Amaranthe – Amaranthe

Le 4 avril 2011 posté par METALPSYCHOKILLER

Line-up sur cet Album


Jake E : Chant
Elize : Chant
Andy : Screams
Olof : Guitares and claviers
Morten : Batterie
Johan : Basse

Style:

Metal

Date de sortie:

13 avril 2011

Label:

Spinefarm Records

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10

Potos métalleux, installez vous confortablement et avant cela allez donc vous chercher une mousse bien fraîche à vous déguster gaillardement à la gauloise !

Pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’il y en à beaucoup à dire sur l’arrivée fracassante des Ex Avalanche, les Amaranthe, et le Buzz à venir qu’ils vont inexorablement susciter dans le microcosme de notre planète préférée ; celle du Metal. Ce dernier terme usité l’étant pour une fois à juste titre et ne se voulant pas comme à l’accoutumée affubler des releases de combos mielleux masquant leur –pseudo simili- musicalité mercantile, aseptisée et sans atours… derrière une belle valkyrie possédant un grain de voix agréable et efficace à séduire toutes les adolescentes acnéiques ou les bobos se disant adeptes d’extrême pour se démarquer de la masse. Pour vous éviter la sempiternelle introduction lâchée inévitablement par les chroniqueurs contemporains lorsqu’ils doivent s’attacher à reviewer un album des myriades de sorties actuelles des Metal/Sympho/Goth Band à Female Voices ; permettez moi une démarche originale. Celle de vous coller ma réponse à une demande de chronique croisée entre membres du team de Soil pour une sortie considérée comme majeure il y a peu de temps : Celle du dernier « Within Temptation ».

« Perso je ne m’essaierai même pas une tentative de chronique; un commentaire suffira amplement pour expliquer mon ressenti…Une belle bouse de guimauve sirupeuse à pure vocation commerciale où La mère Sharon se prend pour la fille à Kim Wilde. De la pop (mais pas la bonne!!!) période début eighties ou l’on rajoute quelques grattes se voulant râpeuses et quelques nappages organiques. Tiré des comics, cela fera un carton sur les M6 et MTV, et chez toutes les jouvencelles boutonneuses voulant se donner un genre et se targuer d’être Metal…Une intro intéressante par ci par là, à l’exemple d’ « Iron », avant à chaque fois de virer dans le pet de nonne syphilitique… Ouithine est devenu sans aucun intérêt si ce n’est mercantile, mais ce n’est pas nouveau…Bon, assez perdu de temps, j’ai plein de trucs intéressants à chroniquer!!!

PS: Oups, j’avais oublié de mettre une note. Disons 2/10, et je suis large!!! Les vierges effarouchées vont crier aux loups… Qu’elles me lâchent, perso j’aime le Metal! A bon entendeur… ».

Un encart pour seulement vous faire ressentir que mes prédispositions initiales et mon terrain d’appréciation personnel étaient au départ plus que miné quant à m’attacher à l’éponyme des Amaranthe. Et cela d’autant plus que l’Artwork cover proposé, -dans le style Anette Olzon’s Band promo pics-, pourrait conforter visuellement d’emblée tout à chacun se disant « encore des rejetons enfantés par l’ex diva Tarja ». Surfer sur la vague porteuse d’un créneau Metal à ses limites, et le tsunami s’est donc amenuisé sur la durée pour ne devenir qu’une vaguelette éparpillant des embruns délétères d’agréments à la Delain, Amberian Dawn, et consorts… Les lames de fond ravageuses et révolutionnaires à la Nightwish, After Forever, Epica paraissent être déjà bien loin et d’un autre temps…

Revenons donc à l’objet de notre sujet, l’irruption inattendue d’un combo suédois/danois fondé en 2008 par la paire Jake E. Lundberg et Olof Morck et qui n’aura besoin que d’une seule démo auto-produite cinq titres, intitulée « Leave Everything Behind » (tous repris dans ce premier album), pour accéder au grand bain et cette première offrande dans les bacs. Là où pléthores de groupes s’essoufflent et désespèrent à être labélisés, nos scandinaves ont mis et déclenché le turbo de suite. La cause de ces passes droits en est simple et se résume aux pedigrees et à l’expérience des musiciens du projet. Jugez-en par vous-même, puisque je vous le livre par plaisir et souci du détail. Seule la frontwoman Elize Ryd est néophyte (second degré) et n’ayant qu’œuvré avec le Kamelot du Maitre Roy Khan, car pour le reste : Le bassiste Johan Andreassen, (Engel); le guitariste/claviste Olof Mörck, (Dragonland, Nightrage, Rapture , My Darling Dismay), le chanteur hurleur Andy Solveström (Within Y, Evildoer, Oro (SWE), Cipher System) ; son pendant clair Jake E Berg, (Dream Evil, Dreamland)… cumulent quelques heures de vol. Doux euphémisme ! La palme revenant cependant au marteleur en chef derrière ses futs, Morten Løwe Sørensen, (The Arcane Order, Indrama, Submission, Slugs, Strangler, Koldborn, Panzerchrist, Scavenger, Icon In Me, Disavowed, ou encore Mercenary). Halte au feu, n’en jetons plus et passons aux choses plus concrètes et auditives !!!

Une assise Heavy/Power nuancée de Death mélodique se vautrant voluptueusement par instant dans l’extrême avant de se permettre des petits ripages sympa vers des opposés teintés Pop, le panel proposé est osé, surprenant et concédons-le d’emblée ; détonant ! La mélodicité affichée par nos six sera en outre un véritable kaléidoscope fusionnel accouchant au final d’un maelström plus qu’accrocheur puisque s’enferrant de manière inextinguible dans vos neurones. Une assise rythmique béton ou les martèlements de batterie refluent en cascades de testostérones, des guitares saillantes oscillantes entre riffs et soli heavy ou plus grassement Metal, des lignes de claviers en lignes organiques, nappages en volutes, ou sonorités discrètes tendance Kitsch… Autant d’éléments qui profiteront à une tracklist inspirée et de haute tenue dans l’ensemble. Les refrains simples et bien marqués typiques au Power prendront alors toutes leurs mesures et feront leur effet, vous forçant immédiatement à les siffloter ou en reprendre à tue tête les paroles… Une alchimie excellemment dosée, concoctée et délivrée sans faiblesses certes ; mais dont les mauvais coucheurs auront tôt fait de dénoncer le coté « déjà vu ».

Et donc je vais immédiatement monter au créneau en argumentant et défendant le pourquoi et le comment du « J’aime Amaranthe !!! ». Car si le sextet peut aussi bien décider de faire dans le féroce teinté Speed ou Extrême et délivrer ainsi dans vos cages à miel un vrai Metal ravageur et déjanté ; l’instant d’après une « Amaranthine » sublime et progressive peut vous scotcher dans l’émotion et la quiétude nostalgique. Les jeux de guitares sont un fil rouge purement Metal tout au long de la tracklist, et non un quelconque placage superficiel à la Winter Storm d’une précitée « Tarja touche moi la quenelle », par exemple. Pas de guimauve sirupeuse avec nos scandinaves, mais un poudrage constant asséné sous forme de ressacs entre énergies et influences. Se côtoieront aussi bien du frénétique Mark Jansen, que du mélodique Kamelot, que du deatheux In Flames… Sans que le conglomérat ne vire indigeste ou puzzle auditif. La triplette de chanteurs assénant et assurant sans coups férir rehaussera continuellement cet opus et lui claquera au final une dimension supérieure. Rien à dire sur le chant clair et cristallin de la belle Elize sur lequel certains bien pensants vont se croire obligés de l’étiqueter entre les Simone, Sharon, et la fille de la concierge…Par contre le screamo teinté guttural Death/ Hardcore du sieur Andy est une pure tuerie continuelle repoussant votre palpitant en zone rouge à chacune de ses (nombreuses) interventions. Le vocaliste énervé propulse continuellement l’attelage échevelé dans des allures démoniaques que l’on savoure outre mesure. En réponses, en enchevêtrements, dualités ou tierces ; les lignes vocales sont du grand art ; tout simplement !!!

Bon, votre houblon est ingurgité depuis longtemps, et certains commencent à avoir le gosier déjà sec et irrité ; alors je vais abréger et faire concis. Rayon tueries et highlights vous avez le choix dans ce premier opus éponyme, donc je n’en ressortirai aucun titre tant cela serait partial et vous conseillerai plutôt si vous voulez découvrir Amaranthe… de vous essayez à visualiser leur clip « Hunger ». Pas le plus représentatif du contenu de cette offrande, mais il faut bien se conformer aux obligations du négoce. Personnellement, le combo m’a réconcilié avec les Metal Voices Band qui depuis quelques lustres me prenaient le chou et me ravageaient le bulbe par leur… médiocrité ! Amaranthe n’est pas qu’un support à des lignes vocales féminines, mais un véritable groupe avec une réelle musicalité hautement appréciable. Cet éponyme est celui de l’affirmation d’une entité, d’une identité… Reste à savoir si le prochain sera celui de la confirmation ?

 

Myspace : http://www.myspace.com/amaranthemetal

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