Line-up sur cet Album
- Tim Angelini – Chant
- William Lindeblad – Guitares
- Petter Hernroth – Guitares
- Gabriel Sepúlveda – Basse
- Albert Lindeblad – Batterie
- Guest : Anders Björler – Guitares sur 8
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
24 octobre 2025Label:
Hammerheart RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Ce n’est pas notre Musta qui va me contredire mais la Suède n’est pas que le pays du Köttbulla, des meubles difficilement montables sans erreurs, du death metal façon HM-2W ou de Bathory. Il y a aussi des groupes de thrash metal. Et old school qui plus est ! Mais où va le monde ? Parce que, quelque part, je ne veux pas dire, mais avec des groupes de la trempe d’Hostilia, on n’a pas fait mieux pour rapprocher le pays de Zlatan Ibrahimovic de la côte Ouest des U.S.A. en général et de la Bay Area en particulier ! Donc où va le monde ? Ici, pour le coup, il oscille entre Göteborg et San Francisco, mais version écoresponsable sans empreinte carbone exponentielle ! Transformer les kilomètres en riffs… Et puis quoi encore ?
Oui, mon Ti-Rickou, j’ai bien dit “Thrash metal” : Hostilia, formé en 2021 par cinq jeunes teigneux pour certains même pas encore majeurs – la batteur affiche aujourd’hui seulement 18 ans et fait partie des membres originels – est déjà fort de deux EPS en 2023 (“Atomic thunder”) et 2024 (“All the blood spilt EP – The top floor live sessions” avec sa reprise vitaminée du “Wrathchild” d’Iron Maiden).
On ne va pas se mentir, ces petits djeunz ont bien écouté la CDthèque de leurs parents, qui n’ont pas du faire l’impasse sur des “Kill ‘em all”, “The legacy”, “Peace sells…” ou autre “Bonded by blood”. Parce que, l’air de rien, tout l’ensemble hume bon ces influences parfaitement digérées et bien retranscrites. Cela joue nerveux, précis, mélodique, souvent saccadé mais avec une prise de risques proche de zéro : on nage pendant neuf titres dans un thrash metal tout ce qu’il y a eu de plus classique à proximité de la côte Ouest Américaine de la deuxième moitié des années 80 et les trois quarts d’heure que dure cet album se montre très homogène.
Mais ce qui les démarque, c’est cette énergie déployée et le fait que le groupe se montre déjà d’une étonnante maturité. Si on peut regretter l’absence de ce côté “urgence” qui faisait la folie des premiers albums des précurseurs du genre, à part peut être lors du dernier et seul titre sous la barre des cinq minutes « The domino effect », Hostilia la compense avec un album consciencieux et appliqué. Tout est calculé, millimétré et de bonne facture. Aucun titre d’une intensité hallucinante, on oscille entre heavy agressif et thrash metal alambiqué, les rapprochant quelque fois de l’Annihilator d’“Alice in Hell”, bien loin d’un “Show no mercy” ou d’un “Darkness descends”. ET, quelque part, c’est aussi un gage de qualité : Hostilia propose un premier album qui montre tout ce que le thrash metal peut proposer de qualitativement impeccable, sans faute de gout mais, encore une fois, sans la moindre prise de risques non plus. Certains vont râler du manque de surprises mais il est fort à parier que n’importe quel thrasher va adhérer à ce premier album.
Et, petite curiosité, ils s’offrent les services de rien de moins qu’Anders Björler (At The Gates, ex-The Haunted, ex-Pagandom…) lors de l’interlude instrumental et planant “The storm”.
Bref, un bon petit album bien foutu mais sans prétention pour passer l’automne !
Tracklist :
- Power Out (5:17)
- Face the Fire (5:19)
- P.T.D. (5:45)
- Bone Collector (5:59)
- Shadow People (5:54)
- Lord of Lies (6:51)
- Eternal Death (5:27)
- The Storm (1:00)
- The Domino Effect (3:51)
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