Venom – In Nomine Satanas

Le 6 janvier 2023 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Cronos - Chant, Basse
  • Mantas – Guitare
  • Abaddon - Batterie

Style:

NWOBHM / Heavy Metal / Speed / Black Metal

Date de sortie:

23 septembre 2022

Label:

BMG

Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : Non noté

 

Noël, ses cadeaux et ses bons d’achats m’ont mené dans une grande chaine qui fait la part belle à la culture tout en réduisant de mois en mois son rayon « Metal ». J’ai à dépenser ici une somme d’argent qui me permettrait d’acheter  In Nomine Satanas , énième coffret des Venom qui propose les premiers albums du groupe, un DVD, des démos et des trucs dont je n’avais jamais entendu parler avec Jésus Christ au chant.
Que faire ? J’achète ? Je n’achète pas ?

Les « C’était mieux avant » vont se réjouir ! Ou pas, car en fait, si tu ne possèdes pas deux ou trois copies de l’album Black Metal, tu n’es pas un vrai fan de Venom. Du coup, pourquoi acheter ce coffret et en posséder ainsi une quatrième copie ? A part être ultra méga super fan, je ne vois pas de raison particulière de se jeter sur ce coffret.

Venom, est-il utile de présenter ce groupe ? Oui ? Non ? Je vois Metalfreak qui fait les gros yeux, du coup je vais te présenter Venom.

Originaire de Newcastle en Angleterre, Venom se forme en 1978 selon la police, en 1979 selon les syndicats ou en 1980 selon les syndicalistes policiers. Ils sont à l’origine du Metal Extrême, si, si c’est vrai, en étant précurseurs du mouvement Black Metal avec leur album du même nom sans pour autant en avoir joué, mais ont aussi dessiné les contours du Thrash, du Death et plusieurs registres s’approprient la filiation de Venom. Des groupes comme Celtic Frost, Metallica, Slayer, Behemoth, ou encore Mayhem revendiquent avoir été influencés par le trio anglais.

Quant à eux, dans quel registre les classer ? Ils se revendiquent de la NWOBHM, alors par respect pour ces dinosaures de la culture Metal, classons-les comme tel.

Avec une telle aura, écouter du Venom était stylé ! Hé ben non, figure-toi ! Classé pendant X années consécutives comme étant le « plus mauvais groupe de l’année » par la presse écrite de l’époque, il fallait se cacher pour la plupart d’entre nous pour écouter cette musique satanique. Il ne fallait surtout pas dire qu’on écoutait du Venom sous peine d’être la risée et de se faire classer dans la catégorie de ceux qui n’y connaissent rien en matière de Metal (J’en connais un rayon).
– « Mais comment peut-on faire autant de bruit avec si peu d’instrument ? »
– « Je ne savais pas que tu écoutais de la merde ! »

Alors oui, ils étaient réduits au presque minimum : une guitare, une basse, une batterie et un chanteur, mais les gars arrivaient à maintenir une rythmique quand la guitare partait dans les solos. Bon, ok, le son était merdique mais un son propre sur du Venom, c’était à la limite une erreur de goût. Imagine quand tu avais entre les mains la copie d’une copie d’une cassette qu’un pote avait oubliée sur un radiateur ! Ben en fait ce n’était pas trop différent de l’original.

Venom sort cette fin septembre, pour ses 40 ans de carrière (?), un coffret 6 CD et un DVD signé par BMG et portant le doux nom d’In Nomine Satanas.

On trouve dans ce coffret, en plus d’un DVD, d’un live et d’une méga compil, les 4 premiers albums remasterisés, Welcome to Hell de 1981, Black Metal de 1982, At War with Satan de 1984 et Possessed de 1985 sur lesquels je ne reviendrais pas, c’est inutile.
« Mmmmmh ? Pardon ? »
Attend j’ai Metalfreak qui me dit un truc (NdMetalfreak : « patron intransigeant, qu’on vous dit !!!« )
Oui, c’est ce que je disais, je vais te parler brièvement de chaque album, ça va de soi.

Pour ceux qui n’avaient pas pu se procurer les deux démos de 1980, la découverte du groupe anglais se fera par le biais de Welcome to Hell paru en 1981. La première surprise fut la découverte d’une pochette d’album qu’on n’avait encore jamais vue auparavant et qu’on ne pensait pas voir du tout un jour (on est en 1981, je le rappelle), le thème se rapporte ouvertement à Satan avec un pentagramme et une tête de bouc. Quant à la musique, on était très proche de l’amateurisme avec une batterie qui ne joue pas forcément en rythme, des solos de guitares approximatifs, une basse décalée et une voix… euh… une voix qui tient plus du hurlement qu’autre chose. Voilà, Venom venait d’inventer un style, SON style. Pas besoin d’être « propre » pour faire de la musique, c’est brouillon et ils t’emmerdent ! Il n’empêche que cet album, (le meilleur ?) est culte, que l’imagerie satanique et les textes blasphématoires sont nés ici et beaucoup vont leur emboiter le pas. Les bases du black metal ont certainement été posées ici, mais ce qui est certain, c’est que Venom a créé une révolution dans la sphère métallique.

