Photos + report : Antirouille

 

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Quand j’annonce sur les réseaux sociaux que je me rends à un bal musette, en général l’affiche pue le sang, la sueur et la brutalité. C’était le cas ce vendredi 11 novembre à Tignieu-Jameyzieu, commune du Nord Isère située à 25 minutes de Lyon et une grosse heure de chez moi. Il est fort à parier que la salle Le Triolet, construite en 2019, va faire partie des lieux incontournables d’ici quelques temps et qu’il va falloir conserver l’adresse dans le GPS.

En guise de bal musette, tu l’auras compris, ce soir le sang va couler entre les dents cassées avec un plateau qui ne va pas faire dans la demi-mesure. Juge plutôt : Sharked, Festering Process, Deathawaits, Teethgrinder et Benighted.

 

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C’est Sharked qui ouvre ce soir avec une rage et une énergie qui ne les quitteront pas durant un set d’une puissance dévastatrice. Ils sont passés à 20 bornes de chez moi à plusieurs reprises (Au Brin de Zinc de Barberaz). Je les ai lamentablement et systématiquement ratés, et à chaque fois il m’a été rapporté qu’ils avaient déployé une fureur telle que la Savoie en avait tremblé.

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Ils nous ont fait ce soir un set carré et ont chauffé la salle immédiatement, sans chichis ni détour. Le job est fait et quant à moi, j’ai enfin vu ces furies en live.

 

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Festering Process monte sur scène sur le dernier titre de Sharked, titre partagé tout comme Thomas, le batteur, qui officie dans les deux groupes. Putain, il en faut de la vigueur pour tenir la cadence sur ces deux sets de folie.

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Nos Berjalliens nous ont jeté à la face un Death Metal puissant teinté d’un Grind acide, ce qui ne nous a pas permis de redescendre du set précédent, bien au contraire. La température est montée d’un cran dans un pit pourtant déjà bien chaud. Vintz (du groupe Mulk) monte sur scène et pousse la gueulante aux cotés de notre frontman.

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La preuve, la salle s’est complètement vidée à l’issue du set des Festering Process, direction le bar et l’extérieur. Il nous tarde maintenant d’avoir une suite à Brain Eater, EP 5 titres paru en 2019.

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C’est au tour de Deathawaits de fouler la scène du Triolet. C’est toujours avec autant de plaisir que je vois notre quartet (Mais où est le bassiste ?) évoluer sur scène. D’autant plus que nous étions il y a peu en ligne pour une interview dont le lien est ici et que tu peux regarder si tu as un bon quart d’heure devant toi. Tu pourras ainsi donner ton avis sur l’arrivée des membres au sein du groupe, à savoir qui de Tommy ou d’Olivier est arrivé le premier.

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Je suis incapable de te dire combien de fois je les ai vus sur scène, mais ce qui est sûr c’est qu’ils évoluent (dans le bon sens bien évidement) de show en show et d’album en album. C’est carré, propre, bien construit jusqu’au jeu de lumières qui nous en met plein la vue (Ah bon ?).

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Leur Death moderne fait mouche une fois de plus et il est impossible de rester immobile sous les coups de boutoir (ils sont gourmands) de nos désosseurs. L’énergie était palpable dans un pit chauffé à blanc et les plus anciens (on m’appelle ?) ont la queue qui s’est mise à frétiller à s’en faire des bleus sur les cuisses sur des titres comme « I Am The Abominable » ou encore « Life Is Too Short for Soft Porn».

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Le groupe fête ses 20 ans et ils ont défendu l’album XX paru cette mi-avril. Le set fut trop court pour moi, car même s’ils jouaient deux heures je n’en serais pas rassasié.
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Découverte totale pour moi ce soir devant Teethgrinder et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’en ai pris plein les dents. Je me suis mangé du Grind en mode bien vénère alternant avec des grooves en mode chape de plomb. Le frontman est intenable, faisant les 100 pas façon Mark Greenway, le tout sur un fond de lumières apocalyptiques, la fumée très épaisse n’arrangeant rien à cette vision cauchemardesque. (Faut dire que niveau fumée, ce soir, on en a eu pour notre compte) Le set fut court mais d’une intensité sans commune mesure. Enfin… jusque-là…

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Si tu croyais avoir pris une bonne avoinée ce soir, c’était sans compter sur ce qui allait suivre. Le sang et la sueur, c’est maintenant ! Défendant leur album Obscene Repressed sur une tournée qui n’épargne pas la France, Benighted va te montrer une fois de plus qu’ils s’imposent en maîtres incontestés dans un registre sur lequel ils règnent depuis de longues années, et que personne ne peut détrôner. Tu crois que tu vas pouvoir secouer la tête en rythme ? Détrompe-toi, à moins de te dénuquer totalement, il n’y a que la main que tu pourras bouger aussi vite que le tempo. Kévin Paradis va te faire la misère, crois-moi, ce type est un grand malade !

 

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Manu ne démérite pas, seul guitariste désormais pour restituer la sauvagerie des titres des Benight’.

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Première fois que je découvre live le remplaçant de Pierre, David, qui joue dans Born Criminal et qui s’est bien emparé du jeu de ces fous furieux.

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Quant à Julien, quitte à me répéter, il se transforme en montant sur scène et n’est plus la personne que l’on vient de croiser quelques minutes auparavant. Putain ce regard…

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On s’est mangé dans les dents (qui vont se casser au fil des titres pour laisser échapper du sang sur le dernier), un Brutal Death Grind qui, si tu as bien été désossé sur les sets précédents, va broyer ta misérable carcasse. Si le dernier album est bien défendu, on aura, et pour le plus grand plaisir des anciens (on m’appelle encore ?) des « vieux » titres qui font toujours autant d’effet comme « Slut », « Asylum Cave », « Experience Your Flesh », entonnés en chœur par un public acquis, ou encore « Necrobreed » et « Cum with Disgust ».DSC_0490 (2)DSC_0518 (2)

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Bordel quelle violence, quelle intensité ! le set se conclut et il faut maintenant rentrer, non sans être passé par le merch, ça va de soi.

 

Un big up à Polo, régisseur de cette splendide salle du Triolet dans laquelle je serai amené à revenir, à Sharked que je vois enfin, à Festering Process qui va se sortir les doigts pour nous donner une suite à leur EP (j’ai hâte), à Deathawaits que j’embrasse bien fort (minute tendresse) et on resigne pour 20 ans ?, à Teethgrinder qui a été plus que tranchant et à Benighted qui assoit ici son statut légende du Metal français. Pis, à toi aussi, qui a bougé ton cul pour venir sur cette date.

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