Photos + Report : Rose de Lacfeld

Samedi 20 septembre, petite virée à Ambérieu, tout proche de Lyon…
Le Petit Salon De Metal nous avait concocté une soirée sous le doux nom de Metal Pulse #1.
Le lieu ? Les Triplettes Social Club, un endroit de dingue, où un éléphanteau te fixe de ses grands yeux candides depuis le rooftop. Nan, nan, pas de substances illicites dans mon verre : il y avait vraiment un putain d’éléphanteau sur ce toit. Les Triplettes, ancien hôtel tenu par trois frangines badass, est aujourd’hui un repaire culturel qui déchire sa race.
Passage obligé au bar : un zinc de trois mètres blindé de breuvages, histoire d’armer son foie avant la tempête.

Et la tempête, c’est Etwas qui l’ouvre. Fusion entre symphonique et occulte, ils t’embarquent direct dans les ténèbres. Victoria, telle une sirène, t’envoûte d’une voix limpide, tu planes… Mais quand son Hyde guttural surgit, elle t’arrache les tripes à pleines serres et te balance en enfer sans prévenir. La salle est hypnotisée, capturée par ce quatuor sombre et magnétique.

Un set comme une descente dans les limbes, noir, profond, qui t’avale tout entier.

Petite pause rooftop, chaleur douce de fin d’été, étoiles plein la gueule… et mon pote aux grandes oreilles (ouais, j’suis carrément fan, j’assume). Et là, après l’éléphanteau, si je te parle de dragons, tu crois que je suis perché… mais non : Ashen Heart débarque, armés de katana et d’un death mélodique tranchant comme une lame.

Les Niçois défendent Dragons of Death comme des guerriers possédés. Ça fuse comme un TGV lancé pleine balle, les titres s’enchaînent, t’as plus le temps de respirer.

Et pour finir, changement de décor : les Lyonnais de Skaphos. Pas inconnus pour moi, je les avais déjà croisés en août et j’en redemande toujours. Leur death est brut, sombre, sans artifices : une noirceur bestiale qui te fond sur place, s’infiltre dans tes veines et t’achève de l’intérieur.

Les riffs tranchent comme des lames, le chant déchire comme une bête blessée, et toi, t’es cloué, lessivé, marqué au fer noir.
Une soirée possédée, une vraie claque. Merci à Cécilia et Julien du Petit Salon De Metal pour leur accueil royal. Pas de doute : je reviendrai dans ce lieu magique et unique, là où les éléphanteaux côtoient les dragons et où le metal te brûle l’âme.