Le groupe que tout le monde détestait va assoir sa notoriété avec leur second album Black Metal. Après avoir mis un coup de pied dans la fourmilière Metal avec Welcome to Hell, ils reviennent avec ce second opus qui a suscité bien des remous. Nous sommes en 1982, il est bon de le rappeler. Si les premiers Venom te font sourire aujourd’hui car très gentil, dis-toi qu’en 82, Black Metal a bien foutu la merde car on n’avait jamais entendu quelque chose d’aussi… extrême. Abbadon joue toujours aussi mal de la batterie ? Deux cordes à la guitare de Mantas auraient suffi ? Tout n’est pas parfait dans leur jeu ? C’est ce qu’ils veulent justement ! Avoir une image de méchants satanistes qui font peur aux petits vieux avec une musique aussi horrible qu’eux, c’est le but recherché. L’intro est à chier ? L’album est à chier ? Ecoute Show no Mercy et tu verras que Venom en ont inspiré plus d’un avec Black Metal. Il n’en demeure pas moins que cet album (le meilleur ?) est culte et est placé au Panthéon des albums de Metal.  “Black Metooooool, Black Metooooooool, Lay down your souls to the gods rock ‘n roll!” : Venom s’imposera à cet instant précis, en 1982.

Black Metal a fait de Venom le groupe qu’il est devenu. Peut-on parler de célébrité ? Une chose est sûre, ils sont devenus populaires et ce, dans presque le monde entier. Alors du coup, peuvent-ils encore nous surprendre ? Ont-ils encore des secrets bien gardés pour nous foutre une troisième avoinée ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que At War With Satan était très très attendu, que ce soit par leur fan base grandissante ou par leurs détracteurs qui allaient pouvoir une fois de plus cracher leur venin sur notre trio. Le venin coula par hectolitre, crois-moi, la presse écrite (pourquoi préciser « écrite » vu que c’était la seule) s’en est donnée à cœur joie pour descendre en flèche le premier titre éponyme de vingt minutes. « At War With Satan » a fait dégueuler la bile de bons nombres de pseudo journaleux qui criaient que ce titre à rallonge n’avait pas d’âme et était l’échec qu’ils attendaient tous en se frottant les mains. Pauvres idiots, ce titre est tout sauf sans âme et nous montre un Venom qui maitrise ses instruments (cette fois) et nous proposent tout sauf du Venom classique à grand renfort de break, d’envolée à la guitare, bref, ça joue. Les six titres suivants sont ce qu’on attend du groupe, la suite logique des deux premiers : du Motörhead survitaminé et surtout inaudible comme ils aiment le faire. Cette impression de « On n’a rien écrit, on s’est pointé dans notre cave et on a commencé à jouer et à gueuler pour se marrer » est de retour et ça fait du bien, jusqu’au dernier « Aaaaaarrghh » où il est permis de se demander si ce titre n‘est pas une blague.
At War With Satan a montré que Venom était encore capable soit de te distraire soit de définitivement te dégouter du metal extrême. Pas un album culte mais un album que tout fan de Venom connait par cœur.

Venom enchaine les concerts à travers toute l’Europe et une partie du monde, et répand son venin de ville en ville, ce qui leur offre une très bonne reconnaissance, de celle qu’ils jouissent encore aujourd’hui. On peut dire que Venom s’est fait un nom qui devient à ce moment-là un incontournable de la scène metal. Bon, on se cache toujours pour écouter leurs albums mais on commence à murmurer sans honte qu’on a écouté au moins une fois la musique du trio de Newcastle. S’ils ont tâté un peu du côté du prog avec leur album précédent sur le titre « At War With Satan », ils oublient tout sur Possessed pour revenir à leurs premières amours, à savoir du grand « nawak » noyé dans une production de merde. Alors oui, ça déboite du début à la fin (ou presque) sur des riffs thrashisants à souhait, oui ils sont retombés dans leurs travers en nous offrant un jeu plus que douteux mais voilà, c’est Venom ! Il ne leur est pas venu à l’idée de faire un duo avec la star pop de l’époque ou de faire un album tellement lisse et chiant qu’il allait plaire à tout le monde hors sphère metal compris. Non, Venom a fait avec Possessed du Venom, et ils t’emmerdent (bis) ! La prod est à chier, OK, mais à qui saura tendre l’oreille entendra un jeu pourtant nuancé.

