My Sleeping Karma – Moksha

Le 15 juin 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Matte: basse
  • Seppi : Drums
  • Norman: guitars
  • Steffen: Claviers

Style:

Stoner/Psyché/Postcore

Date de sortie:

29 mai 2015

Label:

Napalm Records

Note du SoilChroniqueur (Erikillmister) : 9,5/10

Il arrive que des chroniques soient parfois difficiles à écrire, par manque d’inspiration, par la platitude de ce qui est proposé à l’écoute, voire encore, je l’avoue à ma grande honte…par flemme. Alors quand on à le bonheur de recevoir un album de la trempe de « Moksha » le nouvel opus de My Sleeping Karma, on sait d’avance que se sera du gâteau ! Le groupe trainait déjà une solide réputation due autant à leurs prestations scéniques qu’à leur travail en studio, tant il est vrai que leur Stoner/Psychédélique est d’une rare qualité.

Comme à leur habitude, si on excepte de temps à autre une voix éthérée sur les interludes qui séparent les morceaux, ce disque est entièrement instrumental. Les bavarois nous emmènent encore une fois dans leur univers hors du temps et de l’espace, peuplé de thèmes chers au Védisme, comme l’indique son titre, faisant allusion au paradis hindouiste.
Ce nouvel enregistrement se présente comme une sorte de concept album assez complexe, abordant le thème de la renaissance au paradis (le Moksha, donc) chez les hindouistes, qui ne peux se faire qu’après avoir traversé les différents éléments de la nature.

«Prithvi » ouvre le bal, et de quelle manière ! Succédant à de brefs arpèges, la rythmique syncopée merveilleusement amenée à la fois par la paire Seppi/Matte mais également par le talentueux claviériste Steffen, oscille entre ce que faisait le Pink Floyd de la grande époque, mais lorgne également vers des territoires plus propice au Trip-hop, comme Archive, par exemple. Le premier des interludes viendra à point nommé nous rappeler, au son d’une complainte éthérée, que le voyage auquel nous convie les allemands va nous emmener très loin. Avec « Vayu » on note encore une fois le soin extrême apporté à l’introduction de cette pièce, tout en finesse, on s’enfonce lentement mais surement dans un cocon délicat, avant que les riffs de Norman nous rappellent avec une hargne toute maîtrisée pourquoi My Sleeping Karma est affilié à la grande famille du Métal ! Alors que son prédécesseur lorgnait vers l’Electro-Rock, celui-ci est une parfaite incursion dans le monde du Prog. La deuxième coupure (interlude 2) intervient, symbolisée par une suite d’accords acoustiques que n’aurait pas reniés le Jeff Buckley de « Grace », alors qu’« Akasha », lui, nous téléporte loin dans une galaxie que seul les Germaniques Stoner semblent connaitre.

D’abord sur un tempo sans doute inspiré par Roger Waters, avant qu’encore une fois, la facette un rien plus Heavy du combo ne reprenne le dessus. Beaucoup d’arrangements sur ce titre, notamment ces claviers envoutants ! Un interlude plus tard (le 3, donc) où la guitare acoustique de Norman se fait enjôleuse, voire caressante, et nous abordons THE titre. « Moksha » touche là, en effet, à la perfection. J’ai rarement entendu quelque chose d’aussi abouti en matière de musique. C’est grandiose ! Le piano de Steffen sur un thème classique semble tournoyer autour de la guitare cristalline de Norman, les deux instruments instaurant un improbable dialogue. Et c’est au moment ou l’on s’y attend le moins qu’à nouveau des riffs somptueux tombent en cascades autour d’une ligne basse/batterie qui aurait mérité de figurer dans le chef d’œuvre qu’est « the Dark side of the moon ». Comme si cela ne suffisait pas , les allemands décident d’employer les grands moyens, matérialisés par un violoncelle ajoutant une touche froide et belle à l’ensemble, la fin de la chanson, mourant dans un maelstrom de violence et d’émotions.

Nous pouvons tranquillement reprendre nos esprits avec l’intermède quatrième du nom, suite douce et sucrée d’arpèges avant de décoller encore « Jalam » se chargeant de nous démontrer que si on maitrise à la fois Pink Floyd et Tool on construit une très belle suite progressive. Le cinquième et dernier interlude semble être un hommage au grand Jimi Hendrix, tant la reverb est fidèle à l’icône de tout les gratteux de la terre. C’est à « Agni » que reviendra l’honneur de clôturer ce merveilleux album. Ce sera fait de fort belle manière, tour à tour brutale, puis tout en nuances, résumant parfaitement l’essence de ce magnifique « Moksha ».

Vous l’avez sans doute compris, je ne suis pas dithyrambique pour rien. On tient là un disque parfait, dans sa conception, dans son évolution et dans sa finition. Tout est si bien pensé et mis parfaitement en place par 4 musiciens qui possèdent un talent hors norme. L’émotion est présente à chaque instant, c’est beau à en couper le souffle ! Quand le Rock psychédélique atteint le nirvana (le Moksha donc !), cela donne ce fabuleux opus que tout amateurs de musique, au sens large du terme (pas uniquement vous frères et sœurs métalleux) se doit sinon de posséder ou d’écouter au moins une fois !

Tracklist:

01. Prithvi
02. Interlude 1
03. Vayu
04. Interlude 2
05. Akasha
06. Interlude 3
07. Moksha
08. Interlude 4
09. Jalam
10. Interlude 5
11. Agni
Site officiel http://www.mysleepingkarma.com/
MySpace https://myspace.com/sleepingkarma
Facebook https://www.facebook.com/MySleepingKarma

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