Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
Entre être original et faire ce qui lui plaît, Sulphur Aeon a tranché : il fera Lovecraft en première langue, comme tous ses petits camarades black-death métaleux.
Ce The Scythe of cosmic Chaos, je l’ai vu dans un nombre effarant de tops annuels, ce qui est assez surprenant vu qu’il est sorti juste avant la clôture. Par conséquent, je vois deux possibilités avant même d’avoir écouté une seule note : soit je vais me faire atomiser par les Allemands, soit il a bénéficié d’un effet de fraîcheur en arrivant dans les derniers. Et j’opterais donc pour cette seconde option.
En effet, même si le quintette maîtrise son sujet en matière de Death Métal moderne, le style sur ce troisième album me fait quand même énormément penser à du Behemoth, peut-être même trop pour justifier un tel engouement. Sinon, en mettant cet aspect de côté, c’est sûr que les musiciens savent composer : les titres sont plutôt longs (huit titres pour plus de cinquante minutes), parsemés d’ambiances mystiques et ça part souvent sur des plans techniques intéressants.
Cependant, moi qui suis un grand fan de Lovecraft, j’ai du mal à faire le lien entre ses écrits, sa mythologie, et ce registre propre bien trop carré pour rendre compte du chaos rampant.
Un bon album donc mais, de mon point de vue, légèrement surcôté.
Tracklist :
01. Cult of starry Wisdom
02. Yuggothian Spell
03. The Summoning of Nyarlathotep
04. Veneration of the lunar Orb
05. Sinister Sea Sabbath
06. The Oneironaut – Haunting Visions within the starlit Chambers of seven Gates
07. Lungs into Gills
08. Thou shalt not speak His Name (The Scythe of cosmic Chaos)
