Narval – The Seeds Of Uprising

Le 24 novembre 2011 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Vincent P. : Guitare
Cédric R. : Batterie
Yann G. : Basse
Jimmy K. : Guitare
Romain R. : Chant

Style:

Steampunk/ Death mélodique

Date de sortie:

17 Septembre 2011

Label:

Auto Production

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5/10

New Lugdunum, 24 Octami de l’An 154 de nova era

Amis métalleux, votre vieux serviteur en apprend tous les jours!

Il n’y a pas d’âge pour cela parait-il, et autant vous dire que cela tombe bien car n’étant point prétentieux et ne prétendant encore moins posséder la connaissance universelle l’étiquette Steampunk ne représentait dans mon esprit qu’une stylistique de littérature accolée à une forme de science fiction. Se retrouver donc avec un opus étiqueté par l’entremise de son combo géniteur comme étant du Metal « futur à vapeur » aurait pu me donner des sueurs froides initiales ou des cheveux blancs en devenir. Restait donc à choisir entre une dualité d’options avant de s’essayer à chroniquer un album dont l’artwork cover signé Kalezi à lui seul est déjà hors sentiers battus : faire des recherches et se renseigner d’emblée, ou se lancer dans l’immédiate découverte auditive sans travail de documentation initiale préalable… Evidemment, étant trop intrigué pour résister, cette dernière fut retenue et pour être concis, l’impression auditive première de « The Seeds Of Uprising » me donna le sentiment d’avoir été éjecté hors du temps présent dans un monde parallèle. Une immersion sensitive instantanée dans une « Twilight Zone » où les James West et Artemus Gordon des « Mystères de l’Ouest » côtoient les danois de « King Diamond » alors que rôde dans l’ombre le coté obscure de la force de Dark Vador. Entre époque victorienne et révolution industrielle, nos jeunes louveteaux de Narval seraient ils donc les Jules Verne contemporains de notre planète Metal ?

Bon, certains d’entre vous écarquillent déjà de grands yeux éberlués et paraissent se demander si la sénilité ne m’a pas déjà ravagé un cerveau dépravé, alors rentrons dans le vif du sujet. Car si nos cinq hexagonaux après seulement un quinquennat d’existence et une unique démo sortent ici leur premier opus autoproduit, pour vous accrocher directement et aller plus avant dans la lecture de cette tentative de review, sachez que celui-ci foisonne de potentiel et d’idées accrocheuses à tous les étages. Mon dernier coup de cœur, et dans un style bien différent, datait de l’année précédente et d’un sublime Candlelight de Wedingoth qui a d’ailleurs depuis fait sa route puisqu’étant dorénavant labellisé et sortant bientôt son second album chez M & O Music. Le sieur Alexandre, boss de cette écurie nationale dénicheuse de talent de notre sérail serait avisé à mon sens de jeter plus qu’une oreille attentive à ces chroniques du monde imaginaire d’Ukronia. M’ait avis qu’elles vont engendrer un buzz conséquent, et auront une suite ; déjà très attendue pour ma part. Petit détail pour terminer mes déviations sophistes, la présence et collaboration « Graphig Design » sur « The Seeds Of Uprising » du président du Headbang Club de Lyon le Sieur Jordan Gallois dont je salue tout particulièrement le travail… Et admire toute à la fois solidité et souplesse des vertèbres !

Okay, nous nous égarons, alors revenons à notre « Nova Era » dont l’horloge trépigne et nous égrène un décompte final inaugural emphatique et grandiloquent. Dès cette introduction, tout à chacun comprendra qu’il ne faut pas louper le train arrivant dont les vapeurs et puissances mystiques vont immédiatement vous envoûter. Entre samples, nappages orchestraux typés symphoniques, sonorités subtiles et croissance d’énergie déployée, cette entrée en matière vous installe d’emblée entre religieux, politiques et guerriers tissant et délovant la trame d’un album viscéralement et exclusivement conceptuel. Là où bon nombre de combos, -et particulièrement les plus établis !-, se contente d’accumuler des suites de clichés, Narval fait l’effort de nous offrir une fresque imaginaire littéraire qui à elle seule se suffirait sans support auditif pour être publiée. La moindre des choses est de saluer cette démarche d’une part, et de l’autre si votre curiosité vous pousse à en découvrir grandes lignes ou détails à en apprécier toute à la fois la complexité et la subtilité. Car si le fil conducteur musical de ce premier jet des cinq lyonnais reste un Death mélodique avec un soupçon de prog sur certaines tracks (quoique n’en utilisant pas foncièrement la structure mais plutôt l’esprit), l’ensemble tiendra plus continuellement du maelström d’ingrédients assénant un Metal moderne se pliant avec magnificence aux carcans des personnages et évènements d’Ukronia !.

