Y.Blues – Belong to the Barrel

Le 14 novembre 2017 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Yaiba – Chant, Guitares / Marmotte – Basse / Sereb – Batterie.

Style:

Blues Metal acoustique

Date de sortie:

15 Avril 2017

Label:

M&O Music

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

 

A force de recevoir les albums à raison d’une bonne centaine mensuellement en vue de chroniquer, on l’espère à chaque fois, quelque chose à la fois d’original et de passionnant, on finit par désespérer d’écouter indéfiniment, à quelques nuances près, les mêmes sons, les mêmes approches en fonction du genre (auto)proclamé, au point qu’il arrive de ressentir une certaine lassitude et, pire du pire, une peur de la page blanche qui arrive de plus en plus fréquemment ! Ce n’est pas par manque de talents, mais sûrement la faute à une absence de renouvellement dans un genre qui, s’il ne se mord pas à proprement parler la queue (parfois fourchue), a du mal à nous offrir des groupes qui sortent du lot par simple prise de risque.

Alors quand on vous tend un album de la trempe de celui qui nous concerne sur cette page, on l’use jusqu’à la moelle.
Y.Blues, trio Grenoblois que j’ai découvert il y a déjà quelques années, a tout du combo qui non seulement brille par son originalité mais en plus se démarque totalement de tout ce qu’on a entendu en matière de Blues et de Metal.

Il y a quelques années, en 2013, il nous avait sorti un EP “The Arrival” nous mettant sur le cul pendant les huit titres pour la demie heure qu’il composait. « Blues metal acoustique », qu’ils disent !
Fort de sa douze cordes, conférant un son plus ‘claquant’ à sa guitare, Yaiba allie technique, énergie et puissance, bien aidé par sa section rythmique composée d’un bassiste talentueux et un batteur aussi fantasque qu’énervé. Un trio alliant un talent de composition et une telle maîtrise instrumentale ne se doit pas de rester dans l’ombre.

Et pour l’album, rebelote ! Y.Blues, avec « Belong to the Barrel », repart sur les bases de « The Arrival » avec une maturité qui frôle l’insolence, plus fouillé, et surtout beaucoup plus varié.
Remarquable en concerts, lors desquels ils délivrent des sets on-ne-peut plus survitaminés, il est fort à parier que des titres comme les épileptiques « Broken Legs » (que ce soit la première ou la deuxième partie), « Injustice for all », l’ébouriffant « Killing the Dragon Platypis (through the Fire of my Anus) » ou « End of Time » vont déclencher leurs lots de pogos, guitares acoustique ou non ! Le blues du trio ne se perçoit pas que dans l’approche des riffs de Yaiba mais également par son timbre, rocailleux comme un vieux bluesman américain, du genre de celui qu’on entretiendrait à la clope et au whisky.

Neuf titres, plus de trois quarts d’heure de folie furieuse, confinant parfois à la brutalité et n’hésitant pas à faire appel à quelques gueulards de la scène locale pour ajouter encore plus de profondeur à des titres déjà réussis à la base : ainsi on voit les apparitions de Julien Tournoud (Amon Sethis) sur la première partie de « Broken Legs » là où Emmanuelson (Ellipsis, Whisky of Blood, Rising Steel…) pousse sa gueulante sur la partie clôturant l’album, Spike sur « Eternity », « Walking Man » et « End of Time », Fetus sur « Killing the Dragon Platypus (…) ». Mais les réjouissances ne s’arrêtent pas là : Y.Blues a réussi à faire venir sur « Injustice for all » pas moins que monsieur Bjorn Berge, bluesman chanteur et guitariste Norvégien, pour un solo de guitare, influence assumée de Yaiba. Et face à ce florilège d’énergie épileptique, Y.Blues se fend d’une ballade à faire frissonner les plus avertis des metalleux avec un vibrant « Walking Man » sur lequel se greffent à la fois la douce voix de Madie (Faith in Agony, Smoky Eyes) et celle de Spike, plus posée que sur les deux autres titres où il apparaît, ainsi que le poignant harmonica de Barefoot Iano.

Il y a quatre ans, « The Arrival » était déjà plus que convainquant ; là, avec « Belong to the Barrel » (sorti en autoproduction en avril et signé depuis chez M&O Music), Y.Blues pourrait bien débouler sans crier gare dans la cour des grands. Et ça ne sera que mérité !
Déjà un must !

Et il serait judicieux d’aller les supporter lors de leurs prochaines dates (le 18 novembre 2017 à Césarches – CO Dzero – et le 15 décembre 2017 à Grenoble – l’Engrenage -).

 

Tracklist :

9.1/ Broken Legs (part 1) (feat. Julien Tournoud) (7’37)
10.2/ Desert ((feat. Idiocrates Hinet) (4’49)
11.3/ Eternity (feat. Spike) (5’47)
12.4/ Final Breath (5’10)
13.5/ Injustice for all (feat. Bjorn Berge) (5’26)
14.6/ Walking Man (feat. Spike, Madie, Barefoot Iano) (5’28)
15.7/ Killing the Dragon Platypus (through the fire of my anus) (feat. Fetus) (4’35)
16.8/ End of Time (feat. Spike) (4’08)
17.9/ Broken Legs (part 2) (feat. Emmanuelson) (3’39)

 

 

Site officiel : http://www.yblues.com
Facebook : https://www.facebook.com/pg/YBluesOfficial/
ReverbNation : https://www.reverbnation.com/yblues
Twitter : https://twitter.com/Yaiba_Blues
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCpJxDFG85ReQiIFAvJZxHtg

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