Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10
Aujourd’hui sort « Cold Black Day » du groupe Carcariass…
En fait pas vraiment !
Bien que crédité du nom de la formation française, il s’agit d’un « trip musical » né en 2016 où deux musiciens de Carcariass, à savoir Pascal (compositeur guitariste) et Bebert (batteur) se sont acoquinés un temps avec deux compères, Fred (textes, chant) et Romu (basse).
Pour éviter que ce projet unique ne tombe aux oubliettes, les musiciens ont choisi de lui offrir une nouvelle vie, par le biais d’une version remastérisée.
Du coup, cela donne quoi ?
Et bien, voilà ce que j’en pense.
Déjà, c’est plus brut de coffre que ce que fait d’habitude Carcariass à commencer par le growl qui ne fait pas semblant dans le genre gros bûcheron en colère.
D’une façon générale, plus directe et un peu plus sombre est leur musique. Même, en tendant l’oreille, sur certaines parties de guitare du titre « A Cold Black Day » on y décèle une légère couleur de note à la Immortal.
De plus, on découvre parfois au fil de certains morceaux, quelques growls différents qui se donnent le la, histoire de faire encore plus monter la puissance de leur death mélo.
Des titres comme « Dark Light », au refrain semblant venir directement de Göteborg, envoient la sauce dès l’intro. Ils essayent aussi, en y parvenant parfaitement, de varier le menu. Prenez « A Current World » avec ses riffs qui virevoltent et s’accrochent sur des rythmiques plutôt thrashy, ou bien encore « Artemis », titre nanti de nombreux plans qui se succèdent comme dans un kaléidoscope musical, trempé dans un bain anxiogène aux multiples growls qui se répondent. Ça déboîte !
Après, il y a quand même quelque chose qui est toujours là, typique de Carcariass : les solos de guitare véloces, techniques aux entournures et qui vous « envolent » en jetant, qu’ils le veulent ou non, des traits de lumière dans la colère de leur metal mort.
D’ailleurs, en écoutant « Anxiety », et je pousse certainement le bouchon un peu loin, j’ai trouvé que certaines suites harmoniques auraient bien plu à Mister Joe Satriani, sauf qu’ici, on est en mode metal death.
Bref, j’ai bien aimé cet album qui conjugue la griffe du groupe avec un côté plus âpre, plus massif. Je suis rentré dedans en me disant que c’était, et je m’en excuse d’avance, peut-être un album de « remplissage » mais j’en suis sorti conquis…
D’ailleurs pourquoi pas un second volet sculpté dans le même bois ?
Tout est dit.
Tracklist :
Cold Analysis
A Cold Black Day
Descent to Hell
A Current World
Insomnia of Misfortune
Anxiety
Hatred and Freedom
Dark Light
Artemis
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