Photos + Report : Metalfreak

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J’avais prévenu !
Lors de l’écriture du compte-rendu du concert d’Emerald Moon au Brin de Zinc, j’avais dit que cette formation des Rhône-Alpes méritait le déplacement : poser un jour de congé et faire le trajet Grenoble – Ensisheim, prendre un hôtel sur Mulhouse et assister à leur prestation dans la salle du Wood Stock Guitares, c’est dire si le coup de cœur a été énorme lors de leur date de juin à Chambéry ! Promesse tenue, ce 11 octobre 2025, et, comble du plaisir, je partageais ce moment de pur plaisir avec ma compagne.

Divers 02

Bien qu’ayant vécu à Guebwiller jusqu’en 2008, c’était aussi l’occasion de découvrir la salle du Wood Stock Guitares d’Ensisheim, tenue parfaitement par un Yves Zagula des plus passionnés de musique. Et dire que la date a failli être annulée, faute de préventes. Heureusement, le public est venu, pas de quoi blinder la salle mais suffisamment pour satisfaire tout le monde.

La salle est superbe, les lights impeccables, le son suffisamment puissant : un régal tant pour le spectateur que pour les photographes, avec une scène suffisamment grande pour que les artistes puissent s’exprimer au mieux. Pour une première fois ici, la surprise est belle, et y voir un groupe qu’on apprécie particulièrement, c’est le summum !

Pacôme Rotondo 06

Mais avant, il y avait Pacôme Rotondo et son groupe. Je l’avoue humblement, je ne le connaissais pas jusque là ! Et la découverte a été excellente : un petit gaillard d’à peine 23 ans qui transpire le blues / rock par tous ses pores, et avec un talent incroyable. Casquette vissée sur la tête, lunettes de soleil et chemise digne des meilleurs passages TV du chanteur Carlos (oui, celui de la cantine, du big bisou et du papayou), le gaillard nous a montré sa maîtrise de son instrument digne des plus grands.

Pacôme Rotondo 02

C’est entouré d’un batteur, d’un bassiste et d’un claviériste que le guitariste / chanteur nous fait voyager 50 ans en arrière au moyen d’un blues / rock, parfois avec de grosses touches psychédéliques, des plus aboutis. Et le pire, c’est que cet artiste est né au XXIe siècle ! Et il enchaîne les titres tantôt prenants, tantôt plus émouvant, ne faisant qu’un avec sa guitare… L’archétype de l’artiste déjà accompli, qu’on peut aisément qualifier de surdoué.

Pacôme Rotondo 05

Cet amoureux des Rory Gallagher, Jimi Hendrix, Deep Purple ou des Creedence Clearwater Revival, dont il n’hésite pas à se fendre de reprises au milieux des titres de ses deux albums « Crimson Rêverie » (2025) et de « World Of Confusion » (2023) s’est pris, à la fin de son set, d’un tonnerre d’applaudissements plus que mérités. Un artiste que j’ai découvert ce soir-là et qui semble promis à une très belle carrière.

Pacôme Rotondo 12

Et il n’a, rappelons le, que 23 ans…

Emerald Moon 31

Ce n’était « que » la première partie d’une soirée envoutante : le quintet Emerald Moon, formé par la chanteuse Vanessa Di Mauro, des guitaristes Fabrice Dutour et Michaal Benjelloun, du bassiste François C. Delacoudre et du batteur Laurent Falso, montait sur scène.

Déjà, le Wood Stock Guitares d’Ensisheim a une grande scène, délicieusement éclairée, pour le plus grand plaisir des spectateurs et aussi des photographes. Rajoute à ça que la scène est relativement élevée, elle permet de voir et de photographier depuis les places reculées. Quelque part, c’est aussi un plus pour tout le monde.

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Soucieux de partager le plus de temps possible ce pur moment de rock ‘n’ roll avec ma compagne, je suis principalement resté en arrière avec un zoom 70/200, rarement gêné par les autres spectateurs devant moi. Après, tout est question de s’adapter en fonction du monde présent… Et que dire, comparé avec leur prestation de Chambéry du printemps dernier ? Si on devait résumer en trois mots, ce serait « plus de tout ».

Emerald Moon 29

Plus long, plus fort, plus de temps de préparation, quelques concerts en plus, plus de titres, plus de feeling, encore plus de cohésion, encore plus de complicité entre les cinq membres du groupe, et aussi plus de soli (que ce soit de guitares, de basse ou de batterie) : chaque artiste a pu s’exprimer à sa juste valeur, bien aidé par un son aux petits oignons.

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Et ça, le groupe a su en profiter : quasiment deux heures d’un voyage émotionnel accompli lors duquel Vanessa di Mauro a su nous accompagner de la plus belle des façons. Toujours très expressive, elle réussissait à nous faire ressentir les émotions dans lesquels elle voulait nous emmener. Et, encore une fois, que de progrès depuis le mois de juin !

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Quinze titres, plus un rappel de quatre autres, nous offrant tour à tour des compositions personnelles principalement issues de leur album « The sky is the limit » sorti le 13 juin dernier, au milieu desquelles se sont greffées quelques reprises bien senties (Thin Lizzy, Pat Benatar, Jimi Hendrix, Led Zeppelin…), avec un sens du feeling à nous mettre les poils des avant-bras au garde-à-vous (« Worry » en tête…) ou réussissant régulièrement à nous faire secouer la tête (le très Thin Lizzy « What you’re told », la reprise « Rock ‘n’ roll » de Led Zeppelin notamment).

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Les deux guitaristes ont montré à la fois leur talent et leur complicité, chacun nous distillant ses parties de façon équilibrée, sans que l’un ne prenne le pas sur l’autre, nous offrant des moments de pur magie. On ne pouvait être que transportés.

Puis vient le rappel, avec une reprise de Pat Benatar (« Heartbreaker »), puis d’Ike & Tina Turner (« Nutbush city limits ») enchaînée avec un Led Zeppelin (Rock ‘n’ roll »), avant de faire monter sur scène Pacôme Rotondo pour un « Little wing » (Jimi Hendrix) quasiment improvisé en guise de bouquet final d’un feu d’artifice « décibélique » des plus réussis !

Emerald Moon 11

Setlist :
When There’s a Will
What You’re Told
Bad Mood
Ramble On
On & On
Worry
Devil Woman
The boys are back
Cruel to be Kind
Hummingbird (acoustic)
Shrinking Violet (acoustic)
Show me your colours
Stay with me
Rock’n’roll Soul
The Sky’s The Limit
Rappel :
Heartbreaker
Nutbush City Limits + rock’n’roll
Little Wing (avec Pacôme Rotondo).

On ne peut que remercier Pacôme Rotondo et Emerald Moon pour leurs prestations de très haut niveau (ainsi que leur gentillesse avant et après le concert), et surtout Yves Zagula qui nous ouvre non seulement les portes de sa salle mais aussi les portes du rêve avec une clé de sol grâce à ce genre de concerts. Le Wood Stock Guitares d’Ensisheim est définitivement le genre de salle qui se doit d’exister, ne serait-ce que pour faire vivre des artistes aussi merveilleux que ce soir-là !

Divers 01

Et rien que pour ça : encore merci !

 

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