Sick ‘n’ Beautiful + Whisky Of Blood (Fréjus, Monster’S Art, ...
Photos + Report : Alain The Red

Décidément, l’axe Grenoble–Sud tourne à plein régime. Après Hellixxir vendredi, c’est Whisky of Blood qui prend possession de la scène ce soir pour achever le week-end en mode hard rock sans maquillage, en première partie des Italiens de Sick ‘n’ Beautiful.
Le groupe débarque pour défendre « Diablesse of Révolution » (sorti en septembre 2024), un album taillé pour les planches, et ça se ressent dès les premières secondes.
Pas d’intro inutile : le quatuor attaque avec « Nothing More » et « Baby Révolution », deux titres du dernier disque, et le ton est posé. Rythmiques rock bien carrées, refrains immédiats, riffs qui mordent, la recette est simple, mais exécutée avec assez d’assurance pour faire bouger même les plus statiques du fond de salle.
Lord Whisky (Fabrice Cassaro) tient la baraque sans forcer, voix chaude, juste, avec ce grain légèrement éraillé qui colle parfaitement aux compos. Devant l’objectif, la complicité entre les quatre est flagrante : ça se regarde, ça sourit, ça joue serré, ça respire le groupe qui tourne et sait ce qu’il est venu foutre ici.
Les morceaux s’enchaînent, et la dynamique reste constante. Pas de temps mort. Les riffs sont solides, les solos bien sentis, et l’ensemble sonne live, brut, direct, sans vernis. Swindler (Cyril Caillat), fidèle à sa basse rose, attire forcément l’œil, mais surtout l’oreille : le gars envoie sa partie comme un vrai punk échappé d’une autre dimension. Attitude intacte, ligne de basse carrée, énergie à revendre. Punk’s not dead, on l’a compris.
Au fur et à mesure du set, on sent la salle se réchauffer. Les têtes se mettent à hocher, les premiers rangs s’approchent, l’ambiance monte sans qu’on ait besoin de grands discours. Whisky of Blood fait le taf : honnête, solide et sans esbroufe. Un groupe de scène, un vrai.
Pour le dernier titre, surprise : Yves Campion débarque pour filer un coup de main au chant sur « Whisky of Blood ». La salle apprécie, ça se ressent immédiatement. Le morceau prend une dimension supplémentaire, et le final envoie comme il faut. Rock’n’roll, sans faux-semblants, avec cette saveur « fin de set » où tout le monde est chaud, groupe comme public.
Bilan ? Un show carré, énergique et authentique, qui confirme que Whisky of Blood est taillé pour la scène et qu’il n’a pas besoin d’artifices pour s’imposer. Ceux qui étaient là savent très bien qu’ils ont pris une bonne dose de hard rock comme on l’aime : simple, brut et joué avec le cœur.
Setlist : Nothing more / Baby revolution / Sexy woman with the devil / Hello nasty / Show me the way / Minister of god / Crazy zone / Humanity must Be destroy by rock’n roll / Street ready / Pussy beer / W.O.B.
Deux groupes seulement ce soir, mais clairement pas les plus discrets. Après Whisky of Blood qui a déjà mis la salle en condition, Sick ‘n’ Beautiful débarque… et là, changement total d’univers. Le choc. Le groupe Italien, formé en 2014 et basé à Rome, transforme immédiatement la scène en zone inter dimensionnelle. On quitte la réalité pour plonger dans un délire visuel et sonore dont personne ne sort indemne.
Leur mixture hard rock dopé au métal moderne, touches indus et esthétique cinématographique sombre, évoque autant Rob Zombie, Marilyn Manson qu’Alice Cooper, mais avec une identité bien à eux. Leur dernier album, « Horror Vacui » (avril 2025), confirme cette orientation plus noire, plus massive.
Je découvre le groupe ce soir, et franchement, je ne m’attendais pas à un set d’une telle ampleur. Herma Sick, frontwoman hypnotique, change de visage à chaque morceau : disqueuse en furie sur « Drop It to the B », prêtresse démoniaque sur « New Witch 666 ». Chaque costume, chaque geste, chaque éclairage sert le spectacle. Le terme « scénique » prend ici tout son sens.
Derrière elle, les musiciens assurent sans broncher : Big Daddy Ray et sa basse tellurique, Nemes à la rythmique, LOR1 au lead, tranchant et précis, et Evey, véritable alien derrière les fûts, qui cogne comme si la fin du monde dépendait de son tempo. Le tout emballé dans des tenues post-apocalyptiques : un mélange d’Alien, de cyberpunk, de néo-futurisme et de glam horrifique. Une esthétique “space horror” qui claque autant que la musique.
Le set est un régal total, visuel et sonore, sans aucun temps mort. Et mention spéciale pour leur reprise de Kiss, « God of Thunder » : massive, lourde, totalement dans leur univers.
Setlist : Intro / Overrated / Tonight we go to war / Not the end / God of thunder / My wounds / Drop it to the B / Death police / Raise the dragon / Hate manifesto / New witch 666 / Makin’ angels.
En conclusion, une fin de week-end comme on les aime au Monster’S Art, avec deux groupes qui ont clairement fait le job. Un grand bravo à Philippe Casetti et à toute son équipe pour l’accueil toujours carré et chaleureux, à Splintering Booking Agency, ainsi qu’à Metallian Productions et son boss Yves Campion, présents pour soutenir la scène comme il se doit, sans oublier les amis venus partager la soirée.
Long Live Monster’S Art.


























































































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