Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10
Dans un monde où tout change, où tout est bousculé, il est bon de retrouver ses points de repère, quitte parfois à revenir sur ses pas. Mieux savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, disent certains. Bon, il n’est certainement pas si bon que ça d’avoir une idée de vers quoi on se dirige, mais, incontestablement, il est bon de faire quelques pas en arrière. La musique proposée par les deux gaillards d’Azgarath m’a procuré cet agréable sentiment de retrouver des chemins jadis parcourus dans les années 90, et peut-être quelque peu oubliés ou négligés depuis.
Bon, après les années 90, tellement de monde s’en revendique qu’on finit par s’y perdre aussi. En ce moment tous les groupes de black s’y réfèrent. Mais indiscutablement la formation de Brive-la-Gaillarde m’évoque cette période avec ce black metal brut sans concession, à la fois simple, acéré et efficace. Une guitare, une batterie et du chant. Point. On parle souvent des qualités du power trio dans le metal, personnellement, en black, je trouve que le duo est une formule, certes minimaliste, mais absolument redoutable. Et ces quatre titres d’Azgarath ne font que confirmer cette conviction.
Du riffing au chant, en passant par la batterie, Azgarath dégage cette aura maléfique et fière qui était celle du black de jadis. Une musique et un état d’esprit qui sont encore fièrement défendus par quelques groupes et labels.
De la musique en passant par le logo et l’artwork, tout transpire ici un black authentique, revenant à la substantifique moelle du genre : noir, malsain, féroce. Régressif diront certains ? Oui mais pour mon plus grand plaisir, ajouterai-je.
Tracklist :
1. Nocturnal Mass (03:35)
2. Ruins (05:29)
3. Ancient Rites (07:35)
4. Old (05:00)
