Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8/10

Au début, j’ai cru m’être trompé de groupe.
Effectivement, en découvrant « For the Love of Pain », le titre d’ouverture, je prends dans les oreilles un titre de thrash fortement teinté de death et de Black. En fait, je ne reconnais pas le gosier de Chuck Billy !
Et pourtant, en y regardant de plus près, pas de doute, je suis en train d’écouter le nouveau Testament, qui, cinq ans après « Titans of Creation », nous assène son « Para Bellum ».

Est-ce l’arrivée du nouveau batteur Chris Dovas ? Dans tous les cas, cet album m’a surpris, car il est clairement éclectique.
Sur « High Noon », ils poussent la complainte en mode thrashcore genre « prends ça dans les dents » et cette composition s’avère particulièrement efficace. Ils réitèrent le coté death / black quand déboule « Witch Hunt », morceau vis-à-vis duquel soyons honnête, je me suis dit : « Bon, là, c’est trop », ayant pourtant beaucoup apprécié « For the Love of Pain ».

Quant au thrash classique, il y a de petites pépites telles que « Infanticide I.A. », composition « burnée », massive et tumultueuse avec la voix rageuse de Chuck qui, tout au long de ce « Para Bellum », ne fait pas semblant.
On y trouve aussi « Room 117 » qui tient bien la route, sans oublier le bon « Havana Syndrome ».
Suis moins emballé par « Nature of the Beast » qui je trouve, et cela, n’engage que moi, porte en lui un peu de ce que fait Metallica en ce moment.
Beaucoup aimé « Meant to Be », belle balade qui dure longtemps, ourlé de « violons » et d’acoustique, qui vous tient en haleine tout au long de son déroulé. Quant à « Para Bellum » qui clôt le débat, ce titre ambitieux entre growl et thrash, aux articulations musicales parfois un peu prog, m’a vraiment séduit.

Il faut dire que la cohésion du jeu de Eric Peterson et Alex Skolnick y est pour beaucoup.
Quant à la basse de Steve DiGiorgio, musicien ayant « fréquenté » un nombre impressionnant de groupes, et la batterie énergique de Chris, ils assurent le show et emportent le tout avec brio.
Au final, un album qui a la pêche, qui surprend, nourri en général de titres forts côtoyant d’autres un peu moins marquants. Et puis je trouve « gonflé », dans le bon sens du terme, que les gars de Testament après toutes ces années, osent explorer de nouvelles terres musicales, car ils auraient pu se contenter de continuer à marcher sur des terrains plus conventionnels.

Un album qui va faire couler beaucoup d’encre, je crois et vis-à-vis duquel les avis seront peut-être tranchés.
Pour ma part, une galette à l’impact sonique conséquent.

Tracklist :

For the Love of Pain (5:35)
Infanticide A.I. (3:27)
Shadow People (5:45)
Meant to Be (7:33)
High Noon (3:52)
Witch Hunt (4:16)
Nature of the Beast (4:28)
Room 117 (4:18)
Havana Syndrome (4:40)
Para Bellum (6:30)

 
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