13 ans d’existence et pas moins de 12 skeud à leur actif (EP, album, release,…), on peut dire qu’Officium Triste n’a pas chômé ! Ce groupe néerlandais officie (arf) dans la scène doom depuis un certain temps, et ce qu’on peut dire c’est que même s’il n’a pas inventé la poudre, on ne niera pas le fait qu’il est un des (meilleurs ?) Représentants de la scène doom mélodique sur le plan international. Giving Yourself away est un concentré de mélodies mineures et de rythme lancinant, tout ce qu’il faut pour faire un bon album de doom mid tempo, avec par moment des passages qui donnent vraiment envie de rentrer dans leur monde et d’y rester. 6 morceaux pour presque 50min d’intensité électrique (et statique).
Your Eyes est à mon sens le meilleur morceau du skeud, où l’on retrouve tous les ingrédients cités plus haut, avec en plus une alternance chant clair/chant growl qui fait très bon effet. Même si le temps peut paraître long (environ 10min), on se laisse après plusieurs écoutes plonger dans cette compo qui définie assez clairement l’ambiance d’Officium Triste.
Tempo un peu plus vivant pour My Charcoal Heart, compo qui reste toutefois aussi mélancolique que la première, malgré quelque notes d’espoir ! Le mix est très bon, pas trop de fouillis, on distingue assez bien les instruments, mis à part la basse, comme d’habitude lol.
Intro au piano sur nappes de synthé, légers tintements de cymbales, le départ de Signals est plus soft et plus tendu, ce qui fait passer le temps en entendant le gros son bien grave caractéristique du style. L’ambiance est plus inquiétante, facile quand on connaît les bons accords !
On the Crossroad of Souls fait penser au premier abord à une intro d’un énième groupe de métal symphonique. Vent qui souffle, chants grégoriens, mélodie de piano… non non, on reste bien dans du doom mid tempo dans toute sa splendeur. Donc aucune surprise quand le gros son part, avec un chant growl transcendé venu tout droit des profondes abysses.
Encore un morceau triste, qui laisse une petite place a quelques accord à la gratte acoustique. Si vous vous êtes endormi, alors Inside the Mind peut vous réveiller. Sans être péjorative, il est très facile en effet de se laisser bercer par la musique de Giving Yourself Away. Ici, les mélodies devraient encore vous kidnapper pour 8’47 cette fois. Attention, très beau morceau en perspective.
Master of your Own Demise conclut l’album de très belle manière, comme cela l’a été sur tout le skeud. Encore une fois, on appréciera vraiment les magnifiques arrangements réalisés par le groupe et les ingés sons. Morceau presque instrumental et presque militant !
Allez, trêve de blabla, si vous aimez le doom, procurez vous au plus vite ce skeud, qui sans casser des briques, a vraiment sa place dans une boite à CD. Album parfait pour ceux qui veulent découvrir ce style par forcement très médiatisé, même dans le milieu underground. Et sinon pour les fans de Paradise Lost, Anathema, My Dying Bride, Katatonia, Celestial Season, Chorus of Ruin, ce devrait vous plaire. Ne vous arrêtez pas à la première écoute qui peut paraître longue et interminable au bout de 15 minutes, plus on l’écoute plus on l’apprécie et mieux on le comprend.
Note du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10
