Note du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10
Avec maintenant quatre albums à leur actif, en comptant ce « Succumb« , les Basques Espagnols d’Altarage font partie du paysage actuel de la musique extrême grâce à leur death metal dissonant et hyper brutal, aussi efficace sur disque qu’en live (j’ai encore en mémoire leur prestation en ouverture d’Imperial Triumphant, c’était vénère.)
Bien sûr, à l’écoute de douze nouvelle compositions, on pense toujours autant à Portal et Impetuous Ritual, en moins technique (quoi que, les mecs sont quand même des bêtes d’instrumentistes) mais, bizarrement et c’est là le gros tour de force du trio, en plus sombre, plus massif, plus « rampant ». Le parallèle est facile mais l’angoisse distillée dans « Succumb » est toute lovecraftienne, impalpable, innommable et pourtant ressentie au plus profond des entrailles.
L’auditeur se fait donc matraquer, écraser, éparpiller façon puzzle et ce pendant une heure là où son prédécesseur (« The Approaching Roar« ) arrêtait le massacre au bout de quarante minutes. Et ces vingt minutes de plus, redevables au seul titre « Devorador de mundos », ce n’est pas de la blague. Pesant et complètement anxiogène, à la manière d’un funeral doom bien vicelard, porté par un chant indescriptible qui vous hantera bien au-delà de la chanson, il dépeint Altarage comme un puissant génie du mal, une incarnation du glauque, du fangeux.
Évidemment, c’est l’un des disques de death de l’année, avec peut-être le prochain Portal ?
Tracklist :
1. Negative Arrival (02:03)
2. Magno Evento (03:45)
3. Maneuvre (03:20)
4. Foregone (07:40)
5. Drainage Mechanism (04:22)
6. Watcher Witness (04:37)
7. Fair Warning (01:43)
8. Lavath (04:08)
9. Forja (04:01)
10. Inwards (02:18)
11. Vour Concession (04:07)
12. Devorador de mundos (21:12)
