Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Il y a des tas de styles liés au metal qui se portent bien, sans en faire des tonnes.
C’est le cas du death progressif qui a vu éclore des combos comme Opeth et qui ont su se faire une petite place au soleil. C’est le cas de Fractal Universe qui nous propose son nouvel album ayant pour nom « The Great Filters », sorti début avril.

Née à Nancy en 2013, cette formation nous propose une musique qui a l’air de devenir, au fil de ses albums, moins « metal mort » et plus progressive, ce qui est parfois le tournant abordé par ce genre de musiciens. On laisse un peu tomber le côté agressif au profit du prog’ pur et dur. Il n’en demeure pas moins que ce « The Great Filters » est un petit régal pour les amateurs, car très inspiré par le rock prog’. Pour les mots, on y parle de notre dépendance à la technologie et pour le son, eh bien… comme le veut le genre, c’est une musique de contrastes et de technicité. On passe de la légèreté à quelque chose de plus heurté, de plus sombre, en un tour de main (“Causality’s Grip”).

Dans ces moments-là, leur musique est comme une éclaboussure sombre dans un ciel faussement teinté d’azur (“The Seed of Singularity”).

Prenez le titre « The Equation of Abundance » : c’est musical, délicatement ouvragé, puis cela s’enfonce dans une ambiance plus anxiogène comme un nuage d’orage, ensuite revient la clarté avant que le sombre et le clair ne se mêlent en une sorte de communion. Sur « The Great Filter », on a droit à un solo un peu jazzy de saxo et cela se mêle sans problèmes à leur monde auditif.
Des morceaux comme « Concealed » sont très divers dans les ambiances abordées, comme une sorte de concentré de ce qu’ils savent faire. Ils aiment aussi sur des compositions comme « Specific Obsolescence », changer souvent de tonalité, ce qui est également une spécificité du genre.
Au final, le genre d’album qui plaira sans problème aux amateurs de prog’, quelles que soient leurs tendances.

Perso, même si je préfère une musique plus agressive, je me suis laissé porter par leur production avec un certain plaisir, car c’est bien fait et nourri d’ambiances.
Voilà ! À vos oreilles !

Tracklist :

1. The Void Above (4:26)
2. The Great Filter (3:41)
3. Causality’s Grip (3:35)
4. The Seed of Singularity (4:08)
5. The Equation of Abundance (6:25)
6. Specific Obsolescence (6:49)
7. Dissecting the Real (5:23)
8. Concealed (6:05)
9. A New Cycle (5:04)

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