Crippled Black Phoenix – Banefyre

Le 9 septembre 2022 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Justin Greaves – Guitares, Batterie, Basse, Samples
  • Belinda Kordic – Chant, Percussions
  • Helen Stanley – Piano, Synthétiseurs, Trompette
  • Andy Taylor – Guitares
  • Joel Segerstedt – Chant, Guitares

Style:

Dark / Post Rock

Date de sortie:

09 septembre 2022

Label:

Season On Mist

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10

Comment font-ils ?
Déjà, qu’ils nous sortent un album tous les deux ans, ce n’est pas si courant que ça, mais qu’en plus ce sont des chef-d’œuvre au génie créatif aussi criant, on va finir par les faire passer au contrôle anti-dopage !

« Ellengæst » est sorti le 09 octobre 2020 et je ne m’en suis toujours pas remis, au point que certains titres comme “Cry for love”, la reprise de Bauhaus “She’s in parties” et surtout le génial “Lost” font toujours partie de mes régulières playlist ! Et je ne parle que de cet album. Combien de titres des albums précédents sont dans mon baladeur chaque fois que je fais une randonnée en montagne ou tout simplement du sport ?
Bref, inutile de raconter ma vie passionnante mais parlons plutôt de ce nouvel album de Crippled Black Phoenix qui, on va le dire de suite, avec ce “Banefyre”, signe un nouveau monument.
Et en double CD, s’il vous plait !
Presque 100 minutes de pur plaisir auditif…

Alors on ne sait pas comment Justin Greaves fait pour transformer tout ce qu’il compose en or, mais il a encore une fois sorti un album qui confine au génie. Non, je n’ai pas peur de passer pour quelqu’un qui exagère : Crippled Black Phoenix sort des albums qui me touchent, par sa musique, ses thématiques, ses pochettes…
D’ailleurs, parlons-en, de l’artwork, dérangeant, inversant la domination homme / animal avec cette famille de rongeurs avec des parties de corps humains suspendues sur des crochets, perpétuant la bonne habitude de Justin Greaves de militer non seulement pour la cause animale (je reste encore scotché sur le rude clip de “Lost” de l’album précédent) mais par extension contre tous les abus des puissants vis-à-vis des plus modestes…

Cette fois-ci, pour ce “Banefyre”, pas d’invités de marque pour épauler la divine Belinda Korlic au chant, mais l’arrivée en tant que membre permanent du chanteur Suédois Joel Segerstedt, qu’on a pu découvrir en juillet 2021 sur l’EP deux titres “Painful reminder / Dead is dead” et qui se complète parfaitement bien vocalement avec la chanteuse.
Timbre certes différent de celui de Vincent Cavanagh présent sur « Ellengæst » mais capable de faire ressentir de bien belles émotions tout au long de l’album.

Ce qui est frappant sur ce nouvel album, c’est une fois de plus cette capacité à composer des titres au delà de dix minutes – rien de moins que quatre, cette fois-ci – et de les insérer au milieu des huit autres sans qu’on ne trouve une quelconque sensation de longueur.
Mieux que ça, les écoutes successives de l’ensemble de ces presque une heure quarante permettent de (re)découvrir toute une foultitude de subtilités qui ne nous apparaissent pas comme évidentes lors des écoutes précédentes, ce qui nous amène à différencier un album excellent à une album d’une richesse absolue.
Crippled Black Phoenix continue à perpétuer ses invitations à voyager dans son univers à la fois très Pink Floyd – influence majeure pour Greaves qui ne s’en est jamais caché, pour preuve les reprises que Crippled Black Phoenix a déjà proposées sur l’EP “The new dark age tour EP 2015 AD” – mais aussi à chercher dans le gothic rock (on se rappelle de la reprise de Bauhaus “She’s in parties” de l’album précédent), ne serait-ce que par le timbre vocal de Segerstedt proche de Robert Smith.
Tous les titres s’égrennent, tranquillement, mélancoliquement, désespérément, pour en arrive à un sommet de beauté absolue, que les parties de guitares éthérées combinées à l’alternance des chants de Belinda Kordic et Joel Segerstedt, le tout magnifié par des nappes de claviers impalpables mais réelles… on s’en retrouve comme hypnotisés, fascinés par autant de passages capables de nous faire ressentir des émotions contradictoires, jusqu’à procurer d’insoupçonnés frissons de plaisir…
Et, en guise de final, Crippled Black Phoenix se fend d’un monstrueux et impressionnant de rage “No regrets” en guise de contre-pied, contrastant avec les ambiances planantes du reste de l’album, comme pour nous rappeler qu’il est inutile de se complaire dans un cocon, ne serait-ce que parce que la réalité est d’une toute autre violence !
Magistral…

En clair, si Crippled Black Phoenix continue de signer de tels albums toutes les années paires, je signe de suite un abonnement !
Encore une fois, comment font-ils ?
Chaque fois qu’on pense que le groupe a atteint le sommet de son art, on se rend compte à l’album suivant qu’ils en repoussent à nouveau les limites.
Vivement 2024 !

Tracklist :

CD 1 :
01. Intro/Incantation For The Different (2:49)
02. Wyches And Basterdz (4:57)
03. Ghostland (5:43)
04. The Reckoning (6:49)
05. Bonefire (4:36)
06. Rose Of Jericho (13:47)

CD 2 :
07. Blackout77 (7:37)
08. Down The Rabbit Hole (10:32)
09. Everything Is Beautiful But Us (4:36)
10. The Pilgrim (6:19)
11. I’m OK, Just Not Alright (10:05)
12. The Scene Is A False Prophet (15:13)

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