!!! Un album, deux avis !!!

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

On nous l’a toujours dit, les thrashers sont de gros nounours tout gentils, aimant la déconne, la musique qui va vite, accessoirement les boissons fermentées et houblonnées qu’on nous dit de boire avec modération, et surtout, qui n’aiment pas se prendre la tête ! Mais bon, quand je vois le gros nounours (en peluche ?) tout pas beau, aussi borgne qu’un ancien leader d’extrême droite en France, avec une sorte d’Husqvarna du pauvre dans la patte droite et une tête douteuse et fraîchement coupée dans la gauche, je me dis qu’on a (encore) franchi un palier dans la pochette de mauvais gout ! Une ville détruite, quelques cadavres sanguinolents histoire d’embellir le tout mais tout ça, dans un esprit déconneur inhérent à quelques groupes, comme eux, Anglais, à la façon des Gama Bomb, Acid Reign, Lawnmover Deth ou Re-Animator.

Alors oui, ça aime taquiner le jeu de mot, parler de la mort mais d’une façon bien décalée, faire péter du clip en mode déconne histoire de prouver qu’on peut faire une musique des plus agressive avec un détachement et un humour qui frise l’insolence ! Parce que musicalement, pardon, ce n’est pas tout à fait la même limonade. Ici, là légèreté fait place à une maitrise de la vitesse et de la technique. Bon, on ne va pas se mentir, on n’est pas dans un sommet de techno thrash à la façon des Mekong Delta ou Watchtower. J’t’en foutrais : Bangover, ça flirte plutôt du côté de chez Slayer (guitaristiquement parlant) et du hardcore niveau chant. Quant à la section rythmique, elle déboulonne tout sur son passage que ce soit lors des passages les plus ultimes ou quand le tempo ralentit ! C’est que si le propos n’est pas dénué d’humour, ça ne plaisante pas musicalement. Et puis, comble du tout, le groupe ne se gêne pas pour nous asséner de purs plans mélodiques à la Testament un peu partout, preuve du talent fou de la formation Londonienne.

Bref, pour un deuxième full length après “Shovel butcher” (2018) au milieu de trois EP (“Divine command theory”, “Alive undead / Genophage” et “Close encounters of the thrash kind” répartis entre 2012 et 2021), le gang Bangover nous assène une orgie de riffs bien placés qui mettront bon nombre de nuques et de cervicales à rude épreuves.

On vous aura prévenus !

Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Au menu de ce jour, un groupe de « rigolos », qui semblent pratiquer l’humour avec une certaine classe, musicalement parlant. Je voulais vous parler des Anglais de Bangover nés en 2011, qui viennent de sortir leur nouvel album ayant pour nom « Hibernation Devastation ». Leur style ? Du thrash via des groupes comme Evile, Gama Bomb, voire Testament.

Produit par Domo Dixon (de Gama Bomb), c’est bourré d’énergie, un peu parfois dans la veine d’un crossover fluide, nerveux, qui matraque bien les oreilles (« Thrashional Rail ») avec des parties solos jouissives et une multitude de petits plans variés. Leurs compositions durent plus longtemps qu’un titre de Gama Bomb, entre quatre et sept minutes (« Hibernation Devastation »), histoire de poser leurs titres qui vous racontent une histoire en mode un peu théâtral. Du coup, la voix emprunte pas mal d’expressions comme sur « Scum of the Earth ». Dans tous les cas, on ne peut pas dire que leur musique est linéaire, car c’est bourré de nombreuses brisures de rythmes (« The Banshee »), de plus le batteur ne ménage pas sa peine : ça déboule « sec » entre démarrages subits, tempos énervés ou mid, du genre à casser la nuque. Un peu de slide sur « The Texas Chainsaw Thrashacre », hommage au film du même nom, chouette solo de guitare au détour de « Scum of the Earth », instrumental qui a de l’entregent pour « Tannhäuser Gate » composition aux multiples paysages, leur musique ne manque pas d’attraits. Et pour terminer cette galette, « Hibernation Devastation », long titre de plus de sept minutes qui vous tient en haleine sans aucun problème, car comme dit plus haut, ils savent se diversifier avec même un clin d’œil furtif au death et une bonne louche de flagrances heavy metal.

En fait, outre l’énergie présente du début à la fin, leur thrash fait preuve d’un certain savoir-faire que l’on ressent au sein de chaque morceau. Comme beaucoup de « clowns », ils s’avèrent comme étant de bons musiciens. Après cela reste dans les clous d’un old school sans surprises, mais inspiré. Pour moi une découverte et un bon moment de plaisir.

Tracklist :

1. The Texas Chainsaw Thrashacre (5:51)
2. Scum Of The Earth (4:28)
3. Thrashional Rail (4:15)
4. The Banshee (4:57)
5. Death Shed (4:40)
6. Tannhauser Gates (4:30)
7. Hibernation Devastation (7:25)

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