Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10

Pour bien situer Alluvial dans la scène musicale, il faut voir d’où viennent les différents musiciens : Decrepith Birth, Abiotic, The Black Dahlia Murder, Devin Townsend, The Faceless, Pyrexia, etc. Plutôt des mecs qui savent jouer donc et qui sortent avec « Sarcoma » leur deuxième album.

Ayant l’esprit mal tourné, lorsque je lis « un artiste Nuclear Blast« , je me méfie tant ce label me fait l’effet d’un fast food et je retrouve ainsi chez Alluvial les qualités et les défauts inhérents à la marque allemande.

Au rayon des qualités, il y a l’excellence de la production, le son énorme, une musique hyper carrée et tellement propre qu’on pourrait manger dessus. Si t’aimes le deathcore technique, il y a clairement de quoi se régaler.

Mais à mon goût, on se régale de la même façon qu’on ingurgite un burger de grande chaîne pour éponger le trop plein d’alcool. Cela reste sur le bide et s’avère en définitive assez peu nourrissant. Autrement dit, les compositions sont calibrées pour cartonner en équilibrant habilement des aspects brutaux à des choses plus « mélodiques » (« 40 Stories » par exemple) susceptibles d’attirer dans ses filets un jeune public. Cela a certes l’avantage de diversifier l’album mais c’est vraiment le genre de plan qui me laisse d’une froideur absolue.

« Sarcoma » peut aisément être considéré comme un bon disque tant il est quasi inattaquable sur la forme mais le fond est tellement dans l’air du temps que je doute qu’il survive à l’effet de mode. On en reparle dans dix ans ?

Tracklist :

1. Ulysses
2. Thy Underling
3. Sarcoma
4. 40 Stories
5. Ø
6. Exponent
7. Sleepers Become Giants
8. The Putrid Sunrise
9. Sugar Paper
10. Anodyne

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