Voilà, tu retrouveras dans ce coffret les quatre albums cultes de Venom, les quatre bombes qui ont donné à notre trio une renommée internationale.
A côté de ces quatre monuments du metal extrême, figure Eine Kleine Nachtmusik, captation live avec ce line up ci, de deux concerts. L’un à l’Hammersmith Odeon en 1985 et l’autre à New York en 1986. La balance penche vers le premier concert avec un public plus réactif.
Le CD 6, Sons Of Satan, te propose des démos et des premiers enregistrements du groupe. Tu veux une définition du mot « boueux » ? Tu l’as ici car jamais un son n’a été aussi crade et malsain que sur certains de ces titres. L’un devait jouer dans une citerne tandis qu’on imaginait l’autre immergé au fond d’une piscine. Bref, de grands moments pour les inconditionnels qui se régaleront ici. Tiens, tu trouveras même des enregistrements avec Jésus Christ !

Tu veux voir tout ça en images ? Tu auras du bon et du grand Venom jouant à Hammersmith Odeon en 1984 avec des futals serrés à t’en mettre les boules dans le dos, des cartouchières reluisantes et des effets pyros à t’en couper le souffle, enfin… on est en 84. Le trio anglais est déchainé et possèdera dans sa main une foule acquise. Waaaaaaaaarheaaaaaaaaaaad »

On aime Venom ou pas, il est de notre devoir de les respecter pour ce qu’ils représentent : une figure du Metal, de ceux qu’on appelle vulgairement les dinosaures. Alors, ce coffret, je le prends ou non ? Rien que pour les bonus, je crois que je vais craquer.

 

Tracklist :

CD1: Welcome To Hell
1. Sons of Satan
2. Welcome to Hell
3. Schizo
4. Mayhem with Mercy
5. Poison
6. Live like an Angel (Die like a Devil
7. Witching Hour
8. One Thousand Days in Sodom
9. Angel Dust
10. In League with Satan
11. Red Light Fever

CD2 : Black Metal
1. Black Metal
2. To Hell and Back
3. Buried Alive
4. Raise the Dead
5. Teacher’s Pet
6. Leave Me in Hell
7. Sacrifice
8. Heaven’s on Fire
9. Countess Bathory
10. Don’t Burn the Witch
11. At War with Satan

CD3 : At War With Satan
1. At War with Satan
2. Rip Ride
3. Genocide
4. Cry Wolf
5. Stand Up (and Be Counted)
6. Women, Leather and Hell
7. Aaaaaarrghh

CD4 : Possessed
1. Powerdrive
2. Flytrap
3. Satanachist
4. Burn This Place (to the Ground)
5. Harmony Dies
6. Possessed
7. Hellchild
8. Moonshine
9. Wing and a Prayer
10. Suffer Not the Children
11. Voyeur
13. Mystique
14. Too Loud (for the Crowd)

CD5 : Eine Kleine Nachtmusik
1. Intro / Too Loud (for the Crowd)
2. 7 Gates of Hell
3. Leave Me in Hell
4. Nightmare
5. Countess Bathory
6. Die Hard
7. Schizo
8. Guitar Solo – Mantas
9. In Nomine Satanas
10. Witching Hour
11. Black Metal
12. The Chanting of the Priests
13. Satanachist
14. Flytrap
15. Warhead
16. Buried Alive / Love Amongst the Dead
17. Bass Solo – Cronos
18. Welcome to Hell / Bloodlust

CD6 : Sons Of Satan
1. Angel Dust – Church Hall Rehearsals 1979
2. Buried Alive – Church Hall Rehearsals 1979
3. Raise the Dead – Church Hall Rehearsals 1979
4. Red Light Fever – Church Hall Rehearsals 1979
5. Venom – Church Hall Rehearsals 1979
6. Sons of Satan – 1980 Impulse Studios – £50 Demo Recordings
7. In League with Satan – 1980 Impulse Studios – £50 Demo Recordings
8. Angel Dust – 1980 Impulse Studios – £50 Demo Recordings
9. Live like an Angel (Die like a Devil) – 1980 Impulse Studios – £50 Demo Recordings
11. Schizo – 1980 Impulse Studios – £50 Demo Recordings
12. Venom – 1980 Impulse Studios – £50 Demo Recordings
13. Angel Dust – Impulse Studio Demo Session 1980
14. Raise the Dead – Impulse Studio Demo Session 1980
15. Red Light Fever – Impulse Studio Demo Session 1980
16. At War with Satan – 1983 Impulse Studio 2 – At War Demos

DVD : 7th Date of Hell – (Live at The Hammersmith Odeon, 1984)
1. Leave Me in Hell
2. Countess Bathory
3. Die Hard
4. 7 Gates of Hell
5. Buried Alive
6. Don’t Burn the Witch
7. In Nomine Satanus
8. Welcome to Hell
9. Warhead
10. Stand Up and Be Counted
11. Bloodlust

 

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