Note de la SoilChroniqueuse (GothicMelody) : 6,5/10

Calico Jack est un groupe italien fondé en 2011 par Toto et Caps. Le nom du groupe s’inspire du célèbre pirate Jack Rackham. Les deux frères, fans de musique folk, veulent combler un trou dans le style musical folk pirate. Pour eux, les groupes de folk sont plus inspirés par des thèmes vikings, nordiques ou celtiques, que par les pirates, et à la création du groupe, c’était beaucoup plus le cas.

Deux ans après leur album « Isla De La Muerte« , le groupe nous propose un EP intitulé « Jack Speak Shanties« . Cinq titres largement inspirés des chants marins traditionnels. Le petit bonus à souligner avant de commencer cette chronique est la présence dans le fichier pour la presse, la présence d’informations pour bien comprendre le groupe et l’album, et le bonus très rare : les paroles étaient comprises dans le fichier. Forcément, ça donne une meilleure impression pour commencer cette chronique.

L’opus commence avec le titre « Wellerman ». Déjà, quand j’ai vu le titre, ça m’a donné envie de comparer aux versions d’Alestorm et de Storm Seeker, deux groupes que j’affectionne qui officient dans un style relativement similaire à Calico Jack. La version de Storm Seeker est celle qui est la plus acoustique et épurée comparée aux deux autres versions. Celle d’Alestorm est un peu plus folk et Calico Jack l’a vraiment transformée en chanson metal. Le chant est plus saturé, la batterie est beaucoup plus présente avec les guitares, mais le côté folk est toujours bien là. C’est un beau mélange entre le côté traditionnel et le côté plus lourd du metal. Il y a des contrastes entre les parties plus mélodiques et les parties plus saturées au niveau de la musique. C’est bien équilibré et bien fait. C’est une très belle revisite du titre que j’ai vraiment adoré.

Le deuxième titre « Don’t Forget your Old Shipmate » est plus un titre inspiré d’un chant marin que d’une vraie reprise. Mais ce qui m’a frappé, c’est que, musicalement, dès les premières notes, j’ai pensé à Korpiklaani. Ils sont plus vodka que rhum (oui j’ai eu le titre « Vodka » en tête après avoir entendu ce titre, d’où la référence et l’association d’idées), mais c’est un groupe qui inspire Calico Jack, ce qui explique les influences que l’on peut retrouver dans cette chanson. Un titre bien dansant, rythmé et mélodique. Il y a pas mal de changements de rythme pour donner plus de dimensions et de profondeur à la chanson. Un titre qui passe bien.

« Off to Sea Once More » est une belle revisite de chant marin à la sauce metal. Les riffs de guitare, avec le violon et la batterie, donnent un combo très intéressant à écouter. Il y a un petit côté heavy à certains moments et c’est à la fois mélodique et un peu bourrin. Bref c’est efficace, c’est bien fait, ça passe plutôt bien.

En influence pour le groupe, en plus de Korpiklaani, il y a aussi Finntroll et cela se ressent un peu plus dans le prochain titre intitulé « The 24th of February ». Un titre qui a des passages beaucoup plus folk metal avec une batterie bien puissante, des riffs bien marqués, et le chant saturé qui finit en growls et cris tout en ayant ce fameux contraste mélodique avec le violon. C’est un titre sympa à écouter.

Le dernier titre de l’EP s’intitule « Spanish Ladies ». Un titre que j’ai trouvé un peu longuet, même s’il y a des changements de rythme, des parties plus mélodiques et des parties plus metal. Ce n’est pas le titre le plus digeste de l’EP. C’est folk, c’est pirate, mais ça fait un peu brouillon. Cette chanson est un peu à l’image de la mer et des vagues, ça tangue d’un côté, puis de l’autre, et ainsi de suite. Dans la chanson, c’est un peu pareil, on passe d’une atmosphère à une autre avec les changements de rythmes et de lignes mélodiques. Un titre intéressant, mais pas transcendant.

« Jack Speak Shanties » est un EP qui, sur le fond, n’apporte rien de novateur. Un opus de revisite de chants marins traditionnels à la sauce folk metal, d’autres groupes s’y sont essayés et s’y essaient encore. Sur la forme, c’est relativement bien fait. Les chansons prennent une nouvelle dimension et l’opus s’écoute facilement. Le point négatif, c’est que, lorsque l’on connaît un peu ce genre musical, il est difficile de passer outre les inspirations et influences du groupe car l’on devine et l’on perçoit cela en écoutant les morceaux. Résultat, pour moi, c’est un EP intéressant, mais pas extraordinaire. Cet EP plaira aux fans du groupe, aux amateurs de musique pirate à la sauce metal, aux amoureux du folk metal qui en veulent toujours plus, même quand c’est un peu dans la même veine que les autres groupes présents sur le marché, ou ceux qui au contraire, veulent changer de style et se mettre à la musique pirate tout en restant chez les metalleux.

Tracklist :

1. Wellerman (04:11)
2. Don’t Forget your Old Shipmate (04:02)
3. Off to Sea Once More (03:49)
4. The 24th of February (04:43)
5. Spanish Ladies (05:18)

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