Black Bomb A + Rising All Star (Cannes, Salle Picaud, 03 mai 2025) ...
Photos + Report : Alain The Red
Début d’après-midi. Direction Cannes, salle Picaud. Objectif : shooter du lourd pour la promo de R.A.S. (Rising All Star) qui assure ce soir l’ouverture pour les furieux de Black Bomb A.
21h. Les hostilités démarrent. Rising All Star monte sur scène comme un molosse enragé. Pas là pour amuser la galerie. Ça attaque direct avec « Break da Rules », un groove massif, des riffs taillés à la hache, et un duo vocal qui claque : Nico en voix claire, Will en growl guttural – les refrains cognent fort, très fort.
Le groupe a pris du galon, ça se sent, ça se voit. Leur présence scénique a gagné en densité. Le batteur, vétéran des scènes avec des formations comme Kragens ou Unchained, frappe avec la rigueur d’un métronome furieux. Les riffs tranchants d’Alain Mucci alias Barbarossa, associés au groove granitique de Teddy à la basse, donnent à chaque morceau une couleur bien à eux, un truc qui suinte la sueur et le metal.
Personne ne reste figé. Le groupe occupe chaque centimètre de scène, et Nico plonge dans la fosse, littéralement porté par le public – moment capturé en photo, preuve vivante que le courant passe.
Setlist : Intro / Break da Rules / Outta Nowhere / Number One / Load / Funky Sexxx / Get Over Here / Everybody Run / Woodstock 99 / Rise Up / Outro.
Pause. 45 minutes de répit. Juste le temps pour Black Bomb A de faire chauffer les amplis.
Puis le chaos revient.
Black Bomb A entre en scène comme une meute libérée. Le son claque, le public explose. Le set s’ouvre avec « The Fraud » et « Crashboy », deux missiles tirés de leur dernière galette. L’ADN punk hardcore du groupe suinte dans les hurlements de Poun, les riffs te décollent les dents.
Retour en 2015 et 2018 avec les brutales « Point of No Return » et « Civil War » – la salle devient champ de bataille. Arno et Sébastien foutent le feu, littéralement. Le public ne suit pas, il entre en transe.
Le set est un cocktail de toutes leurs époques. Un best of violent et viscéral, pour une salle comble, chauffée à blanc. Mention spéciale à leur reprise de « Beds Are Burning » (Midnight Oil), passée à la moulinette BBA : plus sombre, plus lourde, plus sauvage.
Un immense respect à la salle Picaud, à la prog’ et à toute l’équipe. Accueil au top, ambiance parfaite. Une soirée qui, perso, m’a fait réévaluer Black Bomb A. Ce groupe, c’est pas juste de la musique : c’est un uppercut en pleine face.
Deux groupes.
Une soirée.
Une énergie à réveiller les morts.
Setlist BBA : ITW / The Fraud / Crashboy / Point of No Return / Civil War / Blowing Up / Monster / Double / Human Circus / Look at the Pain / Bulletproof / Police Stopped da Way / Beds Are Burning / Mary
Laissez un commentaire