Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
A force de m’émerveiller sur la capacité des groupes Sud Américains à nous proposer des groupes de metal old school – que ce soit heavy, thrash, death ou black metal –, je vais finir par partir là-bas. Hier encore, je me retrouvais à disséquer l’excellent “Abomination XIX” des Mexicains de Crimsøn Fröxx, aujourd’hui, ce sont les Brésiliens (São Paulo) d’Exkil qui me mettent à mal mes cervicales. Formé en 2021, le quatuor articulé autour du chanteur / Guitariste Daniel Ferrante, du guitariste Gabriel Bunho (ex-Heter), du bassiste Evandro Tapia (Cellmys, ex-Hellmotz) et du batteur Evandro Kandalaft nous sort son premier full length après un EP « Between death and chaos » (2022) de quatre titres annonciateur d’un groupe qui n’est pas là pour faire de la figuration.
On va de suite y aller franchement : ce « Violence prevails » est des plus crédibles et frappera certainement à la porte des formations les plus convaincante du genre.
Ici, on parle d’un thrash metal évidemment old school qui propose tout ce que le genre a offert de mieux depuis qu’il existe : agressivité, tempos rapides et saccadés, mélodies omniprésentes, chant rageur… Au moins, à la lecture du titre de l’album, il n’y a pas mensonge sur la marchandise : la violence prévaut ! Musicalement, c’est une évidence, et niveau texte, ça dénonce méchant : entre constat social et colère ostensible, Exkil nous offre toute la panoplie du groupe de thrash metal politiquement engagé. Et le fait de vivre au Brésil, nid de bon nombres de groupes aux messages politiques particulièrement vindicatifs, doit surement accroitre cette rage. Et le groupe n’hésite pas à ralentir le tempo lors de quelques refrains pour mieux faire passer le message
Musicalement, on pense effectivement au Sepultura des “Beneath the remains” et “Arise”, au Slayer de “Hell awaits”, au Testament jusqu’à “Practice what you preach” et surtout, le quatuor dispose de deux guitaristes qui font la part belle aux riffs assassins et aux soli mélodiques bien percutants.
Difficile de sortir un titre du lot par rapport aux autres, “Violence prevails” se montre aussi riche qu’homogène et se montre comme un album des plus solides à la production puissante à l’énergie des plus brutes : que demander de plus ? On peut mentionner la présence de Marcello Pompeu (Korzus) pour une gueulante remarquée sur “Titans rising”.
Bref, violence maitrisée, agressivité précise, thrash metal sans concession… Une bombe !
Tracklist :
- Oblivion (1:47)
- Drive You Nuts (4:09)
- Violence Prevails (5:16)
- Titans Rising (6:13)
- Blood Fueled Desires (5:40)
- Intoxicate (5:05)
- Nothing Shall Remain (5:45)
- For the Frightened (4:33)
- Mistreat (4:41)
- Reckoning (4:05)
- Lies (5:39)
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