Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10
Il y a deux ans, je m’écoutais le premier album éponyme du projet du Maltais Chaos, Zabbeth, et restais positivement effaré par la capacité à retranscrire d’une façon des plus fidèles les titres du premier album de Bathory.
Sorte de revisite d’un album par lequel beaucoup de choses ont commencé pour le black metal et qui pouvait presque s’apparenter à un pur plagiat, j’y voyais plus une forme d’hommage à un des précurseurs du genre qu’une vulgaire copie de cet album.
Bref, là où certains hurlaient au scandale, je me contentais d’un bon vieux soupir nostalgique et ça m’avait surtout donné l’occasion de me replonger dans l’œuvre de Quorthon, surtout les quatre premiers albums, pour un nouveau voyage dans l’univers outrancier d’un artiste qui a su aller jusqu’au bout de ses idées avant de nous proposer un nouveau périple dans une ère viking qui n’a déçu personne et surtout, qui a ouvert d’autres portes et surtout influencé toute une nouvelle génération d’artistes.
Deux ans après ce premier jet, Zabbeth se prête au jeu du split album avec les Américains (état de Washington) de Vaulderie.
Concernant Zabbeth, on reste ancré dans l’œuvre du premier album de Bathory. Si cette fois-ci, Chaos propose quelques chose d’un peu plus personnel, on sent que les trois titres proposés auraient pu figurer sur son premier album.
On ne peut pas dire qu’on est en progrès à l’écoute de ces quatre titres et on sent qu’il serait temps d’évoluer un tant soit peu histoire de ne pas sombrer dans l’auto plagiat d’un plagiat assumé. Si le premier album ouvrait un capital sympathie non négligeable par son affiliation directe avec le premier album éponyme de Bathory, il est fort à parier qu’un troisième enregistrement sur la même dynamique risque de lasser vite fait jusqu’au plus indulgent des nostalgiques des débuts du black metal.
A suivre malgré tout !
Et, quelque part, Zabbeth et Vaulderie se sont bien trouvés.
Le quatuor Américain se vautre dans la même fange d’un old school black / thrash metal à la production toute aussi crasse, et à l’attitude Bathoryesque des plus fidèles.
Sauf que là, on sent un peu plus de recherche dans les compositions : attention, Vaulderie, né des cendres d’Uvethium, ne se la joue pas non plus prog metal, loin de là !
On est bien dans un brouhaha sonore des plus crus digne d’une demo enregistrée dans les mid eighties, mais les parties thrash metal, sur lesquels un chant Quorthonien vient beugler ses insanités, se veulent être des plus efficaces.
Alors non, ça ne casse pas cinq pattes à un bouc, mais ça a suffisamment de conviction pour nous faire secouer régulièrement les cervicales.
Et, personnellement, vu que je n’attendais rien de plus d’un tel split, le pari des deux formations est réussi !
Mais qu’on ne se leurre pas non plus, ce split n’a rien d’indispensable non plus.
De quoi se défouler pendant 23 minutes, c’est déjà ça !
Tracklist :
1. Zabbeth – Lucifer (2:36)
2. Zabbeth – Iblis (3:38)
3. Zabbeth – Evil Spellcaster (2:08)
4. Zabbeth – Codex Gigas (3:13)
5. Vaulderie – Necrobeast (3:27)
6. Vaulderie – Await in Darkness (3:38)
7. Vaulderie – Feast of the Strigoi (5:10)
Zabbeth :
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Chronique “Zabbeth”
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