Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Encore une fois, je me retrouve confronté à un album de thrash metal !
J’ai beau essayer de tenter d’arrêter d’en écouter mais, tel un fumeur accro à sa clope ou un adolescent à son smartphone, c’est plus fort que moi : addiction, quand tu nous tiens !
Et si encore les albums en question n’étaient pas bons, ça me faciliterait le travail, mais non, j’t’en foutrais, chaque mois, il faut qu’il y en ait au moins un qui me déboulonne au niveau des cages à miel !

Aujourd’hui, je me retrouve à me délecter du deuxième full length d’un groupe New-Yorkais : logo aussi caractéristique que l’artwork de l’album, trio arborant des t-shirts de groupes de thrash metal (Razor notamment), et au nom qui nous dit d’entrée qu’on ne va pas avoir affaire à de l’AOR ou du metal progressif !
Electrocutioner, que ça s’appelle ! Le trio se forme en 2020, sort deux EP (“48 hours ‘till termination” et “Escape from the catacombs”) en 2021 et 2022 ainsi qu’une compilation (“New York under command”) regroupant ces deux EP.
Un changement de batteur plus tard avec l’arrivée en 2023 de Tyler Bogliole, qui est notamment batteur live de Prong, le groupe nous balance cette même année un “False idols” qui mettra les thrashers d’accord.

C’est après la sortie de quelques singles que les trois furieux sortent cet “Harbringer” qui me secoue les cervicales depuis la première écoute.

Bon, on ne va pas se mentir, les influences sont évidentes et, hormis deux instrumentaux (“Vision” I et II) ambiant, on se prend dix salves destructrices d’un thrash metal aussi old school que bien foutu !
On pense beaucoup aux Destruction ou Sodom des années 80, au Suicidal Angels de l’époque “Sanctify the darkness”, au Whiplash de “Ticket to mayhem”, Demolition Hammer des deux premiers albums ou à Slayer de “Show no mercy” non sans une petite ambiance “evil” qui rappelle le “Nightmare theatre” d’Exorcist.
Si Electrocutioner aime les riffs saccadés et les tempos rapides, ce n’est que très rarement que les tempos deviennent exponentiels : non, le trio se contente de nous balancer une musique très agressive, à haut potentiel destructeur, avec un sens du riff et de l’intensité bien marqué, le tout saupoudré d’un chant rageur et écorché des plus représentatifs du genre mais aimant bien nous glisser quelques belles petites accélérations de derrière les fagots, du genre à nous scotcher au siège.
Clairement, Executioner nous ressort le parfait manuel du bon petit thrasher illustré avec un réel talent de composition : aucun titre n’est à jeter, l’album s’écoute d’une traite avec un énorme gout de “reviens y” après la dernière note de “Vision II” !

En un mot : explosif !

Tracklist :

Doomsday Device (2:48)
Lightning Sacrifice (2:54)
Heaven’s Gate (3:01)
Frozen File (3:55)
Harbinger (4:15)
Final Prophet (4:20)
Vision I (Instrumental) (0:39)
End of Days (2:26)
The Chariot (3:00)
Azazel (3:34)
Seven Seals of Koresh (4:46)
Vision II (Instrumental) (0:37)

 
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