Line-up sur cet Album
- Nige Rockett – Guitares
- Wayne Dorman – Guitares
- Jeff Williams – Basse
- David Garnett – Chant
- James Perry – Batterie
Style:
Crossover / Thrash MetalDate de sortie:
23 mai 2025Label:
Reigning Phoenix MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
« Behold ! I am the lord Satan, the grand master of Hell I have come to bare witness to the information of those who disbelieve Succumb or feel my wrath as I release this Power From Hell ! »
C’était en 1985, j’avais à peine 15 ans, lors d’un tour chez mon disquaire habituel à Mulhouse à qui j’avais demandé de me faire écouter ce truc à la pochette qui me plaisait beaucoup. En vinyle, le CD n’existait pas encore… Et autant dire que sous le format 33 tours, l’artwork claquait encore mieux. C’est comme ça que j’ai découvert Onslaught et, dès cette intro démoniaque, je savais que cet album, “Power from Hell”, allait faire partie de ceux que j’écouterai un sacré paquet de fois, au point de le connaitre par cœur ! Ah ça, les titres “Death metal”, “Angels of death”, “The devil’s legion”, “Witch hunt” ou “Onslaught (power from Hell)” auront mis à mal bien des casques de mes walkmans successifs. Un an plus tard, c’est “The force”, moins death mais beaucoup plus thrash, qui confirmait ma fan-attitude vis à vis du groupe de Bristol. Il est sorti la même année qu’un certain “Reign in blood”… et l’orientation un rien Slayer qu’a prise le groupe m’a définitivement convaincu. Purée, avec son « Let there be death » construit comme un « Hell awaits », « The force » donnait d’entrée le ton. C’est ensuite avec “In search of sanity” que j’ai eu plus de réticences, du moins en 1989. Plus heavy, avec le recrutement du Grim Reaper Steve Grimmett, et surtout moins thrash, Onslaught ne me satisfaisait plus dans ma recherche d’agressivité ; agressivité que je trouvais encore chez d’autres formations plus dures. C’est quelques années plus tard, que je me suis rendu compte non seulement de la richesse d’“In search of sanity” qui renferme un grand nombre de pépites (“Shellshock”, “In search of sanity”, “Blood upon the ice”…), mais que cet album reste un des plus sous estimé du heavy metal en général. En 1991, Onslaught splitte et se reforme treize années plus tard, avec les quatre albums que l’on connaît.
2025 voit la sortie d’un double album, sorte de compilation regroupant des titres réenregistrés de la période 1983-1989 du groupe sur le premier CD. Il y a en plus douze reprises de titres qui ont fortement influencés Onslaught sur l’autre CD, rappelant qu’il a débuté en tant que groupe de punk / hardcore. On commence par deux titres tirés des démos. Si “Thermonuclear devastation” avait fini par la suite sur “Power from Hell”, on aura revu (et surtout réentendu) “Black horse of famine” sur la compilation “The shadow of death” de 2008 regroupant deux demos de 1983 et 1984 et les deux titres du single éponyme de 2006 du groupe. Ensuite, “Angel of death” et “Power from Hell” issus du premier full length, puis “Metal forces”, “Let there be death”, “Fight with the Beast” et “Thrash ‘till the death” de “The force”. Ces six titres ne surprendront pas ceux qui ont vu Onslaught live depuis l’intégration du dernier chanteur en date, David Garnett (Bull-Riff Stampede, ex-Plague), plus thrash et agressif que pouvait l’être l’excellent Sy Keeler, parti en 2020. En revanche, ceux qui en sont restés à Paul Mahoney et son chant plus outretombesque sur “Power from Hell” (sauf sur “Death metal” et “The devil’s legion” chantés par Nige Rockett) seront plus surpris par l’interprétation du chanteur, plus aiguë que l’originel. En revanche, il faut lui reconnaitre d’avoir su interpréter ces titres à sa façon, leur occasionnant un lifting réactualisant parfaitement la musique d’Onslaught. Mais là où la surprise est totale, c’est avec les deux titres issus du troisième album, “In search of sanity” et “Shellshock”, qui se voient bénéficier d’une agressivité insoupçonnée qui leur va à ravir tout en restant relativement fidèles aux versions originales. Du bel ouvrage ! Du coup, j’en viens presque à rêver d’un réenregistrement de cet album avec le son et le line up actuel d’Onslaught.
