Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 6,5/10
Acid King aime prendre le temps. Avant la parution de ce nouvel album intitulé Beyond Vision, il fallait remonter à 2015 pour trouver trace de leur dernière réalisation en studio. Certes, le groupe n’est pas resté inactif durant toutes ces années, mais avec six albums en trente années d’existence, on comprend qu’Acid King aime prendre le temps.
Dans son Doom planant et fuzzé, le groupe américain aime tout autant prendre le temps. A titre d’exemple sur cet album, il faut attendre près de dix minutes pour que se manifeste le chant ensorcelant de Lori S. Mais plus encore, c’est la musique qui prend le temps, non qu’elle soit excessivement lente mais Acid King sait user (et abuser?) de multiples variations pour étirer les morceaux et leur donner ce côté psychédélique. D’ailleurs, à l’origine, les sept pistes de cet album n’en étaient qu’une. On se demande alors pourquoi il a été procédé à ce découpage forcément un peu arbitraire. Un album de Doom / Stoner d’un ou deux morceaux, ce ne serait pas une première. Cela aurait été un coup audacieux, bon passons.
Beyond Vision possède un côté spatial incontestablement réussi, on a l’impression d’être emmené dans une sorte de voyage cosmique sans avoir besoin pour cela d’absorber toutes sortes de substances chères au Doom / Stoner.
Pour autant, il ne faut pas s’en cacher certaines parties instrumentales s’avèrent tout de même un peu longuettes… comme un trajet dans le cosmos. Du coup, cet opus me laisse une impression un peu mitigée. Beyond Vision est loin d’être insipide, mais si certains passages sont totalement planants et prenants, d’autres en revanche font plutôt planer…. le doute, et laissent le sentiment qu’Acid King n’a pas forcé outre mesure son grand talent. Rien de mauvais, mais rien de bien neuf non plus.
Tracklist :
1. One Light Second Away (06:11)
2. Mind’s Eye (07:12)
3. 90 Seconds (04:49)
4. Electro Magnetic (08:17)
5 Destination Psych (01:37)
6. Beyond (06:06)
7. Color Trails (07:58)
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