Photos + report : Manu Caron
La Bulle Café – Bar de la Maison Folie Moulins, a accueilli ce soir trois figures montantes du Black Metal français.
Le son est bien mais côté lumière c’est l’enfer du photographe.
MürrMürr commence le concert en nous déroulant leur EP bien léché – « Magdala » – et des nouveaux titres à paraître sur le prochain album.
Les gars de Dunkerque mettent l’ambiance avec leur musique sombre et leur style singulier aux ambiances froides et mélancoliques et un chant en Français. Dans le monde du Black Metal hexagonal chanter en français serait devenu la norme ? En tous cas, nous apprécions, même si – vous savez ce que c’est – il est toujours mieux d’avoir les paroles sous les yeux.
Les passages violents alternent avec des passages plus « lents » et plus « doux » (c’est relatif !) dans une technique parfaitement maîtrisée.
Une belle présence scénique de la part du chanteur (les autres musiciens ne déméritent pas non plus) et un batteur tapi dans l’ombre et le brouillard du fond de scène.
Noirceur enfumée, telle est l’ambiance dans la Bulle Café pour le thème Post Black Métal de la soirée.
Pénitence Onirique pointe ces musiciens masqués et son Black Mélodique. Trois guitaristes, un bassiste, un batteur et un chanteur… qu’est-ce qu’ils sont serrés dans cette boite !
Les costumes et les masques argentés apportent ésotérisme, spiritualité et sacré au spectacle proposé.
La musique est mélodique, mélancolique, intransigeante, rapide voire ultra-rapide et radicale. Rythmique en mid tempo, chant en français, hurlement en Growl-andais, le tout possédé et irrécupérable. Mais c’est tellement bon, que tout, tout est pardonné, au point de vouloir encore et encore et encore et encore…
De possession il est question avec le troisième et dernier groupe, Houle ! Avec la chanteuse en particulier qui a certainement contaminé ses camarades matelots et probablement une partie de la Bulle Café.
Le groupe nous lâche un Black Metal en colère avec blast beat, mid tempo, guitares acérées et chant en Français (je vous avais prévenus !).
Houle amène la mer à Lille, dans les costumes de marins (marinières et huitres au rendez-vous).
Dans les textes et dans la musique aussi, c’est salé, ça décoiffe comme la furie d’une tempête nocturne et les vagues violentes qui déferlent, vous fauchent et vous emmènent au large pour mieux vous captiver. Houle nous guide de sa lanterne de phare dans cette brume, au milieu des eaux sataniques, maléfiques, et nous ramène progressivement sur terre, sur leur île musicale à l’issue de ce voyage tumultueux.
Merci aux groupes pour ces moments de partages sans concession ! Merci à la Bulle d’accueillir ces musiciens pas comme les autres, qui sous les apparences cachent des gens sympas, abordables et bien inspirés.