Depuis bien longtemps, Onslaught aime bien se faire des reprises de temps à autre. On se rappelle tous de celle de “Let there be rock” (AC/DC) en 1987 qui aura fini deux ans plus tard sur le mésestimé “In search of sanity”. Ils auront recommencé l’année suivante sur l’EP “Shellshock” avec celle de “Confused” (Angel Witch) qu’on aura retrouvé en bonus également sur le même album, ainsi que celle de “H-Eyes” de The Ruts. Même constat avec celles d’“Atomic punk” (Van Halen) et des Stranglers (“Nice ‘n’ sleazy”) sur l’EP “Welcome to dying”. C’est ensuite en 2010 qu’on se prend un “Bomber” Motörheadien pleine face qu’on retrouvera en bonus sur “Sounds of violence” l’année suivante. Puis enfin cette reprise, toujours de la bande du regretté Lemmy, d’“Iron fist” annonciatrice de cette compilation “Origins of aggression”.
C’est donc sans surprise qu’Onslaught nous offre un album de douze reprises qui prouvent une fois de plus que le groupe était à l’origine un groupe de punk / hardcore avant de virer death metal sur “Power from Hell”, puis d’un thrash metal très Slayerien sur “The force”. C’est ainsi que se voient repasser à la moulinette thrash metal plus actuelle des standards de formations punk hardcore comme Dead Kennedys, Discharge (deux fois, s’il vous plait !), The Exploited, GBH, Sex Pistols, UK Subs et Killing Joke, sans oublier de formations plus heavy (Motörhead, Judas Priest, Black Sabbath). Que des Anglais ! C’est d’ailleurs assez frappant de voir à quel point un “Freewheel burning” passe très bien le cap de la thrashisation ou à quel point Onslaught est capable de se réapproprier des “Holydays in the sun”, “Holyday in Cambodia” ou de rester fidèle à des versions originales comme c’est le cas sur l’explosif “U.K. 82” ou “Iron fist”. Toujours est-il qu’Onslaught, actif depuis 1982 (malgré une pause de 13 ans entre 1991 et 2004) affiche une forme impeccable, même si depuis 2011 et le départ du batteur Steve Grice, Nige Rockett est le seul membre originel.
Bref, cinq ans après le dévastateur “Generation antichrist”, Onslaught nous balance cette double compilation qui ravira jusqu’au plus difficile des thrashers. Et ce n’est pas un mince exploit !
Tracklist :
CD 1 :
- Thermonuclear Devastation of the Planet Earth (Re-recorded 2025) (1:54)
- Black Horse of Famine (Re-recorded 2025) (1:28)
- Angels of Death (Re-recorded 2025) (2:41)
- Power from Hell (Re-recorded 2025) (4:50)
- Metal Forces (Re-recorded 2025) (5:20)
- Let There Be Death (Re-recorded 2025) (5:36)
- Fight wth the Beast (Re-recorded 2025) (5:25)
- Thrash Till the Death (Re-recorded 2025) (4:28)
- In Search of Sanity (Re-recorded 2025) (6:48)
- Shellshock (Re-recorded 2025) (6:34)
CD 2 :
- Iron Fist (Motörhead) (2:42)
- Holiday in Cambodia (Dead Kennedys) (3:47)
- A Look at Tomorrow (Discharge) (1:55)
- U.K. 82 (The Exploited) (2:55)
- Freewheel Burning (Judas Priest) (4:29)
- Wardance (Killing Joke) (3:26)
- Give Me Fire (GBH) (2:30)
- State Violence State Control (Discharge) (2:29)
- Holidays in the Sun (Sex Pistols) (3:02)
- Emotional Blackmail (UK Subs) (2:20)
- War Pigs (Black Sabbath) (7:38)
- Drunk with Power (Discharge) (2:59)
Amazon Music Apple Music Deezer Facebook Site officiel Instagram
Myspace ReverbNation SoundCloud Spotify Tidal Twitter YouTube
Chronique “Killing peace”
Chronique “Sounds of violence”
Chronique “Live at the Slaughterhouse”
Chronique “Generation Antichrist”
Laissez un commentaire