Line-up sur cet Album


  • Pierre Duneau – Chant
  • Étienne Sarthou – Guitares
  • Sacha Fevrier – Basse
  • Fred Quota – Batterie

Style:

Black Metal / Sludge Metal

Date de sortie:

04 novembre 2022

Label:

Les Acteurs de l'Ombre Productions

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 9.75/10

Le seul moyen de délivrer les hommes du mal c’est de les délivrer de la liberté.” Simon Lyes

Deliverance n’est pas du tout un jeune groupe, contrairement à ce que je croyais naïvement, et qui camouflait en fait ma simple méconnaissance totale du groupe… En effet, la formation parisienne existe depuis 2012 et en est actuellement à un EP et trois albums avec ce dernier. Alors, « jeune » n’est pas forcément le terme adéquat pour parler du groupe, puisque ces musiciens ne le sont pas tellement non plus, étant donné qu’un illustre nom se détache beaucoup dans le line up du groupe : Étienne Sarthou. Actuel musicien dans Freitot et Karras en parallèle, ancien de chez AqMe qu’on ne présente plus et de Grymt, ce multi-instrumentaliste plein de talent et dont la réputation n’est plus à faire, nous gratifie d’être le guitariste de cette formation qui s’est permis le luxe et le privilège de sortir ce dernier album nommé « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » chez Les Acteurs de l’Ombre Productions. On pourrait penser qu’il s’agit d’une belle progression pour cette formation, mais en vérité, rien qu’à l’évocation du nom de Sarthou, on savait potentiellement que la formation serait géniale et sérieuse. Bon, je dois honteusement avouer que je ne connaissais pas les autres protagonistes de ce projet, alors on va dire que je fais peau neuve et que je me lance dans une découverte totale de bout en bout, ce qui est factuellement le cas de toute manière. « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn« , c’est parti!

Derrière le nom bizarre de « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn« , qui signifie à peu près un truc comme  » Le Chaos en Néon dans une Aube de Pacotille » et qui pour moi n’a pas tellement de signification comme cela, se cache un artwork (enfin, façon de parler, puisqu’on le voit) bien étrange aussi. Dans le style, on dirait un peu ce que produit Blóð, un autre groupe parisien du même genre ou presque. Soit un artwork en rouge et noir, avec ce qui ressemble à une ville mais retournée à l’envers, dont semblent s’échapper trois énormes rayons noirs vers les cieux. Le ciel est lui aussi couleur rouge primaire, soit un rouge très pétant et qui contraste très bien avec le noir autour. Seul le nom du groupe est en blanc, le nom de l’album étant lui-même en rouge sans contour. Ce qui est d’ailleurs un peu étonnant parce que malgré la même couleur, on voit bien le titre de l’album. En fait, je ne sais pas tellement quoi penser de la pochette. Ayant du mal à percevoir la signification du nom de l’album, j’ai été un peu décontenancé. Après, en réfléchissant un peu, je me suis dit que cette ville représentée en rouge devait finalement être la fameuse représentation du Chaos en néon, soit avec cette lumière qui parfois nous aveugle quand on regarde dehors, la nuit. Peut-être que Deliverance a voulu nous pondre un album typiquement pessimiste et un brin misanthrope avec cette ville symbole du Chaos et de la déchéance humaine. Connaissant le style proposé par le groupe, cela ne m’étonne finalement pas. En tout cas, stylistiquement parlant, je le trouve pas mal, pas forcément le plus beau que le groupe aurait pu avoir, mais bon. On s’en contentera.

Par contre, en ce qui concerne la musique, je me suis littéralement pris une énorme claque en pleine figure. Une déflagration terrible, mélangée dans un style explosif de black metal et de sludge metal. Vous connaissez probablement ce mélange avec des groupes comme Regarde les Hommes Tomber, Céleste ou encore Déluge, mais contrairement à ces futurs grands noms sludgiens français et européens, Deliverance se démarque selon moi par quelques attraits supplémentaires qui mériteraient de les surcoter très vite. D’abord parce que la prédominance musicale est selon moi plus sludge metal, avec une absence de linéarité rythmique, une rondeur sonore caractéristique du genre même si cette dernière est quelque peu altérée par la dissonance du black metal, et une certaine lourdeur dans les riffs qui curieusement m’a rappelé Freitot, l’autre projet de Sarthou. Après, l’idée de mélanger les deux était probablement de créer une atmosphère teintée de pessimisme comme le veut le sludge metal, et d’une certaine forme de noirceur et de froideur comme a coutume de produire le black metal. L’association des deux dans le processus composal permet d’avoir un album franchement marquant, avec des morceaux d’une longueur globalement raisonnable mais qui permettent le cas échéant d’installer une ambiance des plus oppressantes. Tout ce que j’adore chez le sludge metal! Maintenant, la particularité de cet album est de s’autoriser quelques largesses, notamment dans l’élaboration des pistes. J’en veux pour preuve Odyssey qui commence sur une note rock presque surprenante. On sent que le compositeur de cet album ne s’est pas spécialement mis de limites et ose des choses qui non seulement sont audacieuses mais en plus sont efficaces au possible. J’ai pénétré cet album avec une aisance rarement atteinte dans un groupe de sludge metal. Le mérite en revient probablement à l’incorporation d’éléments black metal, même s’ils sont clairement minoritaires. Un album explosif mais aussi lourd et pesant comme une chape de plomb, voilà l’impression de ma première écoute. Et elle est plus que positive!

