Monstrosity – The Passage of Existence

Le 23 septembre 2018 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Lee Harrison - batterie
  • Michael Poggione - basse
  • Mark English - guitare
  • Mike Hrubovcak - chant
  • Matt Barnes - guitare

Style:

Death Metal

Date de sortie:

7 Septembre 2018

Label:

Metal Blade Records

Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Originaire d’Amérique, Monstrosity est présent sur la scène death metal depuis 1990, seulement sept ans après les pionniers du genre Death, Possessed ou encore Master. Comme la plupart des groupes de Death US, Monstrosity vient de Floride… de Tampa ? Allez-vous vous époumoner fièrement, le petit sourire satisfait de celui qui sait tout…? Et bien non, Tampa n’est pas la seule ville de l’état ensoleillé qui a vu pousser des hardos teigneux. Nos Floridiens nous viennent de Fort Lauderdale, dans la pointe Sud dudit état, à côté de Miami. Monstrosity est cependant passé plusieurs fois à Tampa pour se rendre au célèbre studio Morrisound de Scott Burns pour l’enregistrement de plusieurs de leurs albums.
Le groupe est aussi connu pour avoir eu comme frontman Georges « Bull’s Neck », ou « Corpsegrinder » Fisher, comme vous voulez, dans lequel il a tenu le micro jusqu’en 1996, date à laquelle il est parti rejoindre Cannibal Corpse mais, avant, il a craché son venin, ses tripes et autres matières organiques inavouables sur Imperial Doom de 1992 et Millenium de 1996.
Avec un line up en perpétuel changement, hormis Lee Harrison qui martyrise les fûts depuis le début, suivront trois albums sortis en 1999, 2003 et le très bon Spiritual Apocalypse de 2007 enregistré au Morrisound. Cette année, nos sudistes nous gratifient d’un nouvel album signé par Metal Blade Records : The Passage of Existence.

Onze longues années se sont écoulées sans que l’on ait eu de nouvelles des américains. Bon, il y a bien eu cette vidéo sans grand intérêt, avouons-le, parue en 2012 et présentant cinq titres live tirés d’un festival en République Tchèque en 2010, suivie d’une interview entrecoupée d’images de leur tournée sud-américaine de la même année et concluant sur un chapitre consacré à l’enregistrement de Spiritual Apocalypse au Morrisound Studio. Pas de quoi nous contenter, vous l’aurez compris, avec ces trois chapitres de trente minutes chacun incomplets et ennuyeux.
Onze longues années donc, pendant lesquelles le groupe légendaire s’est presque fait oublier du public, ne jouissant pas de la même notoriété que certains de leur grands frères issus du même sol et du même métal, mais ont continué d’influencer pas mal de formations de divers pays, pour ne pas dire de toutes, dans un registre qui, de surcroit, leur va comme un gant : le Death old school. Imaginez la pression sur les épaules quand on est Monstrosity et que l’on publie un album au bout de onze ans… N’y aurait-il pas comme des milliers et des milliers de regards interrogateurs, pour certains malveillants, se tournant simultanément vers la pointe de la Floride ? Sans parler du même nombre d’oreilles dont celles, inquisitrices, de chroniqueurs en quête de nouveautés ? A quelques mois de la sortie du nouvel album d’une autre légende, Master, pouvons-nous encore prétendre à un effet de surprise auditive de la part de ces dinosaures du Death Metal ?

Oui ! Fin de la chronique.

Plus sérieusement, l’attente en valait la peine et il faudra encore faire avec Monstrosity.

Les premières notes pesantes de « Cosmic Pandemia » suivi du premier riff angoissant que vient appuyer une basse lourde remettent les choses instantanément à leur place : Monstrosity ne revient pas, il a toujours fait partie du paysage death et n’en déplaise à certaines mauvaises langues, il n’a rien perdu de sa superbe, et ce ne sont pas les frissons qui parcourent l’échine des plus anciens d’entre nous qui contrediront cette dernière affirmation.

Monstrosity garde un pied dans le passé, dans les années 90 plus précisément, et en pose un autre dans notre monde plus moderne, et ce grand écart enjambe plusieurs motifs comme du gros Death qui tache, des parties techniques, des soli hauts en couleur et surtout des mélodies.

Monstrosity ne fait plus du Monstrosity ? Ben, heureusement, non ?! A l’heure où on ne parle que d’évolution, il serait idiot de ne pas se laisser tenter. Mais le public est ainsi fait : tu n’évolues pas et tu es aussitôt taxé de vieux con réac, tu évolues et ce que tu fais devient automatiquement de la merde.

Mélodies et riffs accrocheurs, voix désincarnée toute en puissance, parties techniques à la guitare et lignes de basses mises en avant, nos Floridiens jouissent d’une production plus que parfaite. Lee Harisson a enregistré ses lignes de batterie à Orlando à l’Audiohammer avec Jason Suecof. Ce dernier a produit entre autre des albums de The black Dahlia Murder, Trivium ou Crytopsy. Les pistes vocales ont été enregistrées dans le studio d’Obituary, les Redneck Studios et les pistes de basse et de guitares à l’Ascention Sound à Tampa. Le tout a été mixé et réalisé par Mark Lewis qui s’est occupé également de groupes tels que Megadeth, Trivium ou Death Angel.

Allez, seul bémol, peut être deux titres de trop ou des titres trop longs. Presque une heure pour du Death peut nuire à l’attention.

Monstrosity tourne une page avec The Passage of Existence mais garde la tête dans les traditions old school. Ils font un bond en avant dans la technique et la mélodie en gardant fièrement leur identité écrasante et brutale.

Tracklist :

01. Cosmic Pandemia (4:36)
02. Kingdom of Fire (5:44)
03. Radiated (4:30)
04. Solar Vacuum (3:44)
05. The Proselygeist (6:00)
06. Maelstorm (6:36)
07. Eyes upon the Abyss (3:49)
08. Dark Matter Invocation (5:21)
09. The Hive (4:40)
10. Eternal Void (3:50)
11. Century (2:10)
12. Slaves to the Evermore (6:43)

Site officiel
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Playlist Bandcamp

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