Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Il aura fallu attendre deux ans pour que les Suédois d’Hexenhaus nous offrent un successeur au très prometteur “A tribute to insanity”.
Sont-ce les changements de line up qui ont conduit à un processus aussi long (pour l’époque) ? Allez savoir. Il est vrai qu’une bonne partie de la formation originelle s’en est allée : en fait, seul le guitariste Mike Wead (futur Bibleblack, King Diamond, Mercyful Fate) est resté, lui qui a fait un temps partie, entre autres, de Candlemass.
Au rayon des nouveautés, c’est le guitariste Marco Antonio Nicosia (futur Fifth Reason) qui prend la place de Rick Meister (ex-Damien, ex-Maninnya Blade), le bassiste Mårten “Marty Marteen” Sandberg (Nagazaki) en lieu et place de Jan “Biomman” Blomqvist (Maninnya Blade aussi), le batteur Johan Billerhag (ex-Memento Mori) qui prend la place de Ralph Rydén / Lindgren (ex-Mercy, futur Lizard Eye) et enfin Thomas “Tommie Agrippa” Lundin (ex-Damien, ex-Hatred) qui prend le micro en remplacement de Nick Johansson (Maninnya Blade, décidément…).

Il faut reconnaitre un sacré changement dans la musique d’Hexenhaus qui, même si elle reste profondément ancrée dans un thrash metal technique particulièrement complexe, est montée d’un cran en matière de casse-tête musical.
Imaginons un croisement entre le “Execution guaranteed” de Rage, le “Protected from reality” de Living Death et le “Control and resistance” de Watchtower.
On situe mieux ?

Les adorateurs d’easy listening auront fait quelques stocks de Doliprane, les indécrottables fans de compositions à tiroirs et aux changements de rythmes plus que réguliers vont y trouver leur compte.
“The edge of eternity” fait partie de ces albums un rien sous-estimés malgré une qualité et surtout une richesse phénoménales.
Musicalement, c’est un festival de riffs et un catalogue de changements de rythmes, de quoi casser quelques nuques de non avertis.
Quant au chant, bien ancré dans les aigus, c’est un pur régal, sorte de croisement entre le Peter « Peavy » Wagner des premiers albums de Rage, Thorsten Bergmann (Living Death) et Alan Tecchio (Hades, ex-Seven Witches, ex-Watchtower, ex-Non-Fiction). Autant dire que l’addition de tout ça donne un symbiose qui n’a pas été reproduite à l’album suivant…

Et dire que la même année sortait le merveilleux « Reason » des Américains d’Anacrusis ! Ce qu’on a pu être gâtés…

Tracklist :

Prelude (Instrumental) (1:10)
Toxic Threat (4:13)
Prime Evil (4:26)
Home Sweet Home (Ward Sweet Ward) (3:50)
The House of Lies (5:11)
A Temple for the Soul (Instrumental) (1:40)
The Eternal Nightmare – Act One (4:27)
At the Edge of Eternity (13:18)

 
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