Pour la production, assurée elle-même par Sarthou si j’en crois le presskit, c’est du très très bon boulot! Je trouve admirable le fait d’être justement parvenu comme cela, à mélanger des sonorités black metal et sludge metal dans un seul album et avec une harmonie entre les pistes qui frôle la perfection. Il y a en effet un équilibre sonore manifeste entre la lourdeur et la rondeur du sludge metal et ce son caractéristiquement boueux comme on le dit vulgairement, et l’incision froide du black metal. Les riffs y sont également pour beaucoup, mais cette mixité apparente et harmonieuse est selon moi le gros point fort de cet album! Il y a aussi une part très atmosphérique dans la musique, conférant à cet album « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » des ambiances particulièrement plombantes. Deliverance joue une carte incroyablement maitrisée, avec cette production impeccable et presque parfaite. La batterie est également bien lourde, on entend clairement la basse qui joue d’ailleurs un rôle à la fois mélodique et rythmique selon les besoins des pistes, mise en avant de manière adéquate pour jouer un rôle clé dans la musique black metal et sludge metal. Le chant se veut tantôt lointain, tantôt rapproché pour accentuer certains passages importants. Bref comme dirait le boss Metalfreak! Comme vous vous en doutez sûrement, la production est absolument superbe et ne souffre d’aucune contestation. Probablement l’une des meilleurs qu’il m’aient été données d’entendre depuis que je chronique du sludge metal.

Pour ce qui est de la compréhension de cet album, je dirais que l’idée que le groupe voulait faire passer, finalement assez commune au type sludge metal, c’est que le monde part en sucette. J’exagère un peu! Mais la mentalité sludgienne a toujours été de mettre en exergue le possible déclin inexorable de la race humaine par sa propre opération, et donc la musique ne transpire pas souvent l’optimisme outrageux. Mais là encore, contrairement à ces prédécesseurs, Deliverance aborde non pas le chaos total, mais plutôt une nouvelle ère. Un recommencement probablement plus noir que ne l’était le point de départ, sinon on ne comprendrait pas, mais au moins le groupe cherche à aller au-delà de ce pessimisme ambiant pour peut-être trouver un petit espoir quelque part. Cela explique par exemple pourquoi certains passages sonnent soudainement plus élogieux. Il y a une forme de dualité dans la musique de Deliverance, que ce soit dans le mélange black metal et sludge metal, ou dans le concept de l’album, qui me plait énormément. J’aime parler des dualités en général, et de voir un album comme « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » qui aborde la thématique répétitive de la fin du monde en gros, pour finalement aller vers la renaissance d’un autre monde, meilleur ou non, je trouve cela formidable. Techniquement parlant, on pourrait situer Deliverance comme étant moins élaboré que certains autres, mais moi, je trouve que ce côté épuré évite justement la redondance et la lourdeur trop excessive que je reproche un peu à Regarde Les Hommes Tomber parfois. On pourrait ne pas être d’accord, mais la beauté du style sludge metal est justement de ne pas faire dans le trop-plein technique et d’aller à l’essentiel. Et encore! Je trouve que « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » est largement moins épuré que certains autres groupes plus old school, et fait la part belle à un côté mélodico-dramatique qui saute aux yeux. Et ce, malgré la linéarité du black metal par essence. Donc oui, je trouve que « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » est un album donc intéressant, avec plein de maturité, de talent et d’expériences. Des prises de risque pour un résultat final qui dépasse totalement mes espérances. J’ai été abasourdi par tant d’harmonie et d’aisance. Et le concept est génial! Bref, que du lourd.

Et pour terminer cette dithyrambe quasi totale, pourquoi ne pas aller voir le chant? On serait en droit de se demander, à la lecture de ma chronique, si la technique penche en faveur du high scream typiquement black metal, ou du chant hurlé plutôt estampillé sludge metal. Eh bien, mesdames et messieurs, c’est encore une fois la part sludgienne du monstre Deliverance qui a frappé! Le chant est concomitant avec la majorité sludge de l’album, avec un chant hurlé dantesque et avec quelques retouches lui offrant un côté lointain et insondable parfois qui rajoute encore du mystère à la temporalité conceptuelle de Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn. Sur le plan technique, je n’ai rien à redire tant le chant semble maitrisé, avec toutefois une léère démarcation là encore qui enlève un peu de lourdeur et de lenteur à cette technique primairement oppressante. D’ailleurs, quelques lignes en chant clair étranges mais bien opportunes sont à noter. Donc rien à redire, on frise le sans-faute.

Comment? C’est déjà la conclusion? Allons-donc! Il n’y aura donc pas de maladresse à relever sur ce troisième album de Deliverance, groupe parisien signé chez les Acteurs de l’Ombre Productions? Alors là, cela m’en bouche un coin. Non je plaisante! « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » propose pour perpétuer la tradition du groupe un mélange subtil et d’une harmonie rare de black metal et de sludge metal. Toutefois à dominance résolument sludge metal, cet album fonctionne à l’enchainement de prises de risque et aux résultats plus que favorables. Mais comme ces prises de risque sont surtout conceptuelles avec l’idée d’un renouveau dans un marasme pessimiste sur la race humaine, et sur des détails techniques qui donnent une coloration sonore exceptionnelle à cet album, je peux d’ores et déjà vous dire qu’à ma connaissance, et c’est vous dire si la concurrence est rude dans le roster du label, « Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn » est la meilleure sortie du label pour cette année, voire peut-être même tout court. Deliverance nous balance une rafale monstrueusement mature et cet album est absolument un incontournable du sludge metal hexagonal. Une pièce rare, une exception musicale!

Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 9/10

S’il est des albums faciles, des albums que l’on s’approprie ou que l’on comprend rapidement. Il y a aussi des albums plus difficiles, plus déroutants, plus complexes…mais souvent ils sont des plus intéressants car leur écoute va s’inscrire davantage dans la durée que dans l’immédiateté et l’oubli.
Incontestablement le troisième opus de Deliverance appartient à cette seconde catégorie. Un album qui semble raconter une histoire chaotique et la met en musique. Ce nouvel album sort chez Les Acteurs de l’Ombre Productions dont la réputation n’est plus à prouver quand il s’agit de trouver des groupes ayant leur propre univers musical et graphique.
Pour commencer, penchons nous sur le titre de ce nouveau Deliverance : il est relativement long et mystérieux avec son lettrage gothique rouge vif : Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn.
« Neon Chaos » peut être perçu comme une évocation de ces luminosités criardes et bigarrées qui envahissent de manière anarchique l’environnement visuel de nos villes.
« Junk-Sick » semblerait évoquer davantage l’univers de la drogue, de l’addiction, de la maladie qu’elle soit physique ou mentale. Quant à Dawn bien évidemment c’est l’aube.
L’artwork, œuvre de Pauline Talarn, est tout aussi déroutant avec cette ville renversée, ces trois lignes sombres verticales et cette couleur rouge orangée. Un visuel qui semble tout droit sorti d’une sorte de dystopie urbaine avec un coté cinématographique, évoquant un film catastrophe de science fiction. On semble aussi être dans une vision renversée et hallucinatoire de la réalité avec ce croisement de lignes horizontales et verticales.
On pourrait aussi y percevoir un côté mystique, une atmosphère d’apocalypse avec ce ciel pourpre, cette croix qui se dessine au centre, entourée de deux autres qui s’esquissent et formeraient ensembles un calvaire des temps modernes. Un visuel, assez fascinant et réussi, je dois dire, qui semble s’inscrire totalement dans l’univers suggéré par le titre : la ville, l’aube vue comme la fin de quelque chose et le début d’une autre, mais aussi la drogue avec cette vision hallucinée et cauchemardesque digne d’un mauvais trip nocturne.
Dans tous les cas, quelque soit l’interprétation que l’on peut en avoir, ces aspects visuels semblent déjà bien dessiner les contours de ce que sera la musique de ce troisième album de Deliverance.

