hang / Satt scheint der Sud der Tat / Die Würfel rollen wieder / Deute die Zeichen stehen auf Sturm / Die mit dem Bogen auf dem Kreuz

Ström :

Horn fut la claque Black Metal à laquelle je n’attendais pas mais qui m’a fait plaisir. La prestation scénique autoritaire et le charisme du leader ont amplifié l’ambiance chaotique, riche en pogo et en violence physique mais aussi sonore. Les aspects plus planants du groupe sont moins ressortis mais c’est aussi ce que l’on attend d’un groupe, être capable de mettre le feu quand cela est nécessaire, ne pas proposer les mêmes choses que sur disque. J’ai pris un pied certain et surtout, rétrospectivement, ce fut une des meilleures performances à mon goût.

 

Månegarm :

Setlist :

Intro – Hraesvelg / Tagen av daga / Hordes of Hel / Vedergällningens tid / Hervors arv (new song) / Kraft / Nattsjäl drömsjäl / Blodörn / Fimbultrollet / Tvenne drömmar (new song) / Odin owns ye all / Hemfärd

Ström :

Les vétérans de Månegarm fermaient le bal en ce samedi soir et le firent avec majesté et un sens de la mélodie épique à rendre jaloux plus d’un compositeur de bande originale de films. J’aurais peut-être préféré une setlist plus violente en cette fin de journée fatigante, mais il est clair que le groupe sait y faire, ils nous emportent dans leurs quêtes héroïques et spirituelles sans effort, comme les musiciens experts qu’ils sont devenus !

 

La journée s’achevait donc, nous laissant fatigués mais satisfaits, avec le secret espoir de revenir le lendemain avec une énergie renouvelée !

 

 

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