Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8/10

Les émissaires américains du death / funeral doom, Evoken, nous proposent le 17 octobre leur septième opus, « Mendacium » succédant ainsi à « Hypnagogia » paru en 2018. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils prennent le temps, mais le jeu en vaut la chandelle.

Effectivement, à l’écoute de leur nouvel opus, je me suis retrouvé plongé dans un monde sombre et oppressant, comme le veut le genre qui n’est pas particulièrement tourné vers la « rigolade » ni la joie de vivre. Les titres prennent le temps d’exister (parfois pas loin de dix minutes) et pour vous amener au cœur de leur monde particulier, ils ont une façon d’être, dont voici les ingrédients bien rodés. Il y a la lourdeur répétitive de leurs rythmiques accompagnées, comme sur « Matins », de quelques notes de clavier qui jettent presque avec légèreté un peu de mélancolie douce. Quelques touches d’une guitare fantomatique complètent le tableau pendant que le growl death susurre son timbre caverneux. Sur ce morceau comme sur « Compline », les plans variés se succèdent portés parfois par des blasts beat où des tempos plus rapides et ce n’est jamais linéaire.

Une guitare grasse empesée d’électricité et de larsen alterne avec des passages plus aériens et dépouillés sur « Lauds » distillant une musicalité funèbre et parfois atmosphérique, hypnotique pour « Terce », leur musique a des relents presque prog et planant quand on découvre « Sext », du moins au début, car cette composition s’enfonce de plus en plus dans la noirceur au fur et à mesure qu’elle se déroule.

Au travers de mes mots, j’espère que vous pourrez vous faire une idée de ce death / doom qui porte bien son appellation de funèbre, car même si leur musique porte parfois en elle de la lumière celle-ci se teinte toujours d’obscurs sentiments. À découvrir.

Tracklist :

1. Matins (9:56)
2. Lauds (10:02)
3. Prime (2:10)
4. Terce (9:00)
5. Sext (10:33)
6. Nones (7:57)
7. Vespers (3:44)
8. Compline (9:22)

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Chronique “Hypnagogia”