Shinray

Le 9 avril 2014 posté par Metalfreak

 

Groupe prometteur de la scène metal Grenobloise, Shinray se fait passer au grill par Am’Beer, dans une bonne humeur communicative.

 

Interview par Am’Beer

Photos par Metalfreak

 

 

Am’beer : Pour ceux qui vous découvrent, pourriez vous présenter un peu le groupe ?

Benji : Alors, Shinray est un groupe de heavy métal, vaguement progressif. On s’est montés avec un groupe de potes de lycée, et au gré des changements de line-up et des départs des uns des autres, certains sont restés avec le projet de faire quelque chose d’un peu sérieux. Donc on en est là, avec un EP et un album à notre actif.

Am’beer : En tant que musiciens, quelles sont vos influences ?

Benoît : Concernant les influences, et un peu comme tous les métalleux, on a été bercé par le bon métal de la vieille école, donc Iron Maiden, Metallica, etc…
Après, sur le côté disons un peu plus « sophistiqué » on a tous des influences différentes. Par exemple, Benji est plus sur le côté musique intelligente. (Rires)

Benji : Ça ne se voit pas !

Benoît : Pour mes influences personnelles, je suis plutôt de l’époque Aerosmith, Skid Row, Ugly Kid Joe. J’écoute beaucoup de styles, mais j’ai aussi tout un autre pan musical plus brutal, genre Lamb of God, ou encore Unearth. J’aime aussi beaucoup le prog, jusqu’à une certaine mesure. J’adore ce qui est innovant et un peu fou, c’est pour ça que j’aime beaucoup Steve Vai !

Benji : Pour les influences musicales, comme l’a dit Benoît, Iron Maiden ça c’est sur ! J’aime beaucoup Helloween et Dream Theater aussi. Ensuite on retrouve des influences qui ne sont pas forcément dans le métal, comme le compositeur des Final Fantasy, Nobuo Uematsu, ou encore du classique.

Am’beer : Après votre EP sortit en 2010, vous voici de retour avec votre premier album « Stage 01 », disponible depuis Novembre 2013. Comment se sont déroulés les enregistrements ?

Benoît : Ça a été dur ! Il nous est arrivé pas mal de péripéties.

Benji : On a dû mettre plus d’un an et demi pour tout réaliser. On est rentrés en studio en février 2012, et les enregistrements ont pris pas mal de temps, au moins 2/3 mois. Ensuite on a eut pas mal de galères, on s’est rendu compte que le son des prises de grattes qu’on avait fait sur ampli étaient catastrophiques, donc Benoît a du tout refaire sur pédalier. Il a fallu refaire des prises de chant, et on a dû rattraper des trucs sur la batterie aussi. On se rendait compte au fur et à mesure que ça ne correspondait pas à ce qu’on voulait au niveau du résultat final en terme de qualité, du coup les enregistrements se sont étalés dans le temps.
Quelqu’un était prévu pour faire le mixage et le mastering, mais comme il nous a lâché, on a fait ça nous même, ce qui a encore rajouté 2 mois de plus dans le processus.

Am’beer : Une question qui s’adresse d’avantage à toi Benjamin : Tes textes sont quand même assez sombres, dans quel état d’esprit es-tu lorsque tu composes, et est-ce que tu arrives à les interpréter facilement sur scène ?

Benji : De façon générale, j’ai envie de mourir, ça c’est clair ! (Rires)
J’ai remarqué, et je sais pas pourquoi, que l’inspiration venait beaucoup plus facilement quand je suis déprimé que quand je suis en pleine forme. C’est peut être pour ça que les textes sont assez sombres. Je ne me mets pas dans un état d’esprit particulier, ça dépend plus de l’état d’esprit dans lequel je suis quand les idées viennent.
Au niveau de l’interprétation, les textes c’est pas non plus la composante la plus importante dans la musique de Shinray, et ce n’est pas difficile de se remettre dans l’état d’esprit adéquat quand c’est toi-même qui les a écrits.

Am’beer : On sent une certaine influence culturelle japonaise dans certains de vos morceaux, comme « Stage 01 » par exemple, mais c’est également visible sur l’artwork de l’album et ce, depuis l’EP. Qui s’occupe des graphismes ?

Benji : C’est la même personne qui s’est occupée des deux jaquettes, il s’appelle Nicolas Vallée. On a trouvé ce contact qui fait du très bon travail, et comme on avait été satisfait sur l’EP, on a refait appel à lui. On pense qu’il a encore fait un meilleur boulot sur l’album, et on en profite pour le remercier d’ailleurs, parce que ce qu’il fait  tue, et pour autant ce n’est pas dans les clichés de ce qu’on voit dans les pochettes de heavy métal habituellement !

Benoît : Pour l’influence japonaise, c’est vrai que « Stage 01 » est le dernier morceau composé pour l’album. Au début dans le groupe, nous n’étions pas tant que ça enclins à accepter cette influence de musiques d’univers japonais. Mais on s’est surpris au fil des compositions, à voir qu’on aimait vraiment faire ce genre de choses, et mettre des petits clins d’œil là dessus. Tout cet univers est arrivé après, et c’est quelque chose que j’aimerais continuer à voir dans les futurs morceaux de Shinray.

Am’beer : Depuis la parution de votre album, est-il devenu plus aisé de démarcher les salles de concerts ou encore les labels ?

Benji : Alors, oui et non. Pour les labels, je ne peux pas répondre pour l’instant, parce qu’on a en pas encore démarché. Les salles de concerts, oui. La plupart du temps, quand tu veux jouer quelque part on te demande d’envoyer un album, et avec un EP c’est un peu limite. Donc, effectivement, ça ouvre les portes de la candidature pour jouer dans certaines salles, mais ce n’est pas dit que la candidature soit acceptée. C’est une aide et un pré-requis indispensable, mais encore faut-il que ton album plaise pour la salle dans laquelle tu veux jouer.

Am’beer : Quels sont vos objectifs actuellement ?

(En cœur) : Conquérir le monde !! (Rires)

Benoît : En fait, c’est tout simplement de continuer à exister dans le monde la musique.

Benji : C’est beau ça !

Benoît : On veux essayer d’aller aussi loin qu’on le peut dans cet univers. Pour le moment, on tente d’exporter notre musique, parce que ça devient de plus en plus difficile de trouver des salles à Grenoble.


Am’beer : On vous définit plutôt comme un groupe heavy, mais je trouve que vos influences vous portent bien plus loin. Où situez vous votre style ?

Benoît : On ne se situe pas vraiment en fait. A chaque fois que j’entends qu’on fait du heavy, je trouve ça assez réducteur.

Benji : C’est le problème des étiquettes. C’est vrai que c’est pratique pour l’auditeur, parce que ça permet de rapprocher ce qu’il écoute d’un genre ou d’un autre et de plus ou moins savoir si il va aimer la musique à l’avance, mais pour nous c’est difficile de catégoriser ce qu’on fait. Il y a forcément une grosse base de heavy dans nos morceaux, mais on ne se prive de rien pour autant. On ne se pose pas vraiment la question de savoir dans quelle case rentre ce qu’on fait.

Am’beer : Votre musique préférée sur l’album ?

Benoît : J’hésite entre « It Only Needs One Man »qui est la dernière de l’album, parce que je trouve ce morceau complet et que j’adore la jouer, et « Scarecrow » parce qu’elle est sortie de mon vieux crâne tout pourri. (Rires)

Benji : Ma préférée, objectivement on va dire, c’est aussi « It Only Needs One Man » parce qu’elle résume bien ce qu’on fait dans le groupe. Après ma préférée de cœur c’est « Stage 01 ».

Am’beer : Des artistes avec lesquels vous aimeriez collaborer ?

Benoît : J’aimerais bien jouer avec Iron Maiden !

Benji : Personnellement, un rêve de carrière serait de faire la première partie d’Iron Maiden.

Benoît : Lamb of God c’est pas la peine, je pense qu’on se ferait violer dans les backstages !
(Rires)

Benji : Ouais, puis ça collerait pas au style, alors qu’en première partie de Iron Maiden, Helloween ou encore Dream Theater ça pourrait le faire.

Am’beer : Que pensez-vous du genre métal actuel en France ?

Benji : De manière générale, je trouve que la scène métal en France à quand même un peu de mal à exister. On a Gojira, qui est le porte drapeau du métal français à l’étranger, mais la culture musicale française n’étant pas très métal, ça ne favorise pas l’explosion des groupes.

Benoît : Contrairement au Canada ou aux Etats-Unis, c’est assez difficile de trouver des salles où te produire en France. Les gens sont aussi bien enfermés dans les stéréotypes du métal, et ça ne favorise pas l’innovation. J’aime bien ce qui est un peu fou, mais le style du métal est assez fermé, et ne se renouvelle pas assez selon moi, ce qui ne facilite pas non plus son émergence. Dans un souci de ne pas paraître vantard, je tiens quand même à dire que notre métal ne perce pas non plus les plafonds ! (Rires)

Benji : De manière internationale en général, le métal c’est pas le genre qui marche le mieux en ce moment. La France est un pays assez fermé au niveau de la musique, on entend toujours les mêmes choses passer à la radio, et les auditeurs s’enferment dans ce genre de stéréotypes. Quand les gens pensent au métal, ils imaginent toujours quelque chose de bruyant et qui hurle, des guitares saturées et des batteries qui tapent très fort, mais quand tu leur fais écouter des morceaux avec du chant clair, ils sont surpris d’apprendre que c’est du métal.

Am’beer : Un dernier mot pour conclure cette interview ?

Benoît : Un seul mot ?

Am’beer : Non, vous avez le droit de dire une phrase !

Benji : Non mais juste un mot c’est bien !

Benoît : Gadget !

Benji : Thunder !

A suivre…

 

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