Deliverance, rappelons-le, est une formation de Black/ Sludge née de la rencontre entre deux musiciens : Pierre Duneau (chanteur dans Memories of a Dead Man) et Etienne Sarthou, ancien batteur d’AqME, mais qui officie ici aux guitares. Leur premier EP (Doomsday Please en 2013) et album (CHRST en 2017) œuvraient dans un style Black Sludge qui commençait à avoir de plus en plus le vent en poupe avec un groupe comme Celeste par exemple. Le deuxième album de Deliverance intitulé Holocaust 26:1-46 paru en 2020 perpétuait cette veine Black/Sludge mais en y incorporant de nouveaux éléments beaucoup plus Psyché pour un rendu déjà étonnant et salué par la critique.
Clairement Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn poursuit cette exploration et ces expérimentations mais en les développant de manière beaucoup plus appuyée. A ce point, on peut maintenant dire que Deliverance évolue dans une sorte de triangle des Bermudes musical délimité par le Sludge, le Black et des sonorités psychédéliques plus où moins appuyées selon les morceaux (mais jamais absentes).
Ainsi “Salvation Needs a Gun” ouvre l’album sur des inclinations très Black avec un rythme haletant et un chant vociférant avant de se poursuivre sur une ambiance beaucoup plus lourde mais tout aussi menaçante. “Venereal” qui lui succède est aussi écrasant, toujours avec ce chant âpre et sinistre. Mais dans chacun de ces morceaux flottent déjà ces sonorités synthétiques singulières d’harmonium voire plus franchement électroniques. Un savant dosage que l’on retrouvera sur le terrible “Up-Tight” ou sur “Neon Chaos” et ses passages en voix robotisée.
Mais en termes d’univers sonores plus chaotiques encore, cette album comporte deux titres plus singuliers encore et dépassant le quart d’heure.

“Odyssey” tout d’abord qui est probablement le morceau le plus monstrueux et tentaculiare de Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn. Le titre s’ouvre sur un rock tout droit venu des seventies. Un morceau très particulier dans sa progression et ses changements d’ambiances. Les cinq premières minutes donnent l’impression d’être dans une machine à remonter le temps partant du psychédélisme des années 70 avant de basculer dans une ambiance plus Cold/ Synth Waves puis Rock des années 80. Vont ensuite se succéder des moments très atmosphériques d’où émergent différentes intonations de voix et des séquences écrasantes de Sludge où l’on se retrouve piétiner à grands coups de patterns. La fin de cette épopée se termine sur un dernier mouvement aux accents cosmiques et hallucinés.
Avec “Fragments of a Diary From Hell” Deliverance clot cet album sur une nouvelle pièce de 18 minutes qui progresse tour à tour sur des ambiances très éthérées avec une voix féminine mystérieuse et désincarnée puis des séquences très lourdes où le chant et les paroles sont habitées par la douleur et l’envie d’en finir.
Car si la musique et le chant coucourent à dépeindre de sombres univers, il ne faudrait pas non plus oublier les paroles. Des lyrics d’où ressortent les affres de la douleur, de l’isolement, des addictions, des pensées suicidaires ou moins d’autodestruction. Tels sont les principaux leitmotiv des paroles sombres et chaotiques de Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn. Des mots qui sont peut-être encore plus ténébreux que la musique elle même. A l’image des albums précédents on y retrouve aussi des intonations mystiques blasphématoires et apocalyptiques, les noms de Jésus, de Satan reviennent régulièrement. Dans tous les cas les mots sont crus, les métaphores explicites et il y a un petit coté Bukowski dans ces lyrics à la fois éprouvantes mais touchantes.

A l’heure de conclure, on ne peut qu’affirmer de nouveau que Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn n’est pas un album facile. Les premières écoutes s’avèrent un peu déroutantes mais assez fascinantes. Suffisamment en tout cas pour renouveler l’expérience et commencer à prendre quelques repères dans ces horizons musicaux sombres et chaotiques.
Doté d’un son puissant, Deliverance n’a pas son pareil pour faire progresser sa musique dans des successions parfaitement maîtrisées d’un Black Metal féroce et d’un Sludge écrasant. Mais la grande singularité de cet album ce sont ces sonorités synthétiques très marquées, des sonorités parfois étranges, inattendues qui donnent cet opus une coloration psychédélique voire un peu gothique.
Donc non, décidément non, Neon Chaos in a Junk-Sick Dawn n’est pas un album qui se laisse facilement aborder, c’est un album complexe qui s’apprécie et se dévoile au fil des écoutes. Il n’est d’ailleurs pas si étonnant que le label Les Acteurs de l’Ombre se soit intéressé à Deliverance ; la musique du groupe correspondant parfaitement à ce black hybride et atypique qui a fait une partie de la renommée du label.
Après il ne faut pas se mentir, cet album plaira à certains autant qu’il laissera d’autres sur le bord de la route. C’est le lot de n’importe quel album me direz vous… Mais une chose est certaine il ne laissera pas indifférent, ce qui est déjà un quasi exploit dans une scène extrême où il est de plus en plus difficile de sortir du lot sans être comparé à un tel groupe ou à tel autre. Deliverance, lui, s’affirme comme de plus en plus incomparable.

Tracklist :

1. Salvation Needs a Gun (06:18)
2. Venereal (04:42)
3. Odyssey (18:12)
4. Up-Tight (08:07)
5. Neon Chaos (07:22)
6. Fragment of a Diary from Hell (17:24)

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