Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Par soucis d’honnêteté, je me dois de reconnaitre que ce troisième et avant-dernier album d’Hexenhaus n’était pas et n’est toujours pas mon préféré des trois premiers que ROAR réédite pour ce mois de mai 2025.
Même si le groupe semble avoir gardé la recette de ce thrash metal technique qui a fait sa renommée avec les excellents “A tribute to insanity” et “The edge of eternity”, on ne peut pas non plus leur reprocher une perte d’inspiration, leur talent de composition n’étant pas remise en cause. Mais on a quand même l’impression de tourner en rond.
Beaucoup de technique, de changements de rythmes et / ou d’atmosphères comme pour les deux premiers albums mais les titres se veulent (encore) plus complexes et moins faciles d’accès que leurs prédécesseurs.
C’est avec un nouveau bassiste en la personne de Conny Welén (qui fait les beaux jours des excellents Mezzrow) remplaçant haut la main le très bon Marty Marteen que le quintet suédois donne le jour à ce troisième album.

Bien sûr, encore une fois, on n’atteint toujours pas le niveau d’excellence de l’indétrônable “Control and resistance” de Watchtower et on ne peut pas dire qu’Hexenhaus démérite, loin de là !
Mais trois albums en trois ans, avec une telle teneur en technicité, on frôle l’indigestion !
Et là, de m’être ingurgité les trois albums d’affilée, quasiment en non stop, c’était un coup à enrichir, une nouvelle fois, les actionnaires de Doliprane !

Mais attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : “Awakening” est très loin d’être un mauvais album. Mieux que ça, il frôle la perfection dans son domaine !
Le techno thrash est sans doute un des genres de musique les plus exigeants et demande une précision très largement au-dessus de la moyenne pour éviter toute erreur préjudiciable et, en ça, Hexenhaus réussit son pari haut la main.
Indéniablement, il peut regarder droit dans les yeux des albums comme “Deception ignored” (Deathrow), “Dances of death (and other walking shadows)” (Mekong Delta), “Endless war” (Realm), “Psycho savant” (Intruder), “Breaking the silence” (Heathen) ou “Think this” (Toxik), ce qui n’est pas un mince exploit.

Après ces trois albums très aboutis, Hexenhaus se séparera. Ils réapparaîtront furtivement en 1997 (après que quelques membres aient joué chez les éphémères Memento Mori), le temps d’un album, “Dejavoodoo” sorti chez Black Mark Production (le label de Stig Börje Forsberg, père d’un certain Quorthon) avec le même line up que pour “The edge of eternity” avant de redisparaître.
Hexenhaus s’était reformé de 2012 à 2016, un cinquième album du nom de “At the spirals end” avait été annoncé pour 2016 mais n’a (encore) jamais vu le jour, Mike Wead étant particulièrement occupé avec King Diamond et Mercyful Fate.

Toujours est-il qu’on ne peut qu’applaudir l’initiative de Rock Of Angels Records de nous ressortir ces trois excellents albums des tiroirs pour une séance de rattrapage indispensable à tout thrasher.
Trois albums intemporels, qu’on vous dit !

Tracklist :

Shadows of Sleep (Instrumental) (0:37)
Awakening (4:58)
Betrayed (by Justice) (4:55)
Necronomicon ex Mortis (11:10)
Code 29 (Instrumental) (2:58)
The Forthcoming Fall (3:59)
Sea of Blood (4:57)
Paradise of Pain (4:38)
The Eternal Nightmare – Act II (6:01)
Incubus (5:00)
Awakening (demo version) (4:32)

 
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