La puissance de feu du combo se dévoilera telle des orgues de Staline en furie dès la première plage en éructant un « To Serve The Master » sans failles et immédiatement conquérant. Au taquet, lignes de guitares aux gros riffs et leads insidieuses, chant criard tirant légèrement vers le Black, break de haute tenue avant un retour au thème amené tel un déluge… Pffff, le Master n’est pas commode ; quoique ayant peut être une légère chute de tension épileptique sur sa fin. Le titre suivant et éponyme à l’album s’assénera lui aussi dans une veine semblable avec en sa première partie des nappages organiques conséquents, avant une grosse basse bien bourrue et des lignes vocales alternant entre un penchant vers le black éraillé précité et des passages « voice coders ». Le final syncopé et croissant de « The Seeds Of Uprising » avant une chute finale de …Violons !?! sera on ne peut plus subtile. Et si cette triplette inaugurale mérite le détour et l’appréciation, autant vous dire que ce n’est qu’amuse gueule avant ce qui va suivre.

Car le trident suivant, « Ashes », « And Democracy Dies…Under a Hail Of Applause », « Steamwalkers » flirtera plus qu’avec l’excellence en se complaisant voluptueusement dans le grand art. De véritables highlights où le chanteur Romain délivrera une prestation surprenante sur des « cendres » où la diversité des lignes vocales déployées n’hésitera pas à aller naviguer dans des eaux anachroniques claires à la Cold/new wave du début des eighties manière New Order/Joy Division et autres Human League du Phil Oakey. « Ashes » plus qu’un brûlot, est un véritable bijou ciselé de subtilités et offert dans un écrin de brutalité jouissive. Cela rafale, cela martèle, cela assène, cela joue avec vos nerfs par des ressacs d’intensité judicieux…Que demander de plus ? Tout simplement une suite de la même qualité, ce qui sera le cas mais dans un autre registre avec un petit clin d’œil (qui plaira au Mark Jansen d’Epica !) à l’emblématique « Star Wars » et la mort de la démocratie ! Orchestrations martiales et emphatiques, dualité harmonique et harmonieuse entre rythmique saillante et incandescente d’un coté, et lignes « organiques » et chœurs de l’autre, la mi galette se démarque en véritable apothéose. Un soufflé de toute beauté que ne fera en aucun cas dégonfler le « Steamwalkers » suivant dans la même veine qualitative que « Ashes ».

Malgré le fait que cet album ne soit que leur première offrande, la tracklist déployée par les « gones » ne s’affadira point sur la longueur ce qui affirmera encore le potentiel et la qualité de composition de Narval. Ainsi « Blood, » ravagera encore le restant de votre petit bulbe défraîchi, « Dust To Dust » vous séduira par son piano et son crépitement de pluie, quand le final « Mechanical Credence » ne vous laissera que l’impatiente envie rapide d’avoir à disposition la « Part 2 » de ces « Ukronian Chronicles ». Un premier opus saisissant et séduisant à tous points de vue pour peu que vous preniez le temps de défricher l’opulence et la complexité de la nature profonde de la dimension parallèle de Narval. « The Seeds Of Uprising » est l’archétype de l’anti produit de consommation jetable, une véritable œuvre se dégustant tel un mille feuilles dont les quelques parcimonieuses et petites imperfections ne gâchent en aucun cas le sublime goût au palais. Le mondialisme a du bon et est source de richesses parait-il, soit. Il n’empêche que notre terroir (le Soil !) en recèle et regorge. Alors prenons donc le temps de découvrir et apprécier ce qui est à notre porte. Que les Tannend, Zorg et autres Pliskend aillent donc se faire foutre ! Car tant qu’il y aura des John Lee Decker dans l’univers du monde de l’ -ana- chronique Metal, le talent de combos comme Narval sera reconnu, loué, et défendu…

Par tous les saints engrenages et toutes les saintes turbines, comment en était-on arrivé là ?

 

Site Officiel : http://www.narvalband.com/
Myspace : http://www.myspace.com/narvalband

 

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