The Comancheros (Chambéry, le Brin de Zinc, 06 mai 2025) ...
Photos + report : Steve*74

Un vieux dicton affirme qu’en mai on fait ce qu’il nous plaît… alors pourquoi hésiter à retourner une nouvelle fois au Brin de Zinc. Ce soir ce sont les américains de The Comancheros qui posent leurs valises dans ce lieu si réputé et incontournable de la région.
L’avantage est aussi que je connais la route par cœur et que se garer est facile. J’arrive donc tranquillement dans une salle encore assez vide. Cela m’inquiète un peu car le mois de mai est aussi connu pour nous offrir de somptueux ponts mais comme le temps est plutôt maussade pour ne pas dire pluvieux ces derniers jours, je suis confiant.

Le groupe est déjà passé ici en avril 2024 et l’air de la Savoie doit leur plaire car ils reviennent juste un an après. J’avais raté cette première prestation mais j’en avais entendu du bien. J’attends sereinement la prestation du soir.
Formé par le guitariste chanteur Tanner Bryce Jones et le batteur R. Michael Cook en 2015 dans le Missouri, le groupe s’étoffe avec l’arrivée de Jon Deere Green à la basse. Ils pratiquent une musique country mélangée à du rock sudiste et pour d’autres du heavy western..
Pendant l’intro, les musiciens s’installent sur la scène. Le guitariste et bassiste tournent le dos au public pendant que Michael, le batteur, fait des mimiques avec un look assez rare dans nos contrées. Coiffé d’un chapeau fait de peaux de bêtes genre trappeur (vrai ou faux, je ne sais pas), un peu comme le portait Davy Crockett et habillé en rouge avec une tenue plus western. L’ambiance est donnée.

« Blue yodel in G » pour débuter en fanfare, suivi par le bien nommé « Mississipi kid », je ne suis pas déçu par la marchandise proposée ce soir. La musique est en effet un habile et rare mélange de rock à tendance sudiste avec un look et attitude plus country, mais des cow-boys un minimum énervés.. Il parait que pour promouvoir leur musique et leur formation, ils ont crée leur propre marque de vêtements. A priori rien ne les arrête et ils ont des idées à foison. Ils ne chôment pas non plus avec leur discographie avec quatre albums plus un live tout cela en dix ans. Certains pourraient s’en inspirer et sortir plus vite d’autres galettes…

Pour en revenir au batteur avec la chaleur il enlève sa veste et je découvre un beau Tee-Shirt, rouge lui aussi, de Thin Lizzy !! Je suis tout de même surpris car il n’y a aucun points communs avec cet illustre groupe… Mais quand on aime on ne compte pas, il aime ce groupe et c’est un excellent choix que je partage avec lui. C’est aussi le gai luron de la bande avec ses grimaces quasi permanentes, une de ses baguettes coincée entre ses dents tout en continuant à jouer. Ou encore en faisant le show en soulevant son pied de cymbale à bout de bras, toujours en jouant. Ses deux acolytes sont nettement plus calmes !!

Le groupe est réputé pour développer une grande énergie sur scène, pour libérer le trop plein d’une fureur rentrée et qui ne demande qu’à sortir pour électriser le public. Chose faite les doigts dans le nez, les spectateurs présents adhèrent complètement à la la prestation des Comancheros.
Entre deux morceaux, Tanner nous apprend que ce soir c’est un peu particulier pour son bassiste car c’est aujourd’hui son anniversaire !! Annonce applaudie par tout le monde même si Jon reste calme et très serein après cette annonce.
Pendant le long « Shoot me down », Tanner descend de scène pour arpenter entre deux rangées de spectateurs heureux le Brin de Zinc. Il nous délivre à cette occasion un long solo mélodique très inspiré. Une guitare qui sait se montrer douce et exubérante. Pour ne pas faire retomber l’ambiance quoi de mieux qu’un solo de batterie ?? Un solo exécuté avec toujours autant de gestuelle, de grimaces et de cris par un Michael fougueux.
Pour le titre « Rednex », c’est Jon qui prend le chant principal. Sa voix déjà entendue plus tôt est radicalement opposée à celle de Tanner. Elle est nettement plus haute, plus douce, plus mélodieuse et colle parfaitement avec l’ambiance du morceau très imprégné comme son nom l’indique de « Rednex ».

Arrive le rappel « Courtesy of toby » pour finir en beauté une belle soirée. Ayant joué avec de prestigieux groupes comme les Whiskey Myers, Blackberry Smoke et le Nitty Gritty Dirt Band, les Comancheros ont accumulé de l’expérience. De la country pure et des ballades folkloriques américaines ont inspiré le groupe pour créer un son qui illustre ce que signifie être un cow-boy moderne. Un cow-boy au chapeau et aux éperons aiguisés.
Comme souvent après le concert les musiciens se prêtent au jeu des dédicaces et photos avec ceux qui le désirent, ou à des échanges pour ceux qui maîtrisent l‘anglais avec un accent américain… Il ne reste plus qu’à rentrer en espérant les revoir bientôt.




































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