Note de la SoilChroniqueuse (Freya) : 6/10

Qu’est-ce que ça donne si le fils de Gogol et de Nina Hagen pousse le vice dans les limites des possibilités de son synthé Bontempi ?
Réponse : Saint Vengeur !

Tu n’es pas prêt.
Personne n’est jamais vraiment prêt pour un voyage entre extase synthétique et combat social acharné.
A la première écoute, les sons m’ont propulsé dans le monde sans compréhension du cinéma d’horreur des années 1970 à 1980. Avec ses moquettes trop épaisses, ses décors saturés, ses cris surjoués et la nécessité de projeter une poitrine de jeune femme au premier plan sans aucun rapport avec le sujet.
Cet album procure un peu tout ça et pleins d’autres trucs décalés à la fois.
Je me demande si les touches des pianos étaient encore utilisables à la fin de l’enregistrement, tellement on peut constater avec quelle puissance Herman Pankow joue.

Tous les morceaux seraient parfaits pour la B.O. d’un remake de « Démons » de 1985 ou encore du film “It’s Alive” de 1974.
Tu veux emplir ton petit chez toi douillet d’une nouvelle ambiance glauque qui sent l’essence et l’usine de boulons ?
Alors ne cherche plus ! Cette galette est l’outil idéal.
A ce niveau de compétence, je ne peux plus parler de musique, mais bien d’outil, de boîte à outils même.
Avec des lenteurs de temps à autres et des ding ding autant que des glang, Saint Vengeur signe un huit titres cochant bien des cases dans le genre.
Appréciera qui pourra.
Ça me fait penser que je dois vérifier la chaîne de transmission de la bécane.

Tracklist :

Prima Facie (4:00)
Farewell at dawn (3:17)
Menarchie (4:48)
Poor homme (5:28)
Immaculata (4:29)
Symphony of the night (4:02)
Affection paradigm (4:42)
Insignificant lives (5:54)
Negative ecstasies (bonus) (4:26)

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