Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
“Je suis sans pitié, sans scrupule, sans compassion, sans indulgence, pas sans intelligence.” (“Kill Bill”)
Si on devait résumer en une phrase la musique de Razoreater, ce serait sûrement cette réplique issue du chef d’œuvre de Quentin Tarantino.
En dix ans d’existence, le groupe de Peterborough (Angleterre) n’a de cesse de ravager brutalement toute oreille qui a le malheur de passer à portée de riff avec un sadisme qui frôle la psychopathie ! En soi, rien de bien différent des autres formations qui lorgnent sur les platebandes des premiers Napalm Death, Nasum, Rotten Sound ou Corrupt Moral Altar.
Pour leur deuxième EP après “Vacuum of Nihil” (2016), le groupe nous refait le coup des douze minutes chrono réparties sur sept titres d’une intensité que seuls les groupes du genre sont capables de nous balancer entre les oreilles. Autant dire que ça tabasse sévère : des rythmiques hallucinantes sur lesquelles des chants écorchés viennent se greffer au moyen d’un growler bien méchant et d’un screamer totalement hystérique.
[youtube] s’il y a
Certes, bien des groupes du même tonneau ont déjà maintes fois appliqué la recette mais c’est toujours d’une efficacité redoutable. Un bon défouloir comme on l’aime avec des titres entre une et deux minutes qui vont directement à l’essentiel. On aurait pu penser que le dernier morceau, qui dépasse les 3’30, allait y aller de son accalmie… Ben rien du tout : on se prend encore une déflagration d’une minute et demie avant que le titre ne finisse sur une espèce de larsen à la limite du serein en comparaison de ce qu’on a mangé pleine face pendant les dix minutes qui précèdent.
Bref, un tel concentré de colère, de haine et de souffrance sorti sur le principe du DIY ne peut que satisfaire les adorateurs du genre !
Tracklist :
1. I Despise Us (1:02)
2. Cursed Are The Merciful (1:42)
3. One Last Nail (2:07)
4. End This Hell (1:45)
5. Vittu Saatana Perkele (1:35)
6. Set Fire To The Preacher (0:53)
7. There Is No More Hope (